Il faut remonter à l’an 622, lorsque le prophète Muhammad (PSL) et ses disciples, ayant quitté La Mecque, arrivent à l’oasis de Yathrib (actuelle ville de Médine) pour comprendre le sens de l’Achoura. Une des 3 tribus qui étaient installées dans l’oasis était juive, et le jour de l’arrivée du prophète cette tribu célébrait le Yom Kippour, jour de l’Expiation ou du Grand Pardon. Ce jour-là, les Israélites observent un jeûne absolu et ne travaillent pas car ils demandent pardon à Dieu d’avoir adoré le « Veau d’or » au cours de l’Exode. Ce jour-là également, le peuple hébreu demande pardon à Dieu pour tous les péchés commis, à l’égard de Dieu et des autres, au cours de l’année écoulée. Le prophète Muhammad (PSL) conseille alors à ses compagnons de jeûner : « Dieu remet les péchés d’une année passée à quiconque jeûne le jour d’Achoura ». C’est une Sounnah qui est prouvée du Prophète (PSL) lorsqu’il dit : « Si je suis encore en vie l’an prochain, je jeûnerai sûrement le neuvième [jour de Muharram]. » Rapporté par Muslim.
L’Achoura chez les chi’ites
Les Chi’ites accordent aussi une extrême importance à la Achoura. En effet, c’est le jour de la commémoration de la mort de Hussein, petit-fils du Prophète et fils de Ali ibn Abi Talib. C’était en l’an 680, quand Hussein ibn Ali, lève une armée à la Mecque et marche sur l’Irak, pour faire valoir ses droits à la succession califale ouverte après l’assassinat de son père Ali, gendre du prophète Muhammad (sallallahu ‘alayhi wa sallam). Après un siège de dix jours de la ville de Koufa, Hussein et son armée sont défaits par les troupes du calife Yazid 1er. La tradition rapporte qu’Hussein fut décapité et son corps mutilé à Karbala, où se trouve son tombeau, lieu saint des Chi’ites.
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