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TRIBUNE DU VENDREDI N°10 : Quelles solutions pour sortir de la crise-COVID-19?

today8 janvier 2021 20

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TRIBUNE DU VENDREDI N°10 : QUELLES SOLUTIONS POUR SORTIR DE LA CRISE-COVID-19?

Allah a créé l’homme en le dotant de la faculté du « libre arbitre » ; ce concept lui permettant de faire le choix entre le bien et le mal. À sa naissance l’homme est innocent et a un cœur pur. Mais en grandissant la faculté de libre arbitre se développe de plus en plus et l’homme commence alors à la manier en faisant des choix et en posant des actes soit dans le sens du bien tel que recommandé par Allah et tous ses envoyés, soit dans celui du mal tel que conseillé et encouragé par Ar-Rajîm et ses lieutenants.

 

Cependant l’homme, par nature, a été créé faible ! Faible face à la tentation du Diable, face aux besoins de son « nafs » et face aux interdits. Cela le pousse la plupart du temps à faire de mauvais choix, à commettre des erreurs, des péchés. Et plus il en commet, plus son cœur se noircit, et s’il persiste dans cette voie il finit naturellement par ne plus avoir de regret. Cela finit par l’éloigner davantage du bien, et donc du Seigneur. Alors, la première conséquence est que ses prières et invocations ne sont plus exaucées. Et l’obtention de moyens de subsistance lui devient difficile.

Par ailleurs, Allah connaît mieux que quiconque la nature humaine. C’est pourquoi pour aider ses créatures à rester dans la « Çirât Al Mustaqîm », Allah a missionné des messagers chargés de porter et rappeler à chaque génération de « Banu Âdama », à chaque peuple, à chaque communauté, à chaque partie de la Terre ses recommandations et ses lois qui symbolisent le pacte originel d’adoration qui nous lie à Lui depuis « Anlamul Arwâkh ».

Une revue des hauts faits ayant eu lieu au cours de l’histoire permet de comprendre qu’à chaque fois que le Seigneur et Son culte ont été oubliés et délaissés par Ses Serviteurs, et que les prédications de Ses messagers chargés d’avertir leur peuple ont été ignorées, Sa colère (Son rappel plutôt) n’a jamais tardé. Ainsi, Il a dû inonder le monde par Son célèbre Déluge pour engloutissant le peuple associateur de Seydina Nouh (as) pour nettoyer la Terre en n’épargnant que Ses fidèles serviteurs. Ensuite, Il a dû retourner la Terre sur le peuple abominable de Sodome et supprimer les premiers homosexuels que le monde ait connus en n’épargnant que Seydina Lot (as) et ses fidèles. Pour ne citer que ceux-là.

Aujourd’hui où le « Shirk » (l’associationnisme) gagne du terrain, où la progression alarmante de l’homosexualité (avec la puissance grandissante des lobbies LGBT) devient incontrôlable, et où les loges satano-maçonniques régissent les règles d’un « Nouvel Ordre Mondial » aussi douteux qu’apocalyptique, où le mal a atteint des proportions encore largement plus inquiétantes que du temps des prophètes (pse) cités plus haut, Allah nous a envoyé un fléau difficile à endiguer malgré le développement actuel de la science et ses nombreux laboratoires de pointe.

Je veux citer la pandémie du redoutable virus de la covid-19 qui, malgré sa taille infiniment petite, ne cesse de mettre à genoux toutes nos économies depuis 1 an tout en rendant nos esprits encore plus fragiles, réduisant tous nos espoirs au néant. Pourtant, en pareilles cas jadis une union de prières aurait suffi pour éviter le désastre. Mais malgré les nombreuses séances de prières, de récitals de Coran dans le monde et les milliers de dons offerts en sacrifice à la Gloire de l’Éternel Tout-Puissant, le virus reste, s’aggripe à notre quotidien et se rend encore plus menaçant avec ses nombreuses mutations chacune plus virulentes que l’autre. Or Allah confirmait pourtant au prophète, dans la sourate Sourate Al-Baqarah au verset 186, qu’Il répond aux invocations (prières) de Ses Serviteurs :

وَإِذَا سَأَلَكَ عِبَادِی عَنِّی فَإِنِّی قَرِیبٌ أُجِیبُ دَعۡوَةَ ٱلدَّاعِ إِذَا دَعَانِ

« Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi, alors Je suis tout proche : Je réponds à l’appel de celui qui M’invoque quand il M’invoque.»

Mais à une condition :

فَلۡیَسۡتَجِیبُوا۟ لِی وَلۡیُؤۡمِنُوا۟ بِی لَعَلَّهُمۡ یَرۡشُدُونَ

« Qu’ils répondent donc à Mon appel, et qu’ils croient en Moi, afin qu’ils soient bien guidés.»

Aussi, dans cette tribune tenterons-nous de trouver des solutions à cette situation sur la base du Coran et les enseignements du saint-maitre (asws).

Le plus grand don dont Allah a gratifié Ses Serviteurs est la foi. Elle permet de rester en contact permanent avec le Créateur et donc de lutter victorieusement contre les perpétuelles tentations et stratagèmes du Diable. Toutefois elle doit être entretenue, renforcée et préservée. Pour ce faire le croyant doit multiplier ses actes de dévotion. Le premier moyen pour renforcer sa foi est la prière. Et l’idéal est de s’adonner à la pratique constante et à temps des 5 prières quotidiennes. À propos des vertues premières de la prière Allah disait :

إِنَّ ٱلصَّلَوٰةَ تَنۡهَىٰ عَنِ ٱلۡفَحۡشَاۤءِ وَٱلۡمُنكَرِ

« En vérité la prière (As-Salât) préserve de la turpitude et du blâmable. »

Dès lors, il apparaît clair alors que la prière créé une sorte de fort, de barrière qui protège le serviteur contre toute tentation, toute envie de commettre un interdit, et contre tout péché. Elle place le fidèle dans un Havre de paix intérieure et ambiante où l’âme peut naviguer tranquillement à sa guise dans sa quête constante de l’agrément d’Allah. La deuxième arme de défense offerte est l’« istighfâr » qui se matérialise à travers la toute petite phrase « Astaghfiroullah » – qui peut être traduite littéralement par « j’implore le pardon d’Allah » – dont les bienfaits sont tout de même incommensurables. En effet, l’« istighfâr » sert à « nettoyer » le fidèle en le débarrassant de la souillure du péché et en lui redonnant son innocence d’antan. Le coran nous exhorte d’ailleurs à implorer le pardon d’Allah :

فَقُلۡتُ ٱسۡتَغۡفِرُوا۟ رَبَّكُمۡ إِنَّهُۥ كَانَ غَفَّارࣰا

« Implorez le pardon de votre Seigneur, car Il est grand Pardonneur. » [Sourate Nuh 10]

Allah dans Son Éternelle Miséricorde est tout le temps à l’affût des demandes de pardon formulées par Ses serviteurs, même ceux jugés « plus grands pécheurs ». Ainsi, le prophète (asws) nous informe qu’« Allah étend Sa Main la nuit pour agréer le repentir de celui qui pèche le jour et étend Sa Main le jour pour agréer le repentir de celui qui pèche la nuit. » (Mouslim)

Seydina Mouhammad (asws) rajouta que « L’ange qui se trouve à gauche retient sa plume durant six heures (ne transcrit pas) lorsque le serviteur tombe dans l’erreur ou le péché. S’il regrette et demande le pardon d’Allah, alors l’ange range sa plume (n’écrit rien), sinon il écrit une seule mauvaise action. » (Mouslim). Toujours à propos de l’« istighfâr », en plus de permettre de bénéficier du pardon d’Allah, déclenche l’ouverture dans les affaires et la facilité dans tous nos projets avec notamment l’obtention d’autres bénéfices provenant de Lui, Le Tout-Miséricordieux comme le prouve le verset suivant qui rapporte les sages propos que Seydina Houd (as) adressa à son peuple :

وَیَـٰقَوۡمِ ٱسۡتَغۡفِرُوا۟ رَبَّكُمۡ ثُمَّ تُوبُوۤا۟ إِلَیۡهِ یُرۡسِلِ ٱلسَّمَاۤءَ عَلَیۡكُم مِّدۡرَارࣰا وَیَزِدۡكُمۡ قُوَّةً إِلَىٰ قُوَّتِكُمۡ وَلَا تَتَوَلَّوۡا۟ مُجۡرِمِینَ

« Ô mon peuple, Implorez le pardon de votre Seigneur et repentez-vous à Lui pour qu’Il envoie sur vous du ciel des pluies abondantes et qu’Il ajoute force à votre force. Et ne vous détournez pas [de Lui] en devenant coupables, ». [Sourate Hud 52].

Les « pluies abondantes » renvoient aux moyens de subsistance (récoltes abondantes, cheptel bien nourri, richesses diverses, etc.) Tandis que l’expression « ajoute force à votre force » renvoie au fait qu’après nous avoir pardonné Allah renforce la force de notre foi en Lui et en Son prophète (asws), ainsi que notre force physique, mentale, intellectuelle.

La troisième arme de défense est le « Zikrullah » ou Souvenir d’Allah à travers l’action de Le Louer par Ses beaux attributs, et la méditation sur Ses prodiges.

À ce propos le Cheikh Abdoulaye Sylla enseignait que :

« C’est par le souvenir du Nom d’Allah et Sa Louange (à travers des actions de grâce) que se nourrissent les cœurs des Ahloulahi. »

Ce qui n’est qu’un rappel de l’enseignement salvateur de son maître, le saint-maitre des Ahloulahi Seydina Limamou Lahi (asws) qui recommandait :

« Ne négligez pas d’évoquer le souvenir de Dieu partout où vous vous trouvez. Le rappel du souvenir de Dieu diminue les mauvaises actions et multiplie les bonnes. Or celui qui totalise beaucoup de bonnes actions et peu de mauvaises aura pour demeure le paradis, s’il plaît à Dieu. Dieu le Très Haut a dit : « pensez à Dieu que vous soyez debout, assis ou couchés » ( Coran, chapitre 4, verset 103.)

Il ajouta :

« Méditez sur les prodiges de Dieu, comme la création des Cieux et de la Terre. Dieu a ordonné que l’on multiplie son souvenir, car Lui le Très Haut a dit : « répétez souvent le nom de Dieu et célébrez-le matin et soir » ( Coran, chapitre 33, verset 41).

« Pensez à Dieu, à tous les endroits, car ces lieux porteront témoignage en votre faveur le jour du jugement dernier. »

À ce niveau il convient de souligner que :

« La meilleure formule de rappel est « Lâ ilâha illâ Allâh », et la meilleure invocation est al-Hamdoullilah. » (rapporté par At-Tirmidhî)

En effet, elle est considérée comme étant la « kalimatul Ikhlâç », ou « kalimatu tawhiid », « kalimatu taqwâ » qui est utilisée pour la profession de foi, la première condition sine qua non pour entrer dans l’islam.

D’ailleurs dans al-Mouwattâ il est rapporté que le prophète a dit :

« La meilleure des choses que j’ai dites ainsi que les Prophètes qui m’ont précédé c’est : Lâ ilâha illâ Allâh, wahdahou lâ charîka lah ; Il n’est de divinité qui en mérite l’adoration si ce n’est Allâh, l’Unique et qui n’a pas d’associé, à Lui la Royauté et à Lui la Louange, et Il est puissant sur toute chose. »

Le fidèle disciple Imam Mouhamadou Sakhir Gaye rappelait l’enseignement du meilleur des pédagogues (Seydina Limamou Lahi Al Moukhtâr Wa Seydil Anlamîna) à propos du zikr en ces termes :

Té wax « laa ilaaha ilaa Laahu » di nay waral

Kanam melni weeru « leylatul badr » ngir taar ba

Yonnen nee waajiy tudd Yàll ak ku dul sikar

Misaal maa di ku dundak ku dee seey sa bàmmeel baa

Ci sikar la ak wilaaya di tàmbalee cib jaam

Ba waa « malakoot » ak « mulki » mujj di kañ jaam ba

Ci sikar la « awliyaahu Laahi » di aggé si seen

Maqaamaak ca seen diwaan ya ak Yàll ak pééy baa

Libaas ne bu leen sàggan ci wax « laa ilaaha il-

-La Laahu fu ngeen sax ndax di nay far meram Buur ba

Te wax « laa ilaaha ilaa laahu » da nay raxas

Ñeneenti junniy ñaawtééf ci màaguk Boroom baat ba

Yonneen né ku kay wax dee ca donte ku daa moy la

Di nay dem « jinaani Laahi » ndeem dee na ca baat ba

Jërëjëf Limaamu Laahi yaw mi nu xàllal yoon-

-nu lislaam xamal nu Laahu miy ki yayoo sabbaa

Au terme de cet exposé, il apparait deux situations possibles :

– Dans l’hypothèse où Allah aurait accepté nos prières on peut considérer que les pertes humaines comme matérielles auraient pu être plus catastrophiques sans nos invocations ;

– Dans celle où Allah aurait ignoré nos invocations cela signifie que nous avons tort.

Mais dans tous les cas il serait plus prudent que chacun fasse d’abord une introspection, que chacun se remette en question en évaluant ses actes et paroles, en vérifiant si le pacte avec notre Créateur est toujours respecté, pour enfin nous repentir et prier Allah de nous couvrir de Son Pardon et de nous épargner par la grâce de Son bien-aimé Al Moustaphâ (asws).

Je nous invite tous, en ces temps troubles, à multiplier l’ « istighfâr  » et « la haylala », de faire beaucoup de « salâtou anla nabi » et de donner plus souvent l’aumône.

« Ñaan mooy ngànaayu jullit »

Yalna ñou sounou Borom Allahou diégueul té fadj adjo yi tégui tiis yi, saafara djangoro yi si barké Seydina Mandione Lahi.

Par Chérif Alassane Lahi Diop,

Sibt Sâhibou Zamâne,

Secrétaire général de Vision 129

 

Écrit par: soodaan3

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