LIBASSE NIANG : Parrain de la 7ème édition de la journée dédiée à Mame Mambaye Gadiaga

Libasse Niang : Le défenseur du messager d’ALLAH

Grâce à ses poèmes au contenu très riche, et chanté à l’unisson par les fidèles layènes lors des différentes activités de la communauté, Libasse Niang est l‘une des figures les plus proéminents de la communauté layène. Né en 1904 à Boune sur la route de Keur Massar, Libasse Niang aura vécu 40 ans seulement ; mais son œuvre demeure grandiose.

Des témoignages racontent qu’avant sa naissance, sa mère Sokhna Arame Faye Seck, éprouvée par un poids avance de la grossesse reçoit des bénédictions de Seydina Limamou Laye (psl), alors de passage à Boune. A sa naissance, le prénom “Libasse” lui a été donné. Quelques mois après sa naissance, Seydina Limamou Laye (psl) de passage encore à Boune visita leur domicile et formula des bénédictions pour Libasse Niang et ses parents. Son père Madiabel Niang fut aussi un sahaba de Seydina Limamou Laye (psl). Libasse Niang eût une enfance marquée par des faits et gestes assez révélateur de son devenir et qui n’ont pas manqué d’attirer l’attention de ses parents et de son entourage.

Le métier de forgeron a été sa principale occupation. Comme d’ailleurs l’indique le professeur Assane Sylla dans son ouvrage Poèmes et pensées philosophiques wolof : “C’est en travaillant le fer que l’éminent poète Libasse Niang gagnait sa vie. Mais il s’est révélé être aussi un habile artisan dans le maniement de la langue wolof”. Ces premiers poèmes ont émerveillé son entourage de par sa richesse mais aussi son contenu indéchiffrable pour bon nombre de gens.

Libasse Niang a vécu à Malika dans le domicile de Mame Mambaye Gadiaga. Mame Mambaye Gadiaga l’accueillit avec beaucoup d’hospitalité. Il a exercé son métier de forgeron durant ce séjour à Malika, en forgeant des outils aratoires pour les activités agricoles. Mame Mambaye Gadiaga étant un agriculteur qui entretenait de vastes périmètres agricoles, demanda à voir en premier tout outil aratoire forgé par Libasse Niang, et de l’acheter au besoin avant qu’il ne soit publiquement mis à la vente. Par cet acte fort, et cet engagement de haute portée, il soutenait Libasse Niang de façon assez significative dans son métier de forgeron.

C’est durant ce séjour au domicile de Mame Mambaye Gadiaga à Malika qu’il composa certains de ces poèmes. Et si certains considèrent qu’il était doté d’une inspiration extraordinaire au regard de la richesse de son œuvre, il est évident par contre que les poèmes qu’il a composés transcendaient sa pensée personnelle. Des témoignages de nos parents ayant partagé la même chambre avec Libasse Niang lors de son séjour dans le domicile de Mame Mambaye Gadiaga nous le confirment. Nous ne saurions à travers cette tribune fournir davantage de détails sur ce point mais nous confirmons d’après les témoignages fournis par nos parents que la poésie de Libasse Niang dépassait sa seule pensée personnelle. L’œuvre la plus connue qu’il a composé chez Mame Mambaye Gadiaga est “Seydeey Roohou Rahmaan donooy Mahdiyou ba yaaram ba laxoo batay yaa fi nee…”  Et quand il termina de composer ce poème, Mame Mambaye Gadiaga alla avec lui à Cambérène et l’introduisit auprès de Seydina Issa Rouhou Lahi (psl) afin qu’il lui présente cet œuvre. Quelques temps après cet épisode, il quitta le domicile de Mame Mambaye Gadiaga et alla s’installer à Cambérène auprès de Seydina Issa Rouhou Lahi (psl).

Décédé en 1944 à l’âge de 40 ans, Libasse Niang est loin d’être oublié. Aujourd’hui encore on chante avec beaucoup de ferveur ses poèmes pleins d’enseignements, durant les nuits de veillée religieuses.

Sélou Laye BA avec le Comité d’Organisation