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BAYE SEYDI THIAW LAHI SUR LES 364 HA OFFERTS A L'ETAT DU SENEGAL Baye Seydi Thiaw LAHI
Seydina Limamou Lahi (psl) était un pêcheur né en 1843 à Yoff, fils d’Alassane Thiaw et de Coumba Ndoye. En 1883, il aurait reçu une révélation faisant de lui le Mahdi qu’on attendait, c’est-à-dire un envoyé de Dieu.
Cependant, ce titre a toujours suscité la jalousie des mécréants. Dieu Très Haut nous le rappelle dans le saint coran : « Ainsi nous fîmes pour chaque prophète des ennemis parmi les hommes et les djinns. » Et les propos que ces ennemis ont toujours tenus de tout temps envers les messagers sont restés les mêmes, le Tout Puissant de dire : « Et ceux qui ont mécru dirent à leurs messagers : nous vous expulserons de notre territoire à moins que vous ne rejoindriez notre religion. »
Depuis Noé, la réponse des prophètes est restée la même, toujours dans le saint livre nous trouvons ce passage : « Nous endurerons surement la persécution que vous nous infligez. » D’autant plus que la promesse du Glorieux a toujours été tenue : « Alors leur Seigneur leur (les messagers) révéla : assurément nous anéantirons les injustes et vous établirons dans le pays après eux. »
Le rapport établi en 1887 par l’administrateur colonial Cléret nous apprend que Seydina Limamou Lahi (pssl) n’a pas fait exception à la règle. Il dit et je le cite : « Demba Fall Diop arriva le 9 Septembre. Il était ému et triste. Il me dit qu’il voulait me prévenir de ce qui se passait … Il dit ensuite ce que faisait Limamou Lahi, le marabout de Yoff. Il me parla de ses prédications anti-françaises et me dit qu’il prétendait faire des miracles… Il me parla des achats d’armes et de munitions qui se faisaient en différents endroits… »
De leur côté, les autorités coloniales, régulièrement informées sur ses agissements, veillaient au grain. Diali Beuk Diop, alors chef de canton et oncle paternel de Seydina Limamou Lahi (psl), s’érigea en médiateur. Il se rendit à Yoff le dimanche 10 septembre 1887, accompagné de plusieurs notables de Dakar. A leur arrivée, il dit alors à Limamou : « Nous voudrions que tu ordonnes à tes fidèles de retourner chez eux et que toi, tu viennes avec nous pour que nous puissions te réconcilier avec les français. »
Limamou lui répondit : « Vous voulez que je renvoie mes disciples d’ici pour rester seul et recommencer avec vous nos activités de pêcheur ? Non cela ne se fera plus jamais. Dieu m’a placé au-dessus de vous et au-dessus de toutes les créatures. »
Limamou s’adressa de nouveau à son oncle et aux notables de Dakar : « Je ne bouge pas d’ici et personne ne peut rien contre moi. C’est Dieu qui m’a implanté ici afin que je lance un appel aux hommes et aux djinns. »
C’est dans la nuit du 10 au 11 Septembre 1887 que Seydina Limamou Lahi (psl), accompagné de Thierno Sarr Thiom, Abdoulaye Samb, Demba Mbaye, Ali Mbaye prit le chemin de l’exil comme l’ont toujours fait ses compères de prophètes. Longeant le rivage de la mer, Seydina Limamou Lahi (psl) et ses compagnons n’avaient aucune destination précise, seulement guidés par l’ange Gabriel qui leur indiquait la direction à suivre. En un moment donné, Seydina Limamou (psl) fit à ses compagnons signe de s’arrêter et leur dit : « Faites le tour et dites ce que vous trouvez, l’endroit devant nous protéger n’est pas loin d’ici. »
Cet abri n’était autre qu’un buisson appelé « Nguedj » assez touffu, haut de quelques mètres, situé sur un monticule de sable. Nguédiaga est dérivé du nom de cet arbre très connu pour ses vertus médicinales. Le saint maitre y a séjourné trois jours durant lesquels il a observé le jeûne. Baye Abdoulaye Sylla nous apprend, dans son livre La Belle Réponse, que c’est avec de l’eau seulement qu’ils ont coupé leur jeûne les deux premiers jours. C’est au troisième jour, le mercredi que sont arrivés Sam Penda et Sira Tall avec deux gourdes de lait caillé.
En ce moment, les autorités coloniales avaient contraint les sept villages lébous de la Presqu’île du Cap-Vert : Dakar, Ouakam, Ngor, Yoff, Thiaroye/mer, Rufisque et Mbao qui avaient provoqué les hostilités de retrouver le saint maître. Tout le monde était mis en alerte. Errant de broussailles en broussailles, ils ne savaient où trouver Seydina Limamou Lahi (pssl) qui n’était pas très loin. C’est lui-même qui envoya un de ses compagnons pour signaler à ses parents lébous de sa présence sur les lieux. A leur arrivée devant le saint maître, celui-ci les exhorta d’aller maintenant vers l’autorité coloniale qu’ils crurent être en mesure d’arrêter sa mission divine.
C’est Belval, commissaire de police de Rufisque qui annonça à l’administrateur Cléret et au juge Desvallons de l’arrestation de Limamou le 14 septembre 1887. En compagnie de son disciple Abdoulaye Diallo, il fut interné à Gorée pendant trois mois avant de bénéficier d’un non-lieu. Libéré, il alla à Dakar chez son disciple Thierno Mbaye Sylla où il est resté neuf mois avant de fonder le village de Cambérène. C’est durant son séjour à Dakar que celui-ci lui donna sa fille Aminata Sylla, mère de Seydina Ababacar Lahi, en mariage.
C’est plus tard en 1904 qu’il créa le village de Malika en y installant quelques-uns de ses prosélytes Mame Abdou Sene (premier chef de village), Lamine Gadiaga (premier imam ratib), Madieng Kébé et Ndiack Sow.
Sous le califat de Seydina Mandione Laye, le défunt khalife général Seydina Abdoulaye Thiaw Lahi, porte-parole à l’époque, initia en 1960 le pèlerinage de Nguédiaga dans l’après-midi du jour de la tabaski. Selon le témoignage d’un de ses compagnons, Ngagne Demba Gadiaga, actuel imam ratib de la grande mosquée de Malika, ils étaient six à s’y rendre avec lui: Demba Gadiaga, Seydi Borso Sow, Alassane Ndioro Ba, Mamadou Diariétou Sow, et deux habitants de Yeumbeul Doudou Dia et Souleymane Diop. Il a ajouté qu’il leur avait ordonné d’effectuer sept fois le tour du monticule de sable avant de commencer leurs prières.
Sous le califat de Seydina Mame Alassane Lahi, la cérémonie fut ramenée au lendemain de la tamkharit, présidée par lui-même. Depuis sa disparition, elle se fait sous la conduite d’un représentant envoyé par le khalife.
Cette journée est essentiellement consacrée à des prières pour toute l’humanité.
Vue l’affluence des fidèles qui ne cesse d’augmenter d’année en année, les autorités de Malika ont mis sur pied un comité chargé de l’organisation du pèlerinage dénommé Mouvement Religieux pour la Sauvegarde et la Gestion de Nguédiaga (MRSG) dont le coordonnateur est Seydina Mandione Lahi.
Ledit mouvement est composé d’une :
En collaboration avec la municipalité, le comité a pu impliquer les autorités administratives de la localité dans l’organisation du pèlerinage., Le premier Comité Départemental de Développement (CDD), était organisé et présidé par le Préfet du département de Pikine en 2005.
Depuis 2017 un Comité Régional Départemental est convoqué et présidé par le gouverneur de la région de Dakar en présence du Maire de la commune, des membres du comité et de tous les services de l’état concernés par la cérémonie, pour un bon accueil des pèlerins.
Écrit par: soodaan3
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