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Radio Urum-Bi La Voix du Salut
BAYE SEYDI THIAW LAHI SUR LES 364 HA OFFERTS A L'ETAT DU SENEGAL Baye Seydi Thiaw LAHI
Mame Coumba Lahi est une sahaba de Seydina Limamou Lahi (PSL). Née chrétienne, elle se convertit à l’islam à Nouakchott avant de devenir Layène. Le nom que lui a donné le Khalif de l’époque n’est pas du tout le fruit du hasard. Près de onze ans après, elle a habité dans la maison où repose son homonyme (RTA), la mère du Messager d’Allah. Elle est décédée le 27 avril 2022.
Elle est née le 30 mars 1957 à Saint-Louis de père béninois et de mère sénégalaise. En 1974, alors qu’elle était en Mauritanie, elle se convertit à l’islam. L’imam ratib de la Mosquée de Nouakchott lui donne le nom de Fatoumata Bintou Rassoul en lieu et place de son nom de naissance Anne Marie Lolade. Son surnom « Bébé » ravit la vedette au nom de la fille du Messager d’Allah (PSL). Ayant divorcé de son premier mariage avec un halpular, elle voyagea à plusieurs reprises avant de s’établir à Thiès près de ces parents qui n’apprécièrent pas sa conversion. Des moments pénibles qu’elle supporta par la grâce de Dieu. Elle fit cap sur Thiaroye sur mer où elle fut recrutée comme enseignante dans une école primaire. Tout son temps, elle le
passait à prier.
Et en 1996, elle vit en rêve un de ses collègues, layène, venir chez elle et l’inviter à répondre à un hôte. Celui qu’elle vit, elle ne put le distinguer tant son visage rayonnait de lumière. Ce dernier portait deux turbans, l’un blanc et l’autre noir. Il dit
à l’ami de la dame qu’il est venu au nom de la famille du Messager d’Allah (PSL) la saluer. Son réveil brusque interrompit le rêve. Le lendemain, elle demanda qui, parmi les « marabouts » sénégalais, portait deux turbans. On lui dit que ce sont les layènes.
Quelques jours plus tard, elle eut une envie pressante d’aller à Yoff comme si on l’y appelait. Elle se débrouilla pour y aller avec un ami. Elle rencontra, sans protocole, Chérif Ousseynou Lahi à qui elle raconta son rêve. Ce dernier lui dit : « Vous en verrez de toutes les couleurs mais vous devez être patiente car étant dans le vrai ». Il lui demanda de croire en Dieu et en son prophète Mouhamed qui n’est personne d’autre que son aïeul Seydina Limamou Lahi (PSL). Le fils du Messie lui remit du sable fin qu’elle devait mettre dans de l’eau de Diamalaye et s’en laver pendant trois jours.
C’est ainsi qu’elle se rendit aux différents mausolées avant d’aller faire une ziarra à Seydina Limamou Lahi (PSL). Le mausolée était fermé à cause des travaux de réhabilitation. En attendant l’arrivée du conservateur Libasse Dione, Mame Coumba Lahi décida d’effectuer deux rakkas juste à côté du puits. Elle pria Dieu de lui faire l’honneur de faire la ziarra
dans le mausolée. Quelques minutes plus tard, apparut, du couloir proche de la mer, un jeune homme habillé d’une chemise et d’un pantalon marron. Chapelet à la main, il vint ouvrir la porte du mausolée par un simple toucher. Il n’avait aucune
clé. Mame Coumba appela en vain son ami pour qu’il l’accompagne. Elle entra toute seule et s’assit à côté de l’homme. A un moment donné, l’homme se leva, fit le tour, suivi par Mame Coumba. Il disparut comme par enchantement. Mame Coumba
eut peur et sortit presque en courant. Celui qui l’accompagnait fut surpris par ce que Mame Coumba lui raconta.
Après cette ziarra hors du commun, elle alla chez le Khalif. Elle lui raconta son rêve. Mame Rane lui demanda de repasser le dimanche suivant pour en discuter ensemble. Ce qui fut fait. C’est ainsi que Mame Rane lui dit que celui qu’elle a vu en rêve est Seydina Issa Rouhou Lahi (PSL). S’ensuivit une discussion sur le retour du Messie qui a surpris Mame Coumba Lahi. Cette dernière lui dit que si Jésus revient, il doit apparaître avec des cicatrices. « Lesquelles ? », demanda Mame Rane. Elle lui expliqua. « Tout ce que je sais est que mon père portait des gants », lui répondit le Khalif qui lui raconta qu’un jour des gens devaient venir projeter un film sur la vie de Jésus à Cambérène. Mais Mame Seydi leur interdit d’y aller.
Mame Rane, étant jeune, y alla par curiosité. Le film étant long, il rentra tardivement. Le Messie l’appela et lui demanda où est-ce qu’il était. Ayant eu peur, Mame Rane se tut. « Tu étais parti voir le film qu’on projetait sur moi ? », lui demanda le Messie avant d’enlever ses gants blancs. C’était pour lui montrer les cicatrices sur ses mains. « Ça, je l’ai vu de mes propres yeux quant aux autres signes je ne peux y répondre », soutint le Khalif. Partant, « j’atteste que mon père Seydina Issa Rouhou Lahi est Issa ibn Mariam (PSL) », ajouta-t-il. La discussion continua. « Et c’est comme si je n’avais plus honte de parler. Ce qui n’était pas dans ses habitudes ». On échangea beaucoup sur Jésus. « Je lui dis que Jésus est tellement proche de Dieu. Jésus est tellement grand parmi les prophètes ». Comme si elle était dans une autre dimension, elle ajouta : « Dieu l’a amené, il a eu une mère et il n’a pas eu de père. Et les gens se sont trompés en l’appelant fils de Dieu. Donc, s’il le ramène, forcément il aura un père mais personne ne pourra être son père si ce n’est le prophète Seydina Mouhamed (PSL)».
A la troisième visite, Mame Rane lui donna le nom de Mame Coumba Lahi. Un très grand honneur dans la mesure où c’était la première fois que Mame Rane donnait ce nom à une convertie. Un fardeau lourd à porter, selon elle, du fait des qualités
de son homonyme. C’est ainsi donc que Mame Coumba Lahi vit sa « layenité ». Allant même jusqu’à habiter dans la maison où repose son homonyme puisqu’étant construite sur un ancien cimetière. « Ce n’est pas du tout un hasard », souligne celle
qui demeure convaincue que tout est programmé.
Ce sont des non layènes qui habitaient sur le site. Les habitants voyaient souvent une lumière jaillirent du sol jusqu’à ce que l’un d’eux, une dame tombe malade après avoir vu Mame Coumba Ndoye en chair et en os. La séance de ndeup organisée pour la guérir n’y fera rien. Elle fut ensuite amenée chez Mame Rane qui dit à ses parents que la dame a vu une personne qu’ils ne verront jamais de leur vie. Au finish, ils ont déménagé à la faveur de la décision de l’Etat de raser toutes les bâtisses rongées par l’érosion maritime. Mais la lumière a toujours été là. Et un layène a acheté le site, a construit une maison et y a logé son épouse qui n’est personne d’autre que Mame Coumba Lahi, notre interlocutrice.
Écrit par: soodaan3
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