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SEYDINA ABABACAR LAHI : UNE RÉCOMPENSE D’ALLAH APRÈS LES ÉPREUVES DU PÈRE, LE MAHDI (PLS)

today31 janvier 2021 95

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Circonstances et évènements d’avant sa naissance

Le mois d’octobre, en son 10ème jour, marque l’anniversaire du rappel à Dieu de Seydina Ababacar Lahi. A cette occasion, l’auteur, Abdourahmane Laye Seck, reparle de la vie et de l’œuvre de celui que l’on appelait « Bàboul Ouloum ». En commençant par les circonstances et évènements d’avant sa naissance.

Le 10 octobre 2020, il y a de cela 54 ans, jour pour jour disparaissait Seydina Ababacar Lahi fils du Mahdi Seydina Limamou Lahi (psl). Tout comme par hasard, sa sœur cadette de même père et mère, Sokhna Oumy Lahi répondait, elle aussi, à l’appel de Dieu, un 10 Octobre de l’an 1983.

Cette date anniversaire du rappel à Dieu de ce grand serviteur de Dieu et l’un de ses plus rapprochés, est l’occasion pour nous de faire connaître davantage l’homme aux multiples dimensions qu’on avait fini par appeler Bàboul Ouloum (Porte du savoir et des connaissances) de par l’immensité et la diversité de son savoir, de son savoir-faire et être. Pour cette biographie, nous allons nous contenter de retracer quelques éléments d’avant sa naissance, son enfance et les miracles qu’il réalisa de par la grandeur, la permission et la puissance d’Allah.

Seydina Ababacar Lahi est le fils de Seydina Limamou Lahi (PSL) et de Sokhna Aminata Sylla dite Toûte Sylla qui est fille de Thierno Mbaye Sylla (de son vrai nom Ababacar Sylla) et d’Aminata Seck du village Lébou de Mbao.

En 1887, lors de l’exil de Seydina Limamou Lahi (psl) avec ses différentes étapes qui l’avait amené à séjourner 3 jours à Nguédiaga (Malika), 3 mois à Beer devenu Gorée, il passa 9 mois successifs à Dakar chez Thierno Mbaye Sylla attendant ainsi le verdict final des colonisateurs français qui finira par un non-lieu total. Durant ce séjour à Dakar, il s’est déroulé un grand miracle, pas des moindres.

Un jour alors que Seydina Limamou Lahi (psl) était en compagnie de son disciple, Moukhadam et confident Thierno Mbaye Sylla, soudain un jeune homme, tout de  blanc vêtu, avec une beauté sublime passa devant eux. Le Saint-Prophète demanda à son compagnon: – « Connais-tu ce jeune homme » ? – « non, je ne l’ai jamais vu » ! rétorqua Thierno Mbaye. – « C’est l’enfant qui naîtra entre nous car tu me donneras en mariage ta fille et c’est de cette union qu’il verra le jour » ! annonça le Mahdi à son interlocuteur.

Avant le retour de Seydina Limamou pour aller créer le village de l’ancien Cambérène à Ndingala en 1888, Thierno Mbaye Sylla lui avait donné sa fille Aminata Sylla dite Toûte Sylla en mariage. Ababacar devint ainsi le beau-père du Mahdi comme ce fut le cas à la Mecque avec Aboubacrine Sadikh, père de Aicha, épouse du Prophète Mouhamed (psl). Abou Bakr est « le père de la fille » qui a été donnée en mariage à l’âge de 9 ans. Ainsi, en milieu wolof, pour désigner le petit ou la petite on utilise le mot « toûte »« toûti » ou « ndaw ». C’est l’occasion de nous rappeler de la manière affectueuse dont Seydina Limamou Laye (PSL) appelait Seydina Issa Rouhou Lahi : « Issa ma ndaw »; pour dire qu’il était « Issa mou mak », lors de sa première mission en tant qu’Issa ibn Mariam.

Par le fait du hasard ou celui du miracle, le surnom que porte Aminata Sylla, fille d’Ababacar Thierno Mbaye Sylla est « Toûte ». La nouvelle épouse accompagna alors son époux, le sceau des Prophètes, pour l’implantation de son tout nouveau village qui fut l’ancien Cambérene à Ndingala.

C’était à Ndingala, qu’un jour, Mame Limamou accompagné par certains de ses Sahabas, appela Mame Toûte Sylla. Comme à son habitude, toujours pour répondre à son maître, son époux, elle le faisait en rampant avec ses genoux et mains sur le sol. Le Mahdi par oubli ou pour éprouver sa femme s’était déjà mis en déplacement avec ses compagnons et la future mère de Seydina Ababacar et de Sokhna Oumy Laye continua à ramper toute seule dernière le groupe. Après avoir fait quasiment le tour du village avec ces différentes contraintes géographiques et physiques, avec ses cailloux et épines d’arbres, Mame Baye Laye aperçut la sainte Toûte Sylla dernière en rampant pour le suivre puisque que c’est lui qui l’avait appelé et en tant que femme soumise, patiente et endurante, elle ne pouvait guère rester statique ou retourner sur ses talons…

C’est cette femme qui a mis au monde celui qui avait fini par sublimer tout son monde de par ses nombreux miracles qu’on avait l’habitude d’entendre ou de voir qu’avec l’histoire des Prophètes notamment dans celle du meilleur d’entre eux, le Mahdi.

C’est cette femme qui a mis au monde celui que le poète dit qu’il a été créé que pour sortir les créatures de leurs différentes et difficiles situations dans cette vie. C’est celui que son père le Mahdi fait porter le nom de son grand-père : Seydina Ababacar Laye qu’on appelle souvent Mame Babacar Laye, Mame Mbaye pour certains et Baye Babacar Laye pour d’autres. Seydina Ababacar Laye est celui que le poète avait fini par qualifier en ces termes : « Un Layène qui ne voit plus Seydina Mbaye, c’est comme un ciel sans soleil », d’où la présence certes de l’obscurité, du doute, du manque de trajectoire et de vision, du manque de repère total…

Salàtou ak salam enlà Ababacar boun Limam

Chérif Abdourahmane LAHI

Petit-fils de Seydina Limamou LAHI

Écrit par: soodaan3

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