La célébration de ses 70 ans est un «évènement important» pour le Dahira Koumal. C’est la raison pour laquelle ses membres, des sahabas de Seydina Limamou Lahi (PSL), s’activent pour la réussite des chants religieux qu’ils organisent le samedi 18 mars 2017. Et ce, dans le cadre des activités de la Fédération des dahiras layènes. Il y a de quoi, soulignent certains d’entre eux dans la mesure où les derniers chants religieux organisés par le dahira remontent à 1994.
L’un des membres fondateurs du dahira, Libasse Sall, fils de Mody Thiané Sall, rappelle avec fierté que c’est le Messie, Seydina Issa Rouhou Lahi (PSL), en personne, qui a donné le nom de Dahiratoul Koumal, à cette entité créée à la Médina. «C’était en 1947», précise-t-il. Ce jour-là, poursuit-il, une délégation est allée rendre visite au Fils de l’Homme, pour lui demander de baptiser le dahira. Mais aussi, lui offrir en cadeau un chapelet de perles lumineuses.
De gauche à droite : Elhadji Ndiobba Dème, Moukhaddam Elhadji Mamadou Laye Seck et Elhadji Issa Seck Maye lors d’une ziarra à Seydina Elhadji Abdoulaye Thiaw Lahi, Khalif des Layènes.
A leur arrivée dans sa maison de la Médina, il leur dit: «je ne savais pas que c’était de vous dont me parlait Mon Seigneur». Libasse Sall souligne que parmi la délégation d’une dizaine de personnes se trouvaient imam Djibril Dieng, Seydina Elhadji Abdoulaye Thiaw Lahi, Doune Pathé Ndiaye et Ousmane Seck dit Samba Diagne (1er président du dahira).
Le Messie (PSL) d’ajouter «Je suis votre Président ici et dans l’au-delà». Une fierté pour ces jeunes d’alors qui venaient juste de dépasser les 20 ans. Avant de prendre congé, Seydina Issa Rouhou Lahi leur donna quelques conseils : ne pas fumer et ne pas adopter la coiffure dite «à la brosse».
A l’époque, Libasse Sall, âgé aujourd’hui de 91 ans, soutient qu’il était le responsable de l’organisation du Dahira. En même temps, il s’occupait de la formation. La raison est toute simple, ajoute-t-il. «Pour suivre la voie tracée par mon père, j’ai maîtrisé, avant l’âge de 12 ans, tous les livres relatant de la vie et de l’œuvre de Seydina Limamou Lahi (PSL). Sauf ceux de Serigne Modou Mboup et de Doune Pathé». Ce n’est donc pas un hasard s’il est devenu, avec Serigne Modou Mboup, le premier moukhadam layène.
«Le Dahiratoul Koumal fonctionnait bien. Tout ce qu’il y a de plus normal dans la mesure où nos parents étaient des érudits. Il fallait donc immanquablement suivre la voie qu’ils nous ont tracée. Ainsi, plusieurs «tours» ont été organisés dans notre fief mais aussi au centre-ville. Dès fois, en alternance avec le Dahira Chamsdine».
Dès 1948, Elhadji Mamadou Laye Seck est devenu président jusqu’en mai 2015, date de son rappel à Dieu. Il a toujours été accompagné dans cette mission par Elhadji Issa Seck Maye, Ndiobba Dème, Doudou Laye Dème, Mamadou Guèye, Elhadji Ibrahima Mbengue de Cambérène, le célèbre chanteur de la communauté Issa Ndiaye, mais aussi Elhadji Babacar Diagne, actuel représentant du Khalif des Layènes, Issa Guèye, Elhadji Ibrahima Ngom, pour ne citer que ceux-là…
«La section féminine du Dahira est née grâce à l’engagement de Sokhna Arame Sarr secondée par mon épouse Sokhna Anta Fall mais aussi par Sokhna Ndèye Sarr. Entre autres, Adja Ngoné Seck, Ndary Sène Fatou Seck Dione ont également joué leur partition».
Une vidéo extraite de la journée religieuse est disponible ici.