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Radio Urum-Bi La Voix du Salut
BAYE SEYDI THIAW LAHI SUR LES 364 HA OFFERTS A L'ETAT DU SENEGAL Baye Seydi Thiaw LAHI
today11 décembre 2020 14 1
[Pour la tribune N°6 du vendredi nous allons esquisser le FONDEMENT DU BESOIN OU DE LA NÉCESSITÉ D’INTERNATIONALISER L’APPEL ET LES ENSEIGNEMENTS DU SAINT MAÎTRE SEYDINA LIMAMOU LAHI AL MAHDI (psl)]
Pour cela je vais partager une anecdote.
Un jour, je suis allé rendre visite à la mère d’un de mes meilleurs amis dans une famille typiquement léboue (avec les frères, les sœurs, les grands-parents et les petits-enfants) à Yoff. Pendant que nous discutions de choses vraiment sérieuses, la maman et moi, nous entendîmes la voix du muezzin de la mosquée des Layènes appelant les fidèles à la prière du Maghreb. Aussitôt, j’entendais plus de bruit dans la cour. En effet, les enfants avaient arrêté de jouer et se préparaient à faire leurs ablutions à tour de rôle. Quelques minutes après, deux d’entre eux étalèrent des nattes sous le perron. Et là j’entendais ces mêmes enfants (des garçons et filles) déclamer en chœur la formule « lâ ilâha illâ Allah » tel que recommandé par Seydina Limamou (psl) avant chaque prière. Pensant qu’ils étaient juste entrain de jouer à imiter les fidèles dans les mosquées Layènes, je regardais à travers le rideau de la chambre où j’étais et là j’ai failli tomber à la renverse. En effet, l’imam (un jeune garçon d’environ une dizaine d’années) était debout et se préparait déjà à diriger l’office. Un autre encore légèrement moins âgé que lui faisait l’Appel à la prière (liqaam). Et le plus formidable dans cette scène était le groupe de jeunes filles bien voilées et en rang bien derrière le groupe de jeunes garçons pour participer à la prière comme le font les adultes.
Devant cette vision époustouflante où je voyais des enfants impubères (non encore moukallaf) pratiquer, avec ferveur et dévotion, les obligations divines en appliquant l’enseignement du Saint-Maitre Seydina Limamou Lahi (psl), je ne pouvais retenir mes larmes. Des larmes de joie et de fierté bien sûr ! A la fois fier et reconnaissant de faire partie de cette communauté d’élus, les Ahloulahi, qui initie ses enfants dans les pratiques religieuses islamiques à très bas-âge, qui leur apprend comment aimer Allah et son prophète (psl), qui cultive très tôt en eux la piété et l’entière soumission à Allah et qui les forgent à être de véritables « Çâlihine » avant même d’être majeurs. Ces enfants n’ont pas le temps d’être violents, ni le temps de haïr, ni le temps de voler, ni de fumer, ni de boire de l’alcool, etc. Leur seul but est d’adorer Allah et de suivre Son prophète (psl) en cultivant le bien et en rejetant le mal sous toutes ses formes. À ce niveau j’ose paraphraser volontairement et agréablement feu mon père El Hadji Seydina Issa Lahi Diop (ancien secrétaire particulier du 3e Khalif) qui déclarait au nom du Khalif Sâhibou Zamâne El Hadji Seydina Issa Lahi, dans son discours prononcé en français à l’occasion de la première célébration de l’Appel en 1981 devant un parterre de délégations étatiques, religieuses et diplomatiques : «…Nous disons nos félicitations et nos encouragements à cette belle jeunesse [Layènes] admirable et disciplinée qui consacre tout son temps aux cercles culturels islamiques que sont les dahiras. Elle se maintient ainsi loin des préoccupations profanes et futiles qui sont pourtant monnaie courante aujourd’hui. Grâce à l’éducation islamique qui leur a été dispensée selon les enseignements du saint-maitre Seydina Limamou Lahi (asws), voici des dizaines de milliers de jeunes que Dieu a préservé des méfaits du tabac, de l’alcoolisme et de la drogue. Voici des dizaines de milliers de jeunes soldats de la foi islamique, disciplinés, sportifs, travailleurs, vigoureux et sains physiquement et moralement, vous en êtes témoins. Ils préfèrent le zikrulah aux chants des sirènes du reggae. N’est-ce pas à l’image de cette jeunesse Layène que chaque père et chaque mère voudraient voir grandir ses propres enfants ?… » Et le Khalif lui-même dans son discours déclarait fièrement aux représentants de l’État : « Vous pouvez vérifier toutes les prisons du monde [en ce moment], vous n’y verrez aucun de mes disciples. »
Dans le modèle éducatif religieux développé par le saint-maitre Seydina Limamou Lahi (asws) il n’y a pas de discrimination basée sur la race ou l’appartenance à une quelconque classe sociale (classe des nobles « gueer » ou celle des dits « ñeeno ») ni de distinction entre l’homme et la femme ni entre le jeune (surtout celui qui a atteint l’âge raisonnable de 7 ans) et l’adulte. Autrement dit, quand il s’agit d’adorer le Très-Haut l’homme et la femme ont les mêmes obligations de même que l’adulte et le jeune. A ce propos, il convient de rappeler que le Cheikh Abdoulaye Sylla rapporte dans son célèbre « Îzâlul Jahl » que les enfants ayant atteint l’âge de 7 ans parmi les Ahloulahi doivent obligatoirement respecter les 5 prières quotidiennes, faire le jeûne du mois de ramadan et devront rattraper les prières manquées ou les jours de jeûne entre autres pratiques religieuses. D’ailleurs, le célèbre poète Libasse NIANG chantait le modèle éducatif religieux en ces termes :
– D’abord parlant des enfants Ahloulahi :
Poonki jaappa ak julli bi ngeen maaggaalee
Fu ngeen fi jëm Yàlla di seen andaalé
– Ensuite l’égalité entre hommes, femmes et enfants dans les pratiques religieuses :
Goor ak jigeen mag ak ndaw xaleel
Jaamu ga ñoo sa maase naaj ak teel
Et cela n’est qu’une partie visible de ce colossal iceberg que représente le modèle religieux du Mahdi Seydina Limamou Lahi (anleyhi salâm).
Aujourd’hui que le monde est marqué par une crise sociale et religieuse profonde qui se traduit par des actes de violence en tout genre venant de tous bords ; monde où la paix et la sécurité demeurent fragilisées et menacées du fait d’actions menées par des personnes religieusement mal-éduquées ou religieusement non-éduquées, un tel modèle qui responsabilise très tôt l’enfant en le dotant très tôt de l’enseignement islamique avec ses valeurs de pureté, de tolérance, de paix, de solidarité, de foi et d’amour envers Allah et Ses créatures sans exception ; des valeurs qui rejettent toute forme de discrimination, toute forme de violence, toute forme de vice est la solution indispensable pour réparer une société décadente et dégénérescente. Il mérite donc d’être exporté, transposé ailleurs.
Alors, je conclue mon propos en confirmant le brillant compositeur, mon cher ami Ibou Nguatè Laye Laye :
Axlulaaxi santa leen Rabbanaa mo nu ñaagal
Té waccoo na ak ñun ñi wax aamanaa
Al xamdu lilaaxi warna waa Axlulaaxi
Ñun ñi doyloo Limaamu ak Isaa Rooxulaaxi
Par Chérif Alassane Lahi Diop,
Sibt Sâhibou Zamâne,
Secrétaire général de Vision 129
PS: Sur cette photo de mon enfance prise lors d’une prière de Eid à Jamalahi au début du califat de mon parrain Seydina Mame Alassane, je porte un grand boubou dont le tissu de type « Thiawaly » me venait de mon grand-père Baye Seydi Thiaw Lahi Sangoup Jamono
Écrit par: soodaan3
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