MAMADOU BARA LAHI PARTI A JAMAIS

Disciple du saint-maitre Seydina Limamou Lahi (asws), Mamadou Bara Lahi n’était jamais rassasié dans sa foi. Il voulait toujours encore et encore augmenter sa foi et se rapprocher davantage du saint-maitre comme le montre ce message qu’il m’envoya le 8 avril 2023 à 1h20 du matin :

« Da maa bëgg rek, boo amee loo ma man jox ci luy yokk cofeel ci Sanga bi, nga jox ma ko ».

Et j’aurai bien aimé partager les captures d’écran de nos nombreux échanges pour montrer à tous combien cet homme aimait profondément Allah et Seydina Limamou Lahi (psl). Cela aurait aussi montré à tous combien le cœur de Bara était pur et exempt de toute rancune, de toute jalousie, de toute suspicion, de toute méchanceté… : il avait, en fait, le cœur des saints. Mais cela aurait aussi trahi l’intimité de notre relation si bien préservée jusqu’à ce jour. Je garderai alors ces riches souvenirs, vestiges de notre amitié et notre amour mutuel pour moi et plus tard pour mon fils aîné qui, après avoir été informé que je venais de perdre un ami très cher ma consolé malgré sa timidité en m’envoyant un audio avec un : « ….papa, quand je suis rentré [d’école] maman m’a dit que ton ami est décédé, je suis désolé pour toi ! »

C’est cela qui m’a aidé à avancer jusqu’à ce triste jour d’Adieu.

La prochaine fois que je te verrai, cher ami, je pourrai te dire ceci :

« Tu m’as vraiment eu, mon frère ! Et c’était vraiment pas ce qui était convenu ».

Puisse Allah, dans Son éternelle grandeur, te pardonner et t’accorder le Paradis. J’imagine encore cette foule de « wildânoul moukhalladûn » {وِلۡدَ ٰ⁠نࣱ مُّخَلَّدُونَ } drapés de blanc et chacun la formule de l’unicité avec des voix encore meilleures, t’accueillant « avec des coupes, des aiguières et un verre [rempli] : d’une liqueur de source. »

{ بِأَكۡوَابࣲ وَأَبَارِیقَ وَكَأۡسࣲ مِّن مَّعِینࣲ }

Dans cette foule, des visages me sont familiers et je puis reconnaître le brillant Imam Mouhamadou Sakhir, le visage tout rayonnant de lumière et de bonheur. Il est accompagné par ton père Baye Cheikh Samb et l’imam Seydi Gaye. Après t’avoir serré la main, le premier, il te récompense avec une accolade suivie d’une parole encore meilleure qu’un : « Oustaz Bara namoon naala, té amga sama ngërëm ». Il te présentera tour à tour à Cheikh Djibril, ensuite à Tafsir Abdou Gaye, puis à l’éminent Cheikh Makhtar Lo qui t’accueilleront comme lui en te renouvelant leur fierté de te voir poursuivre leur mission commune de la meilleure des façons. Maintenant c’est Serigne Ablaye accompagné des « urul ayni » dont le poète Mouhamadou Laye Ndir chantait leur proximité avec le « Chérif » :

caxi Al janna Firdawsi yaw Chérif la nu andal, ngay Badar ne ci seen biir ma wayla ngir namma peey ba, Al hamdulilahi.

Cherif Ousseynou lui disait Baye Ablaye « ki tay sama gan la ». Mais notre maréchal continua avec ses « berndé » et décorations au grand bonheur de ton ami et grand père « Al Hussein » qui t’avait prédit « di nga siiw ba aduna bep deglë ». Après t’avoir couvert d’un manteau d’or, serti de diamants et posé une couronne lumineuse sur ta tête. Serigne Ablaye te présentera aux membres éminents de Ahloubeyt Rassoul.

Parmi eux, je puis reconnaître mon homonyme Seydina Mame Alassane, Baye Seydi Thiaw et leurs frères et cousins. Ensuite, tout ce beau monde te conduit auprès du trio formé par Seydina Issa Rohoulahi (as), Seydina Mandione Lahi et Seydina Ababacar Lahi qui, te couvrent eux aussi de présents et de decoration encore plus riches. Par la suite, Seydina Issa Rohoulahi majestueusement installé dans une navette comparable à « Rafraf al Karami » tinvite à l’y rejoindre pour qu’il te conduise enfin, lui-même, auprès du Père, qui n’est autre que le meilleur de la Création, « Seydi al Awalîna wal Âkhirîna », « Seydi al Anbiyâ i wal Mursalîna », Seydina Limamou Lahi Al Mahdi « Yaakaari Jaam Ñi » (asws).

Je le vois assis à l’autre bout d’une grande table autour de laquelle un nombre incalculable de chaises sont posées avec des prénoms de personnes déjà inscrits en lettres d’or. Sans doute ceux des personnes ayant gagné le Paradis. Son visage brillant plus intensément que le soleil se dessine plus clairement, plus nettement à force que Seydi Rohoulahi te rapproche de lui (asws). Là son visage t’apparait clairement pour que tu puisses le découvrir enfin. Hélas que t’es chanceux d’être le premier d’entre nous à pouvoir voir entièrement ce visage, le plus beau qui soit.

Là ! On me renvoie de mon imagination en me disant : « sois rassuré pour ton frère, et ami, Mame Alassane ! Il est aujourd’hui apaisé car entouré par ceux qu’il aimait le plus. Dis aux autres de l’autre côté de s’évertuer à accomplir les commandements du Tout-Puissant et à s’éloigner de Ses interdits. Qu’ils rivalisent d’ardeur dans leur amour pour le saint-maitre Seydina Limamou Lahi (asws) car c’est lui le meilleur de la Création. Dis-leur en conséquence qu’ils se préparent à leur future rencontre avec lui (Alassanak Sény) dans les assemblées festives de Jannatu Nahiim. Bara Lahi sera, cette fois-ci parmi ceux qui leur serviront à boire pour dissiper et à jamais l’atroce goût de l’agonie encore présente dans leur gorge. »

Que paix, salut et bénédictions soient éternellement renouvelés sur le saint-maitre Seydina Limamou Lahi Al Moukhtâr Wa Seydil Anlamîna.