Listeners:
Top listeners:
Radio Urum-Bi La Voix du Salut
BAYE SEYDI THIAW LAHI SUR LES 364 HA OFFERTS A L'ETAT DU SENEGAL Baye Seydi Thiaw LAHI
Une plume s’est cassée, une voix s’est tue, un baobab s’est effondré avec la disparition de Alioune Badara Bèye. L’homme qui, pendant longtemps a présidé les destinées de l’Association des Ecrivains Sénégalais et qui a eu tous les lauriers par la qualité de ses œuvres mais aussi par sa persévérance pour avoir excellé dans tous les genres majeurs : roman, poésie, théâtre, nouvelle et j’en passe. L’un des rares écrivains à publier dans tous les genres majeurs.
Homme très généreux, ouvert et cultivé, il a su montrer la voie à la jeune génération comme aux moins jeunes qu’il a encadrés dans leur travail. Né en 1945 à Saint Louis, il est passé de « l’uniforme à la plume » pour reprendre un titre de son ouvrage en publiant Dialawali terre de feu, Le Sacre du Ceedo, Nder en flamme, Demain, la fin du monde, Chants pour Cherif …autant d’œuvres qui méritent d’être célébrées.
En fait Bèye était l’incarnation de valeurs positives et il pouvait rester à discuter des heures de Senghor, de Diouf, de Wade, de Macky pour les avoir côtoyés et connus. C’était un puits de connaissances.
Dans la postface qu’il m’avait demandé de rédiger à propos de son recueil de poèmes Chants pour Cherif, j’avais fait ce commentaire : « Il faut reconnaître que parler de ce dernier et de son œuvre n’est pas du tout une tâche aisée car l’homme est multidimensionnel. Il est unanimement reconnu qu’il est d’une plume très relevée et riche : il cultive l’art de la perfection. C’est pour cette raison que nous nous réjouissons de l’occasion qui nous est offerte de pouvoir témoigner, éplucher les contours d’une poésie rare, étoffée d’images et de musicalité mais aussi d’une douceur remarquable. C’est ce qui explique pourquoi, dans ce recueil, il nous livre une poésie empreinte d’amour, d’une tonalité duveteuse et élégiaque sans occulter le spirituel qui en est la toile de fond »
Cependant tous ceux qui le connaissent comprennent qu’il était d’une famille de Garmi qui s’étend des rives du fleuve au Walo au ressac des vagues de la mer de la presqu’île du Cap-Vert avec ses 12 « Pencs ». Ce sont ces dignes représentants qu’il évoque dans « Le guélewar prince du ferlo »
Ils étaient tous là
El hadj Daouda Bèye,
Alassane Bèye,
Ramatoulaye bèye,
Mame Ndella Bèye,
Ndèye Anta Bèye…
Donc c’est à juste titre qu’’il réclame une parenté avec son ancêtre Seydina Limamou Lahi Al Mahdi Mountazar (PSL): « L’hommage à l’Imam Seydina Limamou Lahi Al Mahdi Mountazar ainsi qu’à son fils s’inscrit dans cette dynamique d’attachement à la famille du Mahdi et à son combat pour le rayonnement de l’homme noir »
Il chante ainsi Seydina Limamou :
Tu étais hier
Tu es aujourd’hui
Tu étais hier l’écume blanche
Dévoilant les embouchures béantes de l’Arabie Saoudite
Tu es aujourd’hui la férule bleuâtre
Installée dans l’onde cristalline
De Yoff la merveilleuse
(Hymne à Mame Seydina Limamou Lahi Tu étais hier-Tu es aujourd’hui Al Mahdi Mountazar)
Et pour confirmer cette mission prophétique, il ajoute plus loin :
Tu es aujourd’hui
Dans l’asphalte des signes de l’aurore
Répondant à l’appel du Tout Puissant
Allah l’Eternel, le Tout Puissant « Adjibo Daya Lahi » L’envoyé du Compatissant Allah
Mais Bèye a chanté son oncle Chérif Ousseynou Laye celui qui trônait sur les hommes par son élégance morale et physique, une forte personnalité :
A toi Prince Logor
A la beauté pure comme la jeune tige du Filao migrateur
Dominant l’asphalte des regrets fixés dans l’onde
Cristalline de l’aurore infidèle (…)
Le logor au radieux visage, fascinant comme la prunelle de l’antilopeAu sourire splendide comme un éclairci de cumulus …
Cherif Ousseynou a marqué les esprits du monde entier par son style inimitable. La douleur inconsolable du poète se perçoit dans ce poème car sa disparition a plongé le monde dans le désarroi :
Adieu oncle
Adieu Frère
Adieu Maître Adieu, soleil de tous les jours, étoile de toutes les nuits.
Repose en paix, Prince aux reflets éternels
Et reçois en ce jour de pensées
De prières et de souvenirs tutélaires
Donc une poésie riche en couleurs, très digestif et sobre.
Voilà une partie de l’œuvre de l’homme qui s’en est allé emportant avec lui son savoir. L’un des derniers mohicans. Nous présentons nos condoléances à toute la famille de la culture, au Directeur du livre et de la lecture, à tous les écrivains mais surtout à la communauté Ahlou Lahi.
Écrit par: soodaan3
1
Chérif Mouhamadou Makhtar LAHI
Vendredi 04 août 2023 Chérif Mouhamadou Makhtar LAHI
2
Chérif Mouhamadou Makhtar LAHI
Vendredi 28 juillet 2023 Chérif Mouhamadou Makhtar LAHI
3
Chérif Mouhamadou Makhtar LAHI
Vendredi 06 octobre 2023 Chérif Mouhamadou Makhtar LAHI
1
Chérif Mouhamadou Makhtar LAHI
Vendredi 04 août 2023 Chérif Mouhamadou Makhtar LAHI
2
Chérif Mouhamadou Makhtar LAHI
Vendredi 28 juillet 2023 Chérif Mouhamadou Makhtar LAHI
3
Chérif Mouhamadou Makhtar LAHI
Vendredi 06 octobre 2023 Chérif Mouhamadou Makhtar LAHI
Copyright Soodaan
Commentaires d’articles (0)