Comment peuvent-ils ignorer la vie et l’œuvre de celui qui a dit depuis près de 140 ans qu’il est le Messager d’Allah revenu pour une seconde mission en tant qu’Imam al-Mahdi (psl). En journalisme comme dans le domaine de l’Histoire, les faits sont sacrés. Iba Der Thiam et Cie le savent. Alors pourquoi falsifier l’Histoire du Sénégal ? Lisez ceci, messieurs les « historiens » pour connaître un tout petit peu de Seydina Limamou Lahi (psl) et de la Communauté Ahlu Lahi. Et c’est signé Chérif Alassane Diop LAHI.
Le Saint-Maître Seydina Limamou Lahi (anleyhi salatou wa salam), est le fondateur de la communauté Ahloulahi. Il est né à Yoff le 15 sha’ban de l’an 1261 de l’hégire correspondant à 1843. Le 1er sha’ban de l’an 1301 (1884), il déclara être le Mahdi tant attendu (Al Muntazar). Mieux encore il affirma solennellement : « Mana démbeu , mana tay! »; pour dire qu’il était Seydina Mouhamad (asws) dans une première mission en Arabie et est Seydina Limamou Al Mahdi dans sa seconde mission au Sénégal.
L’essence de son message est le culte de l’unicité de Dieu, la rupture du pacte avec les idoles, l’égalité entre les musulmans quelle que soit la race et l’ethnie, le respect du droit des femmes et des enfants dans l’Islam, etc. Avant son avènement il n’y avait encore rien d’attirant sur Dakar et tout le monde était plutôt attiré par l’ancienne capitale Saint Louis. Mais dès qu’il lança son fameux Appel, il prophétisa que tout le monde viendrait le trouver à Dakar : soit pour venir lui faire allégeance, soit pour venir tout simplement tirer profit des bienfaits dont Allah couvrira sa région natale par dessus toute autre localité du fait de sa présence sur cette terre bénie. Par la suite, sa prédiction se réalisa, Dakar devint la capitale de l’AOF et tout le monde se rua vers Dakar et continue encore d’y essaimer depuis lors. A rappeler que Seydina Limamou Lahi est le seul guide religieux du XIXe siècle à n’avoir jamais pu être photographié et ce, malgré les nombreuses et vaines tentatives des colons. C’est aussi le seul guide au monde dont le corps est resté 3 jours à l’air libre, à son décès, sans être enterré défiant toutes les lois scientifiques relatives à un corps mort non embaumé.
Après 26 ans de prêche, durant lesquels les plus éminents Cheikhs de son époque parmi lesquels le grand pôle Tafsir Ndické Wade, Borom Gandjool, sont venus lui faire allégeance, son fils aîné Seydina Issa Rohoulahi (asws) lui succéda à la tête de la communauté Layène devenant ainsi le premier fils de chef religieux du pays à porter le titre de Khalif de son père en 1909. En 1931, Seydina Issa Rohoulahi fut le seul chef religieux du pays à être invité à Paris aux côtés du dernier Bourba Jolof Bouna Alboury Ndiaye, à l’occasion de l’exposition coloniale internationale du 6 mai au 15 novembre. Il a marqué l’histoire de ce pays pour avoir sorti de sa poche les fonds nécessaires pour la libération en occident du prisonnier Léopold Senghor qui plus tard deviendra le 1er noir Président de la République du Sénégal. Les colons blancs lui vouaient un grand respect que peut justifier à suffisance le fait qu’ils ne manquaient jamais de le consulter sur les affaires du pays avant de prendre des décisions. Il fut l’un des rares chefs religieux qui n’a jamais enlevé ses turbans noir et blanc devant le Gouverneur Général de l’AOF à une époque où nul n’avait le droit de porter ne serait-ce qu’un simple bonnet devant l’autorité coloniale. Il fut aussi le premier guide religieux à s’opposer et à lutter victorieusement « zâhirane wa bâtinane » contre le Code de l’Indigénat, cette loi coloniale ségrégationniste et discriminatoire qui considérait seulement les natifs des 4 communes (Dakar, Gorée, Rufisque et Saint-Louis) comme des citoyens à part entière; tandis que les natifs des autres localités du pays en dehors de ces 4 étaient nommés « indigènes ». Pourtant cette loi ne le concernait point, lui qui était né dans la commune de Dakar. Mais c’était par compassion et solidarité pour ses autres « concitoyens ».
A sa disparition en 1949, les colons français ne tarir pas d’éloges sur lui qui aura marqué son temps en contribuant largement au respect des droits des autochtones. Son frère cadet Seydina Mandione Lahi lui succéda et s’évertua à mettre en place des daaras dans les localités Layènes pour l’enseignement religieux. Il participa aussi activement à calmer l’atmosphère politique du Sénégal nouvellement indépendant. Son frère cadet Seydina Ababacar Lahi fut parmi les rares fils de chefs religieux à rentrer sain et sauf de la Première Guerre Mondiale après avoir dignement représenté la colonie du Sénégal au front. El Hadji Seydina Issa Lahi (3e Khalif) fils de Seydina Mandione Lahi est le seul khalif à avoir offert à l’État sénégalais plus de 364 hectares de terres, en pleine capitale, et qui constituent les 26 unité des Parcelles Assainies sans rien demander en retour. Son frère cadet et successeur Seydina Mame Alassane fut un des plus grands médiateurs sociaux de ce pays. Ses sermons rassembleurs appelant au calme et à l’union des cœurs à la veille d’élections notamment celles de 1993 sont encore diffusés à la télévision nationale.
Son successeur Seydina El Hadji Abdoulaye Thiaw Lahi (actuel Khalif) a été un architecte de la cohésion sociale entre les différentes familles religieuses du pays. Sans oublier qu’il fut l’un des rares chefs religieux du pays à oser aller accueillir le Pape Jean- Paul II lors de sa visite officielle de 1992 à Dakar, posant ainsi les jalons du dialogue islamo-chrétien dans ce pays. Pourtant l’impertinent historien et sa bande n’ont décidé d’accorder au Saint-maitre Seydina Limamou Lahi (asws), ses différents Khalifs et sa communauté, malgré toute leur contribution globale à l’histoire de ce pays, que quelques modestes 6 pages. Et le pire est que ces 6 pages ne sont en réalité qu’une médiocre et maladroite tentative de commenter la biographie écrite par le regretté professeur Assane Sylla et intitulée : Le Mahdi Seydina Limamou Lahi du Sénégal. Nous aurions vraiment pu nous passer de toutes ces contrevérités et idioties qui traduisent soit une sénilité avancée mais non encore diagnostiquée ou tout simplement une incompétence voilée par trop de bavardage de politicien indélicat.
Commentaires d’articles (0)