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Radio Urum-Bi La Voix du Salut
BAYE SEYDI THIAW LAHI SUR LES 364 HA OFFERTS A L'ETAT DU SENEGAL Baye Seydi Thiaw LAHI
today2 septembre 2022 144 4
En lançant son retentissant Appel le 1er cha’baan 1301 de l’hégire, Limamou Thiaw qui venait d’avoir 40 ans avait déclaré que Le Tout-Puissant avait mis l’âme du prophète Mouhamed dans son corps. Trois ans après l’Appel, face à l’émissaire des colons, celui qui vivait pleinement sa mission de prophète déclara qu’Issa mou ndaw (le petit Issa) allait continuer sa mission si toutefois lui ne la terminait pas. Une chose demeure sûre et certaine : Limamou est le Rassoul et son illustre fils est le Messie. Jésus revenu pour sa seconde mission…
Le Prophète Muhammed (PSL) avait lancé cette mise en garde aux fidèles musulmans : « Comment vous comporterez-vous, lorsqu’Issa Ibn Maryam descendra parmi vous et que votre Imâm soit un des vôtres ? » De même, cette autre rapportée par Abû Hureyra : « Entre Issa et moi, il n’y eut aucun autre Prophète. Il [sera d’ailleurs] mon successeur (Calife) dans ma communauté ». Dans une autre version, il dit : « Les Prophètes sont frères de par leur origine, nés de mères différentes mais leur religion est la même. Plus que tout autre, je me réclame d’Issa Ibn Maryam car entre nous deux il n’y a aucun autre prophète. »
Cela dit, y a-t-il une histoire plus exaltante que celle de Jésus, Fils de Marie ? Exceptionnelle, mais surprenante, Issa Ibn Maryam (PSL) a étonné ses contemporains en Israël. Et nous aussi, il nous a étonnés et continue de nous étonner durant cette fin des Temps où il devrait se remanifester après sa disparition controversée.
D’après les textes islamo-chrétiens, le bandeau qui entoure les signes infaillibles du retour du Messie pour l’accomplissement des prophéties auprès de l’Imam al-Mahdi (PSE), tombera des yeux du grand nombre des érudits qui auront la grâce de le reconnaître à la disparition de ce dernier.
Au premier siècle de notre ère, cette question de la seconde venue du Christ intéressait au plus haut point les douze Apôtres de Jésus. C’est pourquoi lorsqu’il était assis sur le mont, ils s’approchèrent et lui demandèrent : « Dis-nous quand cela aura lieu et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde » et Jésus leur répondit : « Prenez garde qu’on ne vous abuse. Car en viendra beaucoup sous mon nom qui diront : « c’est moi le Christ » et ils abuseront bien des gens. Vous aurez aussi à entendre parler de guerres et de rumeurs de guerres ; voyez, ne vous alarmez pas, car il faut que cela arrive, mais ce n’est pas encore la fin. On se dressera en effet nation contre nation et royaume contre royaume. Il y aura par endroits des famines et des tremblements de terre. Et tout cela ne fera que commencer les douleurs de l’enfantement (…). Des faux-prophètes surgiront nombreux et abuseront bien des gens. Par suite de l’iniquité croissante, l’amour se refroidira chez le grand nombre (…) alors si quelqu’un vous dit : « Voici : le Christ est ici ! » ou bien : « Il est là », n’en croyez rien. Il surgira, en effet des faux-prophètes, qui produiront de grands signes et des prodiges, au point d’abuser, s’il était possible, même les élus. Voici que je vous ai prévenus. Si donc on vous dit : « Le voici au désert n’y allez pas » ; « Le voici dans les retraites », n’en croyez rien. Comme l’éclair, en effet, part du levant et brille jusqu’au couchant, ainsi en sera-t-il de l’Avènement du Fils de l’Homme. Où que soit le cadavre là se rassembleront les vautours » (Mt 24, 1-28)
Le Prophète Mouhamed (PSL), interpellé par ses fidèles compagnons sur la question, leur apporta bon nombre de témoignages dont celui-ci rapporté par Abu Hureyra : « Il est proche, le temps où Issa Ibn Maryam descendra dans ma Communauté et sera mon successeur, il demeurera en ce monde quarante ans. Il se mariera et aura des enfants, à sa mort, il sera enterré à Médine ».
Le Prophète Mouhamed (PSL) fut-il succédé après sa disparition en Arabie par le Fils de Marie ? Peut-il en être autrement quand on sait que Dieu se porte garant du message de Son Prophète qui ne parle que sur inspiration divine.
Le Coran reconnaît explicitement que Jésus n’a pas été crucifié, ni tué et laisse présager la probabilité de sa mort dans les temps à venir.
« [Nous les avons également maudits] pour avoir dit : « Nous avons tué le Christ Jésus, fils de Marie, le messager d’Allah ! Alors qu’ils ne l’ont ni tué ni crucifié, mais, que son sosie a été substitué à leurs yeux. En vérité, ceux qui s’opposent à son égard sont certes dans le doute. Ils n’ont nulle connaissance de [Jésus] ; ils ne suivent que conjecture et ne l’ont pas tué en certitude. Tout au contraire, Allah l’a élevé vers Lui, car Allah est Puissant et Sage. Il n’y aura personne parmi les gens du Livre qui ne croira en lui avant sa mort et, au jour de la résurrection, il témoignera contre eux. » (Coran IV, 156)
Au demeurant, lorsque l’annonce d’une ultime et nouvelle possibilité de grâce se répandit à travers toutes les sphères, de nombreuses âmes implorèrent Dieu afin qu’Il leur accordât de pouvoir collaborer à la grande œuvre de rédemption de tous ceux qui veulent encore trouver la voie menant vers Dieu. Le Seigneur Dieu l’accorda à bien des âmes qui y trouvèrent un avantage pour leur ascension.
Les Ecritures saintes bibliques nous rapportent ce témoignage sur les compagnons à venir du Fils de l’Homme.
« Puis voici que l’Agneau apparut à mes yeux, il se tenait sur le mont Sion, avec cent quarante-quatre milliers de gens portant inscrits sur le front son nom et le nom de son père. Et j’entendis un bruit venant du ciel, comme le mugissement des grandes eaux ou le grondement d’un orage violent, et ce bruit me faisait songer à des joueurs de harpe touchant de leurs instruments ; ils chantent un cantique nouveau devant le trône et devant les quatre Vivants et les Vieillards. Et nul ne pouvait apprendre le cantique, hormis les cent quarante-quatre milliers, les rachetés à la terre.
Ceux-là, ils ne se sont pas souillés avec des femmes, ils sont vierges ; ceux-là suivent l’Agneau partout où il va ; ceux-là ont été rachetés d’entre les hommes comme prémices pour Dieu et pour l’Agneau. Jamais leur bouche ne connut le mensonge : ils sont immaculés. » (Apocalypse, 14)
Cette particularité de ces nouveaux fidèles de Jésus, c’est leur nombre limité mais surtout leur fidélité à travers les persécutions. Ces nouveaux partisans rappellent éloquemment la communauté Layène, composée de fidèles émigrants venus essentiellement de l’intérieur du Sénégal, portant en grande partie le nom de Libasse et d’Issa, allusion au Mahdi et au Messie (PSE).
Ainsi furent préparés ces « appelés » qui sous la conduite du Messie Seydina Issa Rouhou Lahi (PSL), devaient se tenir à la disposition de l’Imam des Envoyés, lorsque viendrait pour lui l’Heure de l’accomplissement de son ultime mission. Ils furent formés avec sollicitude en vue de ces tâches et incarnés sur terre en temps voulu afin d’être prêts dès que les atteindrait l’Appel de Vérité que leur premier devoir était de guetter.
Le grand poète de Seydina Limamou Lahi al-Mahdi (PSL) le témoignera à travers ces beaux vers :
« Saa maam Limaamu woote na
Ba Lanbiyaayi woolu na
Te Ruuhu Laay jiitu na
Di làmpu leeri Medina »
Rappelons au passage qu’à la naissance de Seydina Issa Rouhou Lahi (PSL), le confirmateur de sa mission en 1876, comme nous l’affirme Baye Abdoulaye Sylla dans son recueil « Izàlu-l-jahli », les érudits de l’époque s’étaient retrouvés, en conclave, auprès de leur maître Ahmadou Kane de Sakal, village situé non loin de Djender, pour l’interroger sur les signes infaillibles de l’avènement de l’Imam de la Fin des Temps. Grande a été leur surprise lorsque l’Appel de Vérité fut lancé à l’extrême Ouest du pays, après la disparition de la mystérieuse étoile qu’il leur avait annoncée comme devant précéder sa manifestation.
Nombreux étaient, en effet, les érudits qui pressentirent l’imminence de l’Appel. Mais ils s’étaient laissé séduire, peut-être par les choses purement matérielles ou temporelles, qu’ils ne furent plus à même de l’accepter. Leur grand maître semblait pourtant manifester quelques velléités d’accomplissement, leur demandant de patienter d’abord trois jours, puis trois mois, enfin trois ans. Mais il finit par y renoncer. Mesurant la portée de cette mission, il entreprit de faire un pèlerinage de clarification à la Mecque. Il soumit toutefois son retour à une sorte d’ordalie : si celui-ci est le véritable Imam attendu (PSL) qu’Allah lui ôte la vie au cours de ce voyage, au cas échéant qu’il lui donne la force et les moyens de le combattre, une fois de retour. La sentence fut tragique : il n’accomplit jamais le pèlerinage puisqu’il rendit l’âme à Jeddah. Ainsi l’histoire retiendra qu’il a eu le mérite d’offrir sa vie pour édifier ses proches sur la véracité de la mission de Seydina Limamou Lahi al-Mahdi (PSL).
Parmi les partisans de Seydina Limamou Lahi al-Mahdi (PSL), on compte de fortes personnalités religieuses qui se montreront vraiment capables de grandir dans leur mission. Ils s’engagèrent sur la voie de Dieu renonçant à leur statut et privilèges à l’image de Tafsir Ababacar Sylla, Imam Ratib et Juge du tribunal musulman de Dakar pendant 22 ans, Imam Dialanda Guéye de Rufisque, Tafsir Abdoulaye Diallo, érudit et interprète à Saint-Louis, Tafsir Ndické Wade de Gandiol…
Il y en eut d’autres, hélas, qui rejetèrent non seulement sa mission mais tentèrent de la contrecarrer en comptant sur les représailles du pouvoir colonial.
Conscient que rien ne pouvait arrêter ou empêcher l’accomplissement de la Volonté de Dieu, il saisit publiquement son fils Seydina Issa Rouhou Lahi (PSE), âgé d’environ 9 ans et dit à ses détracteurs :
« Je sais que je mourrai quand le terme en sera venu, mais si je meurs avant d’avoir accompli ce que Dieu m’avait ordonné, ce garçon achèvera mon œuvre. » Une déclaration aussi solennelle, faite en référence à Dieu ne pouvait rester sans réaction divine : positive ou négative le ciel est donc appelé à trancher le débat pour édifier l’opinion.
C’est en 1909 qu’Allah confirma élogieusement les prophéties de la succession du Mahdi par le Messie annoncées plus de mille ans auparavant. C’est à l’âge de 33 ans qu’il accomplit les Ecritures Saintes qui prédisaient que « Comme l’éclair part du levant et brille jusqu’au Couchant ainsi en sera l’avènement du Fils de l’Homme. » Son retour de Beyti Mamour, situé dans le village de Ngakham (sis au Département de Tivaouane) regorge de symboles insoupçonnés :
L’accession de Seydina Issa Rouhou Lahi (PSL) au Khalifat de Seydina Limamou Lahi al-Mahdi (PSE), à 33 ans, âge que le Fils de Marie avait en montant au Ciel, constitue non seulement une confirmation des prédictions de son vénéré Père, mais surtout une preuve supplémentaire pour témoigner de la véracité de la mission divine de ces deux grandes figurent eschatologiques.
L’œuvre du Messie (PSL)
Seydina Issa Rouhou Lahi (PSL) veilla scrupuleusement au respect des enseignements de son Père, et selon le témoignage unanime de tous ceux qui ont vécu à ses côtés, il fut un guide intègre, vigilant et d’une grande fermeté lorsqu’il s’agissait de réprimer les manquements aux préceptes religieux ou moraux. Doué d’une grande prestance physique et d’une autorité naturelle, il exerçait sur toute personne, qui se trouvait en sa présence un certain ascendant. Et pourtant il était affable, accueillant et courtois à l’égard de tous. Seules les violations des commandements de Dieu pouvaient soulever sa colère et dans ce cas, il sévissait sévèrement allant jusqu’à faire bastonner les délinquants.
Il aimait l’ordre à tel point qu’il veillait lui-même au bon alignement des maisons de Cambérène et exigeait que les gens ne circulassent pas la nuit au-delà d’une certaine heure. Par contre, il se promenait en pleine nuit, dans les rues du village, et répétait à ceux qu’il rencontrait à des heures tardives « dem leen tëddi, gouddi amna boroom : allez vous couchez, la nuit appartient à d’autres créatures ». Ainsi il veillait à tout, et surtout à la bonne éducation des enfants et des jeunes gens.
En particulier, il ne cessait d’exhorter au travail et n’aimait guère voir les oisifs rester au village aux heures de travail. Il ne tolérait aucune déviation, pas même dans les litanies religieuses ou zikru lahi que les jeunes entonnaient en chœur pour glorifier Dieu, et son prophète Mouhamed (PSL) et les saints.
En examinant la succession du Mahdi par le Messie annoncée plus de mille ans par les textes islamo-chrétiens, nous trouverons que le titre de Confirmateur et de Khalif de Seydina Mouhamed (PSL) appartient à bon droit à Seydina Issa Rouhou Lahi ibn Seydina Limamou Lahi al- Mahdi (PSE) comme l’avait laissé entendre ce dernier devant la délégation des dignitaires lébous conduite par Serigne Ndakarou Diali Beuk, le 10 septembre 1886.
En effet, il était constamment attentif à bien remplir, non seulement, son devoir de guide spirituel mais aussi temporel. Ainsi, son influence et sa renommée atteignirent non seulement jusqu’au cœur du monde musulman mais aussi au-delà.
La seule question qui mérite aujourd’hui d’être posée serait celle-ci : pourquoi le peuple noir qui aurait dû accueillir fièrement le Mahdi et le Messie (PSE) comme les Messagers que Dieu a choisis particulièrement pour les réhabiliter et les libérer spirituellement a-t-il feint ou feint-il encore de ne pas les reconnaître malgré toutes les indications qui corroborent leur manifestation dans cette partie reculée du monde ?
Tandis que les autres peuples qui les attendaient comme guides suprêmes de cette fin des temps ne puissent pas les accepter parce que le Créateur, par sa volonté, les a manifestés dans le monde noir, considéré à tort comme le peuple le plus arriéré, pour ne pas paraphraser Frantz Fanon qui les présentait comme « Les damnés de la terre » ? Les mois, les années, les siècles et même les millénaires passent sans que les docteurs de la Loi des trois dernières religions révélées ne se soucient guère des preuves éclatantes et irréfutables que Dieu déroule sous nos yeux : « Nous leur montrerons Nos signes dans l’Univers et en eux-mêmes, jusqu’à ce qu’il leur devienne évident que c’est cela la Vérité. Ne suffise-t-il pas que ton Seigneur soit témoin de toute chose ? » (Coran 41, 53)
Confirmateur et Continuateur de l’œuvre prophétique de son vénéré père, dont la mission consistait à réformer le monde en brisant les chaînes de l’obscurantisme religieux, Seydina Issa Rouhou Lahi (PSL) traduisit ce projet général en cinq objectifs spécifiques : Soumission à Dieu, Fidélité à l’enseignement de Mon Messager, Unité et solidarité, Culture et Travail.
En guide éclairé et inspiré par Dieu, son Khalifat, unique dans l’histoire du monde islamique, révéla aux humains que la mission de son Auguste Père est universelle parce que son message est pour tous les peuples. En définitive, on peut dire que le Mahdisme contrairement à l’image guerrière et conquérante que lui en donnent certains chercheurs est la révolution islamique par la tolérance, la solidarité, l’amour et la réconciliation pacifique des peuples.
Ibrahima Diop
Enseignant-chercheur
Secrétaire Général
de la Fondation
Seydina Issa Rouhou Lahi
Écrit par: soodaan3
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