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Radio Urum-Bi La Voix du Salut
BAYE SEYDI THIAW LAHI SUR LES 364 HA OFFERTS A L'ETAT DU SENEGAL Baye Seydi Thiaw LAHI
Plonge dans l’océan du Coran si ton souffle est assez puissant. Sinon borne-toi à l’étude des ouvrages qui en commentent le sens apparent, Mais n’y plonge pas ; tu y périrais, car, l’océan du Coran est profond et si celui qui y plonge ne se limitait pas aux lieux les plus proches du rivage, il n’en reviendrait jamais vers les créatures.
Ibn ‘Arabî
La bonne compréhension de la religion est une grâce de DIEU, Le Très Haut, accordée à Son serviteur. Elle est une lumière qu’Il projette dans son cœur. De fait, il parvient à connaître et comprendre ce que d’autres ne peuvent pas. Il comprend à partir des textes ce que d’autres ne comprennent pas, malgré leur égal niveau d’études et de saisie des principes de base. La bonne compréhension (de la volonté) de DIEU, Le Très Haut, et de Son Prophète (Psl) est un fruit de sincérité tiré de la sainteté prophétique. En cela réside la différence entre les Oulémas et fait que l’un d’eux (pèse) arrive à compter [1] pour mille des autres. [2]
Ibnoul Qayyim Al Djawzî
Kanté écrit : « Dans ce cadre [3], c’est le Coran et les hadîths qui doivent orienter notre analyse des faits et dires de tout prétendant autoproclamé ou considéré comme dépositaire des statuts susmentionnés par ses adeptes. C’est très important et même décisif car toute prétention à ces statuts devra faire face à cette double source de guidance mentionnée dans le célèbre hadîth : « Je vous ai laissé deux choses, vous ne vous égarerez point tant que vous y tiendrez solidement : le livre de Dieu et la Sounna de Son envoyé » [4] Pour les musulmans, il est clair que la base d’une discussion sérieuse sur un soi-disant prophétisme après le rappel à Dieu du prophète Muhammad (saws), ainsi que sur le « Mahdisme » et le Messianisme ne peut être que le Coran et les hadîths. »
Nous disons, et la justesse de nos propos dépend de Dieu, Le Très Haut, il ne sera jamais question pour nous de sortir du cadre du Coran et de la Sounnah qui sont les garde-fous sécuritaires. La crédibilité de tout argument islamique repose sur ces deux sources principales. ‘Abdoul LAH Ibn Moubârak (Rhml) disait : « Les références (appuis) font partie, selon moi, de la religion, sans elles, chacun dirait ce qu’il veut. » [5]
Cependant, se référer valablement au Coran et à la Sounnah exige un solide background [6] dans diverses branches des sciences islamiques et la crainte de Dieu Le Très Haut fruit d’une correcte et constante pratique de la religion. Abû Saïd Kharrâz (Rhml) a dit : « Ton degré de compréhension du Coran dépend de ton degré de proximité de Dieu ». [7]
Dans nos exposés des hadîths que de soi-disant ‘Oulémas locaux niaient dans les temps passés, nous n’omettions rien [8]. Que Kanté et consorts nous citent des contradictions dans nos écrits ou discours, ou admettent la fausseté de leurs accusations. Les temps ont beaucoup changé sur le sujet du Mahdi (Asl) puisque nous ne discutons plus aujourd’hui que de la concordance [9] des signes avec tel ou tel « Mahdi » supposé. Le débat qui faisait rage dans les années 90 sur les fondements mêmes de la croyance des Sunnites au Mahdi (Asl) a pris fin avec les arguments massifs de nos pieux devanciers et les nôtres. L’ignorance des négateurs a carrément été dissipée dans notre pays. Aujourd’hui, qui ose encore rejeter la saine croyance au Mahdi (Asl) en Islam ?
Il n’en était pas ainsi quand, envers et contre tous, l’actuel Khalife des Lâyènes [10], Serigne ‘Abdoul LAHI argumentait dans ses nombreuses veillées religieuses pour convaincre de la justesse du crédo islamique sur le Mahdi (Asl).
Il n’en était pas ainsi quand, sarcastique et présomptueux, le mouqaddam tidiane [11] embusqué, président des Imâms et ‘Oulémas du Sénégal, Moustapha Guèye [12], suivi par d’autres [13] de ses pairs locaux – on connaît tous la valeur des locaux par rapport aux professionnels – criait à tout vent :
« Mahdiyyou amul, Mahdiyyou amul, gaaňi nan léen séet ňaar : Mahdiyyou day ňaw andi térée, bu dé al Qourân ňu néko, ňoo géek moom, mu andi luddul al Qurân ňu néko amu nu si soxlo. »
« Le Mahdi n’existe pas, le Mahdi n’existe pas, considérons deux cas : soit le Mahdi vient avec le Coran et nous lui disons : « Nous l’avons déjà avec nous » ou il vient avec autre chose que le Coran et nous lui disons : «Nous n’en avons pas besoin»
Il n’en était pas ainsi quand Moustapha Sy (Responsable moral des Moustarchidounes) disait : « Mahdiyyou du nit système la. » « Le Mahdi n’est pas une personne physique, mais un système (social). »
Il n’en était pas ainsi quand, notre frère ‘Tayyib Socé, animateur à la radio Dounya, nous invitait à un débat sur le Mahdi (Asl), durant toute une nuit. Il nous laissa à la proie d’acerbes négateurs qui croyaient pouvoir nous en faire voir de toutes les couleurs avec leurs questions-colle en 1995. Que ne furent vaines leurs tentatives ! « Ils voulaient ruser contre lui, mais ce sont eux que Nous rendîmes perdants. » [14]
Il n’en était pas ainsi quand, nous tenions, en 1997, une conférence au terrain de basket du pavillon A de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar sur le thème « Les fondements de la croyance des Sunnites au Mahdi (Asl) ». Ce soir-là, vers 17 heures, nous avions en face de nous parmi les assistants, un jeune imâm de la mosquée des étudiants qui a dû revoir le thème par la suite pour oser aujourd’hui l’aborder dans un article en s’attaquant aux Lâyènes. Disons-le sans ambages, au vu de sa très mauvaise copie, de nombreuses années sont encore nécessaires pour ne serait-ce que passer les épreuves de contrôle !
Louange à DIEU, Le Très Haut, de nous avoir fait passer, sur la question du Mahdi (Asl), du débat sur le crédo, à celui actuel de la concordance ou non des signes révélateurs aux prétendants à son noble statut. Le combat pour la seconde phase, pour convaincre de l’authenticité de la mission de Seydinâ Limâmou LAHI Al Mahdi (Asl), se mène en ces lignes et ailleurs, par le Coran et les hadîths que Kanté nous accuse de détourner écrivant : « Il en découle qu’il ne s’agit pas de se faire une croyance et puis d’aller chercher et forcément trouver de vrais faux arguments dans le Coran et les hadîths par le truchement d’interprétations alambiquées et tirées par les cheveux ou d’un jeu d’omissions et autres « oublis » de références scripturaires incontournables sur le sujet. »
Nous disons et la justesse de nos propos dépend de Dieu, Le Savant, qu’avoir la foi « sans preuves » préalables est la règle dans toutes les religions et l’exception veut que certains d’entre les croyants, une infime partie, aient avant leur croyance en tel ou tel Prophète, des preuves. La croyance se fortifie par la pratique et les arguments se multiplient. Ainsi, pour un nombre infime de nous, Lâyènes, les preuves textuelles en la mission de Seydinâ Limâmou LAHI (Asl) ont précédé leur allégeance. Pour tout le reste, leur croyance a précédé l’examen des preuves. On croit le plus souvent en un Prophète par une voie quelconque puis on trouve des preuves dans la révélation qu’il porte et sa pratique. Saint Augustin d’Hippone disait :
« Crois et tu comprendras ; la foi précède, l’intelligence suit. » « La compréhension est la récompense de la foi. Ne cherche donc pas à comprendre pour croire, mais crois afin de comprendre, parce que si vous ne croyez pas, vous ne comprendrez pas. » [15]
En Islam, lors de la révélation du Noble Coran, DIEU Le Très Haut, porta Son Choix sur les Arabes, un peuple illettré, sans livre, à la place des juifs et chrétiens détenteurs de livres révélés contenant des signes de la prophétie de Mouhammad (Psl). Pour les Arabes, Il dit :
« C’est Lui qui a envoyé à des gens sans Livre (les Arabes) un Messager des leurs qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, bien qu’ils étaient auparavant dans un égarement évident, ainsi qu’à d’autres parmi ceux qui ne les ont pas encore rejoints. C’est Lui le Puissant, le Sage. » [16]
Pour les gens du Livre, juifs et chrétiens, Il dit :
« Ceux qui suivent le Messager, le Prophète illettré qu’ils trouvent mentionné chez eux dans la Thora et l’évangile. Il leur ordonne le convenable, leur défend le blâmable, leur rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises, et leur ôte le fardeau et les jougs qui étaient sur eux. Ceux qui croiront en lui, le soutiendront, lui porteront secours et suivront la lumière descendue avec lui ; ceux-là seront les gagnants. » [17]
« Ceux à qui nous avons donné le Livre, le reconnaissent comme ils reconnaissent leurs enfants. Or une partie d’entre eux cache la vérité, alors qu’ils la savent ! » [18] « Et quand leur vint d’ALLAH un Livre confirmant celui qu’ils avaient déjà, – alors qu’auparavant ils cherchaient la suprématie sur les mécréants, – quand donc leur vint cela même qu’ils reconnaissaient, ils refusèrent d’y croire. Que la malédiction d’ALLAH soit sur les mécréants ! » [19]
Le mystère de l’Action Divine se révèle en partie ici, car « notre logique » humaine commanderait de susciter l’Envoyé au sein des détenteurs de livres contenant ses signes de reconnaissance plutôt qu’au sein d’un peuple sans livre, idolâtre. Il y’aurait en effet, dans « notre logique », beaucoup plus de chance pour l’Envoyé d’être reconnu. On sait alors que notre logique n’est pas bonne pour juger de l’Action divine. Ar Roûmî (Rhml) disait :
« La raison est bonne et désirable jusqu’à ce qu’elle te fasse parvenir à la porte du Roi. Une fois arrivée à sa porte, répudie-la, car alors, elle te mène à ta perte. » [20]
Ce Mystère Divin fit que tous ceux qui crurent au Prophète (Psl) au début de son apostolat ne se fondaient sur aucune preuve textuelle, objective, mais plutôt sur des critères subjectifs tels que : la proximité familiale, parentale, amicale, les nobles caractères de l’Envoyé (Psl) d’avant la prophétie etc. Parmi les 40 premiers fidèles recensés (Rhml) qui assirent l’Islam, aucun n’avait connaissance des signes révélateurs du Prophète (Psl) annoncé dans les livres précédents. Al Moubârak Foûrî le confirme dans sa géniale [21] biographie du Prophète Mouhammad (Psl) :
« Il était tout naturel que le Messager d’ALLAH (Psl) exposât d’abord l’Islam aux gens qui lui étaient attachés, aux membres de sa famille et à ses amis, les appelât à l’Islam de la même manière qu’il y appelât tous ceux en qui il avait observé de bons signes parmi ceux qui le connaissaient, qu’il connaissait pour leur amour d’ALLAH, de la vérité, et leur amour du bien, ceux qui le connaissaient dans le culte de la sincérité et de la bonté. De ces gens qui, du reste, n’avaient jamais mis en doute la grandeur et la majesté d’ALLAH et qui tenaient pour vraie la nouvelle qu’il leur avait apportée. Il lui répondit un groupe de personnes identifiées à travers l’histoire de l’Islam comme étant les pionniers (As Sâbiqoûn Al Awwaloûn). On retrouvait à la tête de ce groupe sa femme Khadîdja bint Khouwaylid, la mère des croyants, son esclave affranchi Zayd Ibn Hâritha Ibn Chourâhil Al-Kalbi, son cousin Ali Ibn Abi ‘Tâlib qui était un garçon à la charge du Prophète (Psl) et son ami intime Aboû Bakr As-Siddiqq. Ceux-ci embrassèrent l’Islam dès le premier jour de l’appel. [22] Aboû Bakr s’investit par la suite dans l’appel à l’Islam. C’était un homme familier aimable et très simple ayant du caractère et enclin au bien. Les hommes de sa tribu le fréquentaient, se familiarisaient avec lui pour ses connaissances, son commerce et sa bonne compagnie. Il se mit à appeler ceux de ses contribules [23] qui avaient confiance en lui, ses protégés et ceux qui le fréquentaient. Grâce à son appel, ‘Othmân Ibn ‘Affân Al-Amawi, Az-Zoubair Ibn Al-Awwâm Al-Asadi, Abdour- Rahmân Ibn Awf, Saad ibn Abi Waqâs Az-Zouhri et Talha Ibn ‘Oubaydillah At-Taymi embrassèrent l’islam. Ces huit qui devancèrent tous les autres furent le peloton de tête, l’avant-garde de l’Islam. On compte aussi parmi les premiers musulmans Bilâl Ibn Rabâh Al-Habachi. Embrassèrent ensuite l’Islam Aboû ‘Oubayda Amir ibn Al-Jarrâh de Banî Al-Hârith Ibn Fihr (le loyaliste de cette Oumma), Abou Salma Ibn Abdil-Asad, Al-Arqam Ibn Abil-Arqam de la tribu Makhzoûm, Othmân Ibn Madhoûn et ses deux frères Qoudâma et ‘Abdoullah, ‘Oubayda Ibn Al-Hârith Ibn Al-Mou’ttalib Ibn Abd Manâf, Saîd Ibn Zayd Al ‘Adawî et sa femme Fâtima bint Al-Khattâb Al-‘Adawiyya sœur de Omar Ibn Al-Khattâb, Khabbâb de la tribu Al-Art, ‘Abdoullah Ibn Mas’oud Al Houthalî et bien d’autres. Ceux-là furent la première génération. Ils appartenaient à toutes les fractions de la tribu Qouraich. Selon Ibn Hichâm, ils constituaient plus de quarante groupes. La mention de certains d’entre eux comme faisant partie de la première génération suscite des observations. Ibn Ishâq note : « Ensuite les gens embrassèrent l’Islam par groupes d’hommes et de femmes à tel point que l’Islam se disséminât à la Mecque et fit parler de lui. » [24]
Que Kanté et consorts nous disent qui, dans ce peloton de tête de l’Islam, les meilleurs croyants de la communauté de l’Islam, avaient des connaissances au préalable de la prophétie de Seydinâ Mouhammad (Psl) ?
Qui, parmi eux avait des « preuves », des arguments avant de croire ?
Et pourtant les signes de sa prophétie étaient dans les livres antérieurs. Ils ont cru en la mission divine, compris sa véracité et argumenté plus tard avec les éléments fournis par le Coran, la Sounnah, les miracles prophétiques et autres.
Ibrâhîma Aboû Samb fait remarquer à Kanté de manière futée dans leur débat : « Qu’aucun des Khoulafâour Rachidoûne (les Khalifes bien guidés) n’a consulté des livres précurseurs pour croire en la mission du Prophète Mouhammad (Psl) ; que la majorité des Sahâbas du Prophète (Psl) était illettrée donc n’était même pas en mesure de vérifier la véracité de la mission du Prophète (Psl) dans les livres. »
Complétant le tableau, nous lui faisons remarquer en plus, que parmi les gens du Livre devenus musulmans, suivant les indications données dans leurs textes, si on évoque les cas de Salman Al Fârissî et d’‘Abdoul LAHI Ibn Salâm, de Tamîmad Dârî, de Ka’b (Rta), on peinera beaucoup à en trouver d’autres, à notre connaissance. Voilà qui doit nous amener à aller chercher au-delà des textes – assez nombreux sur le Mahdi (Asl), mais inaccessibles à beaucoup et souvent interprétables selon les ‘Oulémas – des éléments de conviction dans la personnalité des prétendants au titre de Mahdi (Asl) et leurs enseignements.
La foi de Kanté n’a-t-elle pas devancé les preuves de sa conviction actuelle pour laquelle il trouve aujourd’hui maints arguments ?
Ne va-t-il pas toujours chercher dans le Coran, la Sounnah et autres livres des arguments dont leur prise en connaissance renforce sa foi de base ?
Ces arguments ainsi puisés n’abondent-ils pas forcément dans le sens de ses positions d’école ?
Le sunnite ne verse-t-il pas à fond dans les livres du Sunnisme pour sa foi et le chiite dans les livres chiites ?
Leurs livres de base ne s’opposent-ils pas en bien des points ?
De chaque côté, les arguments de l’autre camp paraîtront, selon ses mots, « comme vrais faux arguments dans le Coran et les hadîths par le truchement d’interprétations alambiquées [25] et tirées par les cheveux ou d’un jeu d’omissions et autres « oublis » de références scripturaires incontournables sur le sujet. »
Voilà de fait une banale vérité pour tous ceux qui maîtrisent les références et arguments des différentes écoles et obédiences du monde islamique. Donc, Kanté, plutôt que des accusations que chacun peut porter contre les autres, il faut convaincre par nos références communes, le Coran, la Sounnah surtout et les paroles des ‘Oulémas réputés. Ainsi, qu’il nous dise, quels sont, un à un, « nos vrais faux arguments, les interprétations alambiquées et tirées par les cheveux, nos jeux d’omissions et d’oubli. » S’il nous convainc, nous jurons par Celui qui tient nos âmes entre Ses Mains, que nous avouerons nos erreurs. S’il en est incapable et il l’est en réalité, qu’il reconnaisse alors que ses propos ne sont que futile étalage de généralités dont personne n’a besoin !
Le chemin vers la foi n’est jamais rectiligne pour tous, nous y accédons par différents chemins, mais l’essentiel est qu’au bout du compte qu’on en reçoive la bonne, la vraie, d’un Prophète dûment envoyé par Dieu Le Très Haut. L’Islam en compte des milliers (124000) [26] depuis Adam (Psl), premier Envoyé, au dernier, Seydinâ Mouhammad (Psl). La foi est une grâce de Dieu Le Très Haut. On ne doit donc jamais s’en glorifier. Que de brillants intellectuels et scientifiques avérés sont passés à côté de la foi tandis que d’humbles gens l’ont reçue sans peine. L’argument que Kanté abhorre trouve ici sa justesse : « Les Voies de Dieu sont insondables ou infinies ».
Dieu, Le Très Haut dit : « ô vous les croyants lorsque vous sortez pour lutter dans le sentier d’Allah, voyez bien clair (ne vous hâtez pas) et ne dites pas à quiconque vous adresse le salut de l’Islam : « Tu n’es pas croyant » convoitant les biens de la vie d’ici-bas. Or c’est auprès d’Allah qu’il y’a beaucoup de butin. C’est ainsi que vous étiez auparavant puis Allah vous a accordé Sa Grâce. Voyez donc bien clair, Allah est certes parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. » [27] « Et nous enlèverons toute la rancune de leurs cœurs, sous eux couleront les ruisseaux et ils diront : « Louange à Allah qui nous a guidés vers ceci, nous n’aurions pas pu être guidés si Allah ne nous avait pas guidés. » [28]
Kanté revient à la charge dans ses accusations : « Tout esprit vigilant note bien une démarche qui consiste à sélectionner parmi les données scripturaires relatives au Mahdi, ce qui pourrait conforter la théorie layène du Mahdi. Il faudra bien séparer la bonne graine de l’ivraie et peut-être que, plaise à Allah, ces lignes modestes y contribueront. En effet, des références scripturaires connues des musulmans sont citées pour conforter une croyance layène tout en mettant sous le boisseau d’autres informations qui contredisent celle-ci. Sans oublier les références scripturaires qui ne sont pas prises en compte et qui restent impossibles à intégrer dans la théorie layène sur la figure de Jésus (paix sur lui). »
Pour l’exploitation des textes et leur interprétation relativement à la vie de Seydinâ Limâmou Lahi (Asl), on ne peut nous accuser d’être engagés comme d’ailleurs tout parti au débat, bon gré malgré. Dans les lignes suivantes, inchâ Allah, Kanté et consorts verront que nous ne mettons sous le boisseau aucune référence supposée « dérangeante ou contradictoire ».
D’ailleurs, comment, en Islam, « des références scripturaires connues des musulmans » qui « confortent une croyance layène », peuvent-elles être en contradiction avec « d’autres mises sous le boisseau », pour autant que toutes ces références soient authentiques ? Des exemples nous édifieraient beaucoup plus que les affirmations infondées, gratuites qui jalonnent son texte. C’est trop facile !
Nous ne mettons rien du tout sous le boisseau, mais sélectionnons dans les références à notre disposition celles qui nous conviennent et avouons sans gêne, très souvent, nos difficultés à comprendre certains textes. Qui y a tout compris dans ces prédictions ? Personne, faut-il dire, quand on mesure à sa juste dimension toute la peine des ‘Oulémas rompus aux tâches de décryptage des hadîths ? Prétendre tout y comprendre n’est que pure fanfaronnade. [29]
Quand des explications communes sur des textes du Mahdi (Asl) et autres ne nous satisfont pas, nous citons des ‘Oulémas qui les expliquent dans un sens plus acceptable, évitant d’être accusés de pencher indûment vers la « théorie lâyène ». Cependant, compte tenu de nos connaissances sur l’œuvre du Mahdi, Seydinâ Limâmou Lahi (Asl), nous donnons d’autres voies de saisie de certains hadîths « difficiles » car rien ne nous l’interdit en réalité. Ce que notre foi islamique nous impose comme principe basal auquel, inchâ Allah, nous ne dérogerons jamais est d’accepter les hadîths authentiques qu’ils confortent ou non « la théorie layene du Mahdi » selon la fausse terminologie kantéenne. Les références que nous donnons viennent d’’Oulémas connus de tous, sevrés de tout subjectivisme, ignorant aussi les revendications de la Communauté Lâyène. C’est une démarche réaliste et prudente pour tirer, comme il écrit « la bonne graine de l’ivraie » encore qu’à notre sens, il n’y a ici que de la bonne graine en abondance et nulle ivraie. Tous les hadîths authentiques doivent être acceptés, mais on peut, en réalité, pouvoir en conformer certains aux prétentions au statut de Mahdi de quelqu’un et ne pas le pouvoir avec d’autres.
C’est notre cas d’espèce, nous Ahloul LAH, et sera certainement celui de tout prétendant jusqu’à la fin des temps. Le Mahdi authentique de certains, usurpateur pour d’autres, ne se conformera jamais à la totalité des textes connus, différemment analysés par les savants du hadîth (sunnites et chiites), tributaires en plus de leurs insuffisances humaines.
Des textes que Kanté croit « dérangeants ou contradictoires » à « la théorie layène du Mahdi », nous sont presque tous plus que familiers et ont des interprétations diverses et pertinentes – qu’il ignore totalement – et nous lui y ouvrirons les yeux inchâ ALLAH. Nous sommes habitués à ces difficultés dans les hadîths pour y avoir peiné pendant longtemps, mais jamais au grand jamais, nous n’en avons forgé, omis ou rejetés même un seul. Nous argumentons, évidemment, à partir de ce que nous en savons sûrement et qui renforce nos convictions. Cette démarche se rencontre dans tous les domaines du savoir islamique où les points de vue sont divergents. Qu’il observe bien les sources et méthodes d’argumentation différentes dans les écoles religieuses (mazâhibs) qui disposent souvent des mêmes textes mais divergent depuis des siècles à nos jours, sans jamais sortir du cadre de l’orthodoxie islamique.
Mais, si nous n’omettons pas, « ne faisons pas aussi fi d’oubli », quelque part, quelqu’un a forgé, sans vergogne – sans voir quelqu’un crier garde – un hadîth sur le Mahdi (Asl) pour nous critiquer. Cette sale et perfide besogne est revenue à un quidam ‘oumar sale (sall) [30], qui dit dans une pirogue en partance vers Béttenty, pour coller les Lâyènes :
« Le nom de la mère du Mahdi (Asl) est le nom de la mère du Prophète (Psl). »
Aucune source, sunnite ou chiite, ne le dit. Pris en flagrant délit, la main dans le sac, il ne fait pas amende honorable ! C’est méprisable !
« On n’accuse jamais sans quelque peu mentir. » [31]
C’est son opposition aveugle aux Ahloul LAH qui l’a conduit à une telle forfaiture. Kanté n’a pas à répondre pour lui, comme, quelque part dans son article, il n’avait pas à le faire pour des confréries du Sénégal. Inchâ Allah, on ne nous prendra jamais avec un hadîth forgé. Certes, nous divergeons sur l’authenticité de certains hadîths, ce qui est tout à fait normal comme évoqué plus haut et nous apportons sans l’imposer, des arguments dans les propos des ‘Oulémas du hadîth sans rien inventer pour convaincre sans vouloir vaincre. Nous ne rejetons aucun hadîth authentique ou même faible sur le Mahdi (Asl), « référence scripturaire incontournable » pour Kanté, serait-il « inexplicable » pour nous et il y’a en beaucoup. Au contraire, nous l’acceptons et laissons aux autres le soin de pouvoir en argumenter. Nous évoquons alors d’autres hadîths authentiques qui corroborent « la théorie layene du Mahdi » ou tentons des conciliations en les recoupant.
Si Kanté a tant soit peu de connaissance sur les hadîths du Mahdi (Asl) sur son temps de présence sur terre, son lieu d’apparition, ses caractéristiques et autres, il ne fera que convenir avec nous sur notre méthode d’exploitation des hadîths. Nous avons de tout temps cherché, à l’instar de nos devanciers, une interprétation conciliante craignant toujours de nier un hadîth du Prophète (Psl). Ces difficultés se retrouvent, sans aucun doute, dans tous les domaines du savoir islamique. Deux exemples du fiqh (Chari’a) islamique pour permettre à Kanté et consorts de comprendre :
1- Notre mère Sokhna ‘Aicha (Rta) a dit que le Prophète (Psl) n’a jamais uriné debout depuis que le Coran lui a été révélé et conseille de ne jamais croire aux paroles de celui qui le déclare cependant qu’Houzayfa (Rta), l’un de ses compagnons, dit l’avoir vu le faire .La solution à ces propos contradictoires en apparence est de retenir que notre mère ‘Aicha (Rta) témoignait de ce qu’elle voyait son mari Prophète (Psl) faire sous leurs toits[32] tandis qu’Houzayfa (Rta) attestait d’une situation exceptionnelle. Avec notre mère ‘Aicha (Rta) on dégage le principe dans cette pratique et avec Houzayfa (Rta) l’exception.
2- Sur une déclaration du Prophète (Psl) en présence de tous, de son vivant, les compagnons divergèrent sans qu’il n’en désapprouvât personne par la suite. ‘Abdoul LAH Ibn ‘Oumar (Rta) raconte :
« De retour de la bataille des coalisés, le Prophète (Psl) dit à certains de ses compagnons en mission : « Qu’aucun d’entre vous ne prie avant d’arriver chez les Banoû Qourayza. » (En cours de route), certains craignirent de manquer l’heure de la prière d’al ‘Asr avant d’arriver chez les Banoû Qourayza et prièrent. Les autres dirent : « Nous ne prierons que là où l’Envoyé de DIEU (Psl) nous a ordonnés de le faire même si l’heure doit passer, il (‘Abdoul LAH Ibn ‘Oumar (Rta) dit : « Il ne critiqua aucun des deux groupes. » [33]
Sur les questions du Coran, des hadîths, de la doctrine, de la Chari’a et autres, les croyants ont de tout temps divergé dans leur interprétation, mais l’hostilité qui a pu en suivre, dans certains cas, a toujours été fermement condamnée.
C’est ici le lieu de dire de même que devant des faits historiques avérés nous interprétons différemment : dans leurs divers écrits, les compagnons de Seydinâ Limâmou Lahi (Asl) rapportent à foison ses miracles dont les traces de certains sont encore visibles tandis que Kanté et consorts en doutent ou les rejettent. Libre à lui de dire : «Tout cela pour dire qu’il ne suffit pas de voir faire des faits prodigieux ou de les imputer à un individu pour en faire un prophète ou un proche de Dieu.»
Est-ce qu’il n’interprète pas des faits rapportés ? Et pour mieux tout rejeter, il donne des généralités sur le miracle en Islam. Nous traiterons de ce thème inchâ Allah pour lui en apprendre [34] et en plus lui donner des éléments sur les miracles de Seydinâ Limâmou Lahi (Asl).
Terminons, pour dire clairement à Kanté et consorts, que nous ne répondrons aux critiques que par le Coran et la Sounnah principalement et jamais par le propre des fanatiques et des ignorants : la violence. Et pour cause Seydinâ ‘Issâ Roûhoul LAHI (Asl), fils du Mahdi (Asl), disait :
« Massala kén du ka tontoo kurpén »
(On ne répond pas à une question religieuse
Par des coups de poing (mais par des arguments).
Que ceux qui n’ont que leurs gros coups de poing comme réponse aillent s’exercer sur un ring et espérer y trouver plus faibles qu’eux !
« La non-violence est la loi de notre espèce tout comme la violence est la loi de l’animal. » [35]
Nous mettons de l’espoir sur le débat de clarification pour le triomphe de la véracité de la mission de Seydinâ Limâmou LAHI (Asl) qui mettra les gens en face de leurs responsabilités. Kanté est conscient de l‘enjeu du triomphe de cette vérité puisqu’il alerte ouvertement :
« Toutefois, il est vrai que si Limamou est véritablement le prophète Muhammad (saws) – Mahdi et son fils, Jésus (paix sur lui), alors toute la Oumma devrait obligatoirement les suivre. Par contre, le cas non échéant, il y a quelque part un devoir incontournable de clarification et plus exactement, de réfutation s’il est possible au Sénégal de critiquer ou de remettre ce que nous dit la communauté layène dans un débat argumenté et libre. »
Voilà, au moins, des paroles de vérité, dans le papier de Kanté, qui montrent qu’il a compris un des enjeux de l’Appel de Seydinâ Limâmou Lahi (Asl) pour tout musulman informé : on ne peut pas fermer l’œil plus longtemps sur un message pareil. On doit, tout au contraire, bien s’informer des réalités de son Appel, de ses paroles, de sa vie et de son œuvre, les étudier sans préjugés à la lueur du Coran et de la Sounnah, pour ensuite se déterminer. Il n’y a pas d’autre voie.
La question du Mahdi (Asl) est d’une importance telle que le Prophète (Psl) enjoignait à tous les musulmans, sans exception, d’aller lui répondre, après l’avoir entendu ou vu, au prix d’énormes sacrifices : « Si vous le voyez [36], prêtez-lui serment, dussiez-vous ramper sur des glaciers, Il est le Khalife de Dieu ». [37] [38]
À Kanté et consorts de s’interroger sur le Mahdi (Asl) et de critiquer, à nous, Ahloul LAHI, de répondre pour convaincre, comme fait par nos devanciers dont Bâye ‘Abdoul LAHI Sylla [39] et Bâye Doune Pathé [40] (Rhml) et alors :
« Qui veut savoir saura ; mais qui veut ignorer, niera toutes les évidences qui lui seront apportées, fussent-elles des preuves indubitables ! » [41]
À défaut de convaincre, nous devons bien informer comme disait Seydinâ Limâmou LAHI (Asl) dans son troisième sermon : « Quand ce message vous parviendra, vous devrez être présents lors de sa lecture parmi vous et parmi les musulmans qui seront là-bas. Unissez-vous dans la sincérité et unissez vos cœurs en direction de DIEU et de Son Envoyé. Il ne vous est pas défendu d’aller trouver dans sa maison quelqu’un (qui n’était pas présent et de lui faire lecture du message). Que la Paix soit sur vous. »
Nous comprenons les critiques et n’entraverons jamais le devoir de celui qui enquête [42] sur le fond de l’Appel de Seydinâ Limâmou Lahi (Asl) dans le respect de la forme pour la paix des cœurs. Obligation nous est faite d’apporter des explications. Le proverbe chinois dit : « Tant que tu ne peux pardonner à autrui d’être différent de toi, tu es encore bien loin du chemin de la sagesse. »
Nous acceptons, nous Ahloul LAH, avec beaucoup de sagesse, que Kanté et consorts soient différents de nous.
Que DIEU répande Sa Paix et Ses Bénédictions sur Seydinâ Mouhammad, sa famille, ses compagnons et tous ceux qui les suivent jusqu’au jour dernier. Amin.
Écrit par: soodaan3
today12 décembre 2024 19 2
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