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HOMMAGE A L’IMAM AL MAHDI (PSL) & A SON PETIT-FILS IMAM BACHIR : L’altruiste et l’imitateur

today8 avril 2025 173 8 5

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L’altruiste et l’imitateur

Seydina Limamou Lahi, figure emblématique de la spiritualité sénégalaise, incarne l’altruisme dans sa forme la plus pure et la plus transcendante. Comparé à un nuage généreux ou à un torrent inépuisable, son cœur débordait d’une générosité qui défiait les limites du matériel pour toucher à l’universel. Son existence, entièrement dédiée au service de Dieu et de l’humanité, se distingue par des actes de don de soi qui transcendent les clivages sociaux, religieux et culturels.

La Générosité Matérielle : Un Don Sans Frontières

Au cœur de sa mission, Seydina Limamou Lahi avait fait de sa demeure un sanctuaire de partage. Du matin au soir, le feu de sa cuisine ne s’éteignait jamais, symbolisant une hospitalité ininterrompue. Riz, pain, viande, mets délicats, sa table accueillait sans distinction visiteurs, croyants, détracteurs, ou nécessiteux. Il distribuait ses biens avec une abondance qui stupéfiait même ses proches. « Tu ne laisses rien ici, tu es chargé de famille ! », lui reprochaient-ils. Sa réponse, empreinte de sagesse éternelle, résonna comme un mantra : « Je ne garde rien, je donne tout. Car nul ne peut m’envoyer les biens que je laisserai après ma mort. ».

Cette philosophie se concrétisait par des dons tangibles : bœufs, chèvres, pirogues, ou même le lit de son épouse offert à un sans-abri. Il allégeait les dettes, sauvait des mariages en péril, et transmettait des matériaux de construction à ceux qui en manquaient. Pendant les saisons agricoles, il envoyait ses disciples labourer les champs d’autrui, tandis que des femmes préparaient des repas pour les travailleurs. Les propriétaires, libérés de tout souci matériel, contemplaient, ébahis, cette solidarité organisée, un modèle inédit d’entraide communautaire. C’était dans ce cadre précis que Mouhamadou Bara Laye déclama ces vers dans son poème Nattuy Yonnent yi : « Mu ngay yabal taalibeem ci tooli Noon yi ñu de bay. Ta mooy joxe añ Limaamoo gën fa Yallaahu ».

La Radicalité de Son Détachement

Son altruisme n’était pas un simple élan ponctuel, mais une ascèse quotidienne. Seydina Limamou Lahi vivait dans un dénuement volontaire, se nourrissant à peine : un peu de lait caillé, un morceau de poisson, une tranche de melon. Son ventre creux, collé à l’os, témoignait d’une faim perpétuellement domptée. Pourtant, cette austérité contrastait avec une énergie spirituelle débordante. Agile, fervent, il prêchait inlassablement le bien, l’abandon à Dieu, et la préparation à l’au-delà. « Je ne veux rien d’autre que servir Dieu », résumait-il, refusant de cultiver un champ pour lui-même.

Un Amour Au-Delà des Croyances

Ce qui rend son altruisme exceptionnel, c’est son universalité. Il aidait autant ceux qui croyaient en sa mission que ceux qui la rejetaient par jalousie ou incrédulité. Même les « égarés », ceux qui refusaient de voir en lui la miséricorde divine, bénéficiaient de sa bonté. Ils venaient à lui pour des conseils, reconnaissant malgré eux son autorité morale. Seydina Limamou Lahi ne demandait qu’une chose : qu’on ne lui rapporte d’eux « que de bonnes paroles ». Son cœur, purifié de toute rancœur, ne désirait que le salut de tous, musulmans ou non.

L’Héritage d’une Grâce Divine

Seydina Limamou Lahi incarne l’altruisme comme acte de foi. Sa vie, tissée de renoncements et de dons, révèle une vérité spirituelle : la générosité absolue naît de la certitude que l’au-delà seul compte. En se dépouillant de tout attachement terrestre, il a transformé chaque geste en prière, chaque offrande en lien avec le Divin. Son exemple, unique et inégalé, pose les fondations d’un humanisme transcendant, où servir l’autre équivaut à glorifier le Créateur. Une lumière qui, aujourd’hui encore, guide ceux qui cherchent à imiter sa voie.

Si Seydina Limamou Lahi incarne l’altruisme absolu, son petit-fils, Imam Muhammadul Bachir Lahi, en représente l’héritier spirituel et l’imitateur dévoué. Méconnu du grand public en raison de son retrait volontaire dans l’ascèse dès les années 90, Imam Bachir Lahi a pourtant consacré sa vie à reproduire, avec une fidélité presque mimétique, les vertus de son illustre aïeul. Sa quête spirituelle, marquée par la pratique solitaire du « kheulweu » (retraite spirituelle ou mystique ) et l’invocation incessante de Dieu (zikr), révèle une profondeur de foi et une imitation consciente du Mahdi dont il portait l’empreinte.

L’Ascète Solitaire : Une Foi Radicale en Retrait

Dès son plus jeune âge, Muhammadul Bachir Lahi s’est distingué par un attachement viscéral aux enseignements de Seydina Limamou. Alors que d’autres cherchaient la notoriété, il a choisi l’effacement, se retirant dans le « kheulweu » pour se consacrer à la glorification d’Allah. Cette retraite spirituelle, loin d’être une fuite, était un acte d’imitation : comme son grand-père, il privilégiait l’essentiel ( le lien avec le Divin) au détriment des vanités terrestres. Son isolement n’était pas un renoncement au monde, mais une manière de perpétuer, dans le silence et la prière, l’héritage de celui qui « ne voulait rien d’autre que servir Dieu ». C’est dans ce contexte que Serigne Cheikh Mbacké Lahi s’exprimait  » yaaw sankù loo saa àtt yi ya Bachirana daa meel ni Junniyy àtt nga deff si addina ».

L’Altruisme en Héritage : L’Imitation Par l’Action

L’imitation de Imam Muhammadul Bachir Lahi ne se limitait pas à la spiritualité abstraite : elle s’incarnait dans des actes concrets, reflets de la générosité légendaire de Seydina Limamou lahi ASWL. Son frère, Seydina Mame Libasse, racontait un récit emblématique : un jour, une somme d’argent devait être partagée entre les membres de la famille. Imam Muhammadul Bachir Lahi non seulement veilla à une répartition équitable, mais alla plus loin en redistribuant sa propre part à ses frères. Ce geste, loin d’être isolé, illustrait sa philosophie : « Prenez ce que vous avez, et je partagerai avec vous ce que je gagne », une maxime héritée de Seydina Limamou Lahi (ASWL).
En cela, il reproduisait l’altruisme radical de son grand-père, où le don n’était pas un calcul, mais un réflexe spirituel. Comme Seydina Limamou LAHI, il ne distinguait pas entre proches et étrangers, croyants ou sceptiques : le partage était un devoir sacré, une imitation consciente de la miséricorde divine.

Le Prototype Disciple : Entre Fidélité et Modernité

Imam Muhammadul Bachir Lahi n’était pas un simple copiste des gestes du passé. Il incarna une synthèse unique entre fidélité aux traditions et adaptation à son époque. Si Seydina Limamou nourrissait les foules et labourait les champs d’autrui, Imam Muhammadul Bachir Lahi, dans un contexte social différent, exprimait sa générosité à travers des actes quotidiens : soutien familial, médiation des conflits, partage des ressources malgré sa propre modestie. Son imitation était vivante : elle transposait l’esprit de son grand-père dans les réalités de son temps, prouvant que la sainteté n’est pas figée, mais se réinvente à chaque génération.

L’Écho d’une Grâce Familiale

Imam Muhammadul Bachir Lahi, bien que méconnu, fut un chaînon essentiel dans la transmission de l’héritage spirituel de Seydina Limamou Lahi. Par son retrait mystique, il rappelait que l’imitation passe d’abord par l’intériorité ; par ses actes de partage, il démontrait que cette imitation doit irradier dans le monde. En lui se rejoignaient l’ascète et le serviteur, le solitaire et le généreux, une dualité qui fait écho à la prophétie selon laquelle « les saints sont les héritiers des prophètes ».

Si Seydina Limamou fut la « miséricorde » offerte à son époque, Imam Muhammadul Bachir Lahi en fut l’écho discret mais persistant, prouvant que la lumière du Mahdi ne s’éteint pas, mais se perpétue à travers ceux qui, humblement, marchent dans ses pas.

À travers Seydina Limamou Lahi et Imam Muhammadul Bachir Lahi, se dessine une dialectique entre le modèle originel et son imitateur, entre l’éclat révolutionnaire du Mahdi et la discrétion persistante du disciple. L’un incarne la grâce fulgurante, l’autre sa pérennité silencieuse. Ensemble, ils tissent une lignée spirituelle où l’altruisme, détaché de l’égo, devient un legs éternel, une preuve que les vertus des saints traversent le temps, portées par ceux qui osent les imiter sans réserve.

Ay Borom bi dollil ñu leer Imam Mouhammadoul Bachir mu Seydina Ababacar Sibt IMAMAL LAHI asws🤍

Ousmane DIOP LAHI

Écrit par: soodaan3

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