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03 MOUHARAM 1404 : Rappel à Dieu de Sokhna Oumy LAHI bint Seydina Limamou LAHI (psl)

today9 juillet 2024 623 1 6 5

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Sokhna Oumy Lahi, fille cadette de Seydina Limamou Lahi al-Mahdi (psl)

Sokhna Oumy Lahi, née en 1892 à Dakar, fille de Seydina Limamou Lahi, fondateur de la communauté des Layènes, et de Sokhna Aminata Sylla, fille de Tafsir Thierno Mbaye Sylla imam et juge au tribunal musulman de Dakar pendant 22 ans, a quitté ce bas monde, le lundi 10 octobre 1983. Cette date coïncide avec le 3ème jour du premier mois musulman, Muharram, de l’année 1404 de l’Hégire. Ce 3 Muharram 1445 (21 juillet 2023) marque la quarantième et unième (41ème) année de son rappel à Dieu. 

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Ayant perdu très tôt sa mère, elle grandit sous la haute surveillance de son père qui l’avait confiée à sa fille ainée, Sokhna Amanatou Lahi, épouse de Tafsir Abdoulaye Diallo. Elle fit par la suite un séjour à Yeumbeul, auprès de sa tante Marième Ngoné SECK, mère de Elhadj Momar Marième Diop, ancien Grand Serigne de Dakar. De là, elle rejoignit son oncle Elhadj Mamadou Sylla ancien président du tribunal musulman à Thieurigne, un quartier de la Médina à Dakar, puis la demeure conjugale à Yakha Dieuf chez Serigne Mamour Diagne, père de Serigne Moussa Diagne Lahi et de Sokhna Diatou Diagne Lahi.

Sa formation islamique fut facilitée par ses dons spirituels reçus de sa sainte mère et surtout de son père.

Sokhna Seynabou Lahi, fille aînée de Seydina Ababacar Lahi, nous a dit qu’il faut garder de Sokhna Oumy Lahi, le souvenir d’une sainte qui craignait beaucoup son Créateur. Elle ne manquait pas d’attirer l’attention, dans ses conversations, sur les merveilles de la création, sur l’obligation de suivre les prescriptions de l’Islam, en insistant sur la vie exemplaire de son père à travers des péripéties qu’elle aimait raconter : Un jour, disait-elle, après une réunion secrète tenue à Ouakam par des notables de ce village, de Ngor et de Yoff, Seydina Limamou envoya son fils Issa auprès du Chef de la délégation de Yoff pour lui dire ceci : « Mon père Limamou Lahi vous adresse ses salutations fraternelles et vous informe qu’il a signé un pacte d’amitié avec la terre qui l’informe de tout ce qui se dit sur elle. Sachez donc, il est au courant de votre plan secret pour contrecarrer sa mission».

D’une piété exemplaire, elle faisait régulièrement ses prières à la mosquée. Elle observait le mois de ramadan même si parfois son état de santé devrait l’en empêcher. Sokhna Oumy Lahi menait une vie exemplaire, en tout humilité, en accordant une attention particulière à l’assistance qu’elle devait fournir aux démunis.

Au plan social, elle aidait les nécessiteux ; elle permit la stabilité de plusieurs ménages qu’elle soutenait discrètement. A l’image de sa grand-mère Mame Coumba Ndoye, et de son illustre père tel que mentionné dans le rapport confidentiel
de l’agent de police M’Baye, tout ce qu’on lui apportait (argent, denrées de première nécessité, fruits), était immédiatement distribué, elle en consommait très peu.

Mame Oumy bint Seydina Mandione, Mame Aïssène bint Seydina Mandione, Mame Oumy bint Seydina Limamou Lahi et Sokhna Fatou Sylla à Yoff.

D’une propreté qui forçait l’admiration Sokhna Oumy Lahi glorifiait le Seigneur qui exauçait ses prières. Un jour, elle rendit visite à Mame Alassane Lahi, qui était gravement malade et lui tint le discours suivant : « Mame Alassane, lève-toi, il faut que tu prennes conscience que la fin de tes jours n’est pas pour maintenant. In Shaa Allah, ton tour viendra et tu assumeras les fonctions de khalife ». Mame Rane se leva et retrouva sa santé à la suite des prières de Sokhna Oumy Lahi.

Lorsqu’elle sentit proche la fin de sa vie, elle multiplia les recommandations de son père, le Mahdi, à ses visiteurs : « Pratiquez la religion, renforcez vos relations par l’amour le respect réciproque, l’entraide. Ne divulguez pas les secrets qu’on vous confie, ne dites pas de mal sur vos prochains. Ayez de la compassion et méfiez vous des « oui dire ». Lorsque viendra un moment où des gens dans l’intention de nuire chercheront à connaitre votre avis sur certains sujets pour vous calomnier avec d’autres personnes, disait-elle, il faut répondre par la formule « Oukhou », car comme cela personne ne vous condamnera, comme aimait à le rappeler sa fille Sokhna Diatou Diagne Lahi.

Sokhna Oumy Lahi attirait également l’attention de ses visiteurs sur l’obligation de remercier le Créateur pour les multiples faveurs dont il nous a gratifiés, parmi lesquelles la santé, cette énorme richesse qui n’a pas de prix : « Wer gu yaram alal la, doylu koom la mu boroom xamul », enseignait-elle. Ainsi, Sokhna Oumy Lahi, porta à la fois les héritages de Mame Coumba Ndoye, de Sokhna Aminata Sylla et de son illustre père, Seydina Limamou Lahi, a mené une vie exemplaire. Elle fut rappelée à Dieu le lundi 10 octobre* 1983 en milieu de journée.
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*: [Ceci comme son grand frère Seydina Ababacar Lahi qui fut rappelé à Dieu un jour de Lundi 10 octobre aussi, mais de l’an 1966].
Écrit par Cherif Ndiaga Makhtar Dia Lahi, fils de Sokhna Seynabou Lahi bint Seydina Ababacar Lahi.

Écrit par: soodaan3

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