Grâce à ses poèmes chantés à l’unisson par les fidèles lors des différentes activités de la communauté, Libasse Niang demeure l’absent le plus présent. Né en 1904, le poète n’a vécu que 40 ans. Mais son œuvre demeure grandiose. A Diamaguène, dans le département de Pikine, vivaient sa défunte épouse, Sokhna Ami Thiam et sa fille, Sokhna Manatou Laye Niang.
Sokhna Manatou Lahi, l’unique fille de Libasse Niang, est née en 1944 et a vécu avec son père six mois durant. Elle porte le nom de la fille aînée de Seydina Limamou Lahi (PSL). Elle nous raconte que son père est né à Boune, sur la route de Keur Massar, en 1904. Juste avant sa naissance, Seydina Limamou Lahi de passage à Boune a prié pour sa maman, Sokhna Arame Faye Seck, qui souffrait un tout petit peu durant ses derniers mois de grossesse. à sa naissance, le nom de Libasse est donné au nouveau né.
QuandSeydinaLimamouestpassé, quelques mois après, à Boune, le bébé lui a été présenté. Le Saint-Maître pria une fois de plus pour lui. Et ce, devant sa maman, Sokhna Arame Faye Seck et son père Madiabel Niang, le seul de sa famille à être sahaba de Seydina Limamou. Son enfance a été marquée par des miracles auxquels les populations et ses parents prêtaient attention.
Quand il a commencé à composer ces poèmes avec une inspiration exemplaire, certains de ses parents l’ont taxé de fou allant jusqu’à le persécuter. Personne ne comprenait ce qu’il disait. Ces faits ont été racontés à Sokhna Manatou Lahi par Omar Seck fils de Youssou Seck demi-frère de Amadou Khar Seck, oncle maternel de Libasse Niang.
Poursuivant sa narration, Sokhna Manatou Lahi révèle que la dame Fatou Laye Boumy a été la première épouse de Libasse Niang. Elle habitait Cambérène.
Mais pour des raisons personnelles, le mariage ne dura que le temps d’une rose. Libasse épousa ensuite Yaye Fama Lo. Elle rejoindra le domicile conjugal à Malika mais rentrera dare-dare à Cambérène car ne pouvant rester dans cette lointaine contrée qu’est Malika. Au finish, c’est Sokhna Ami Thiam de Niagues qui deviendra son épouse. Celle-là même que nous avons trouvé chez elle à Diamaguène et qui a commencé à nous raconter l’histoire de son père. «C’était un forgeron», nous dit-elle. Comme l’indique le professeurAssaneSylladanssonouvrage «Poèmesetpenséesphilosophiques wolof» : «C’est en travaillant le fer que l’éminent poète Libasse Niang gagnait sa vie. Mais, il s’est révélé être aussi un habile artisan dans le maniement de la langue wolof. La richesse des rimes et le rythme musical des poèmes chantés (…) en sont un témoignage éclatant».
Libasse Niang a vécu à Cambérène et à Malika où il forgeait des outils aratoires pour les agriculteurs. Décédé en 1944, à l’âge de 40 ans environ, il est loin d’être oublié. Aujourd’hui encore, on chante avec beaucoup de ferveur ses poèmes, durant les nuits de veillée religieuse. Sa fille déclare être éblouie par ces vers qui font révéler à Libasse Niang que son homonyme est le prophète Mouhammad (PSL) en personne.
En voici deux exemples :
Yaa naawewoon Makka, Yanu leer yaak sunuy ruu Ba ngay cëppéelu ngor, Riir wa dektu Rilwaan Wolof nga nu feeñu bés nikki tey Wolof laa namp woy la ba tey
Voici la photo de Sokhna Ami Thiam
Elle s’appelle Sokhna Ami Thiam, épouse du poète Libasse Niang. Nous avons eu l’occasion d’échanger avec elle, l’année dernière (2014) juste avant l’entretien que nous avons eu avec sa fille Sokhna Mantou Laye Niang, l’unique fille de notre cher poète. Rappelé à Dieu, le 15 septembre 2015, elle repose à Darou Mouhty dans le département de Kébémer.
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