Dans le cadre de la célébration, le samedi 19 septembre 2020, de l’anniversaire de la disparition de son parrain Seydina Mame Alassane Lahi Khalifatul Muslimîn, Chérif Alassane Diop Lahi vous invite à plonger dans cette réflexion sur la grandeur de ce patriarche qui a su préserver le legs du meilleur des hommes de la meilleure des façons.
Pour connaître la vraie dimension de ce grand homme de Dieu, il faut s’imprégner de sa célèbre prière :
« Ndjabootu Baay Laahi lu leen nara dal na ñëw ci mane ».
En effet, voici une prière que ne pouvait formuler qu’un homme solidement bien préparé spirituellement, extrêmement proche du Seigneur, profondément engagé pour sa famille, éperdument amoureux des siens et doté d’une grandeur d’âme sans commune mesure. La réponse divine à ce grand vœu digne d’un prophète fut que Seydina Mame Alassane – dont les prières ont toujours été agréées spontanément par le Seigneur du Multivers – à l’image de son aïeul ne restait jamais longtemps en bonne santé. Il avait un état de santé précaire, signe qu’il a porté toute sa vie les peines et autres maux de la famille de Seydina Limamou Lahi (asws). Et quand il disait « la famille de Seydina Limamou » ce n’était pas uniquement ses descendants mais l’ensemble de tous ceux qui se réclament disciples Ahloulahi.
Pourtant, pour mieux appréhender la dimension exceptionnelle de ce quatrième Khalif de Seydina Limamou Lahi (asws), il faut remonter le temps sur plusieurs dizaines d’années. En effet, Mame Rane comme tous l’appelaient affectueusement était le deuxième fils de Seydina Mandione Lahi (deuxième fils du saint-maitre) et enfant unique de la sainte Mame Fatou Lahi Diop. Si du côté paternel il était le petit-fils du meilleur des Hommes Seydina Limamou Lahi « Yaakaari Jaam Ñi », du côté maternel il avait des origines princières car étant descendant de lignée directe du « Serigne Ndakaarou » Dial Diop 2 dit « Dialy Beuk ».
Dans son enfance, son père le confia au messie Seydina Issa Rohoulahi « Borom Jamono » (as) qui se chargea lui-même de l’initier au saint Coran et de son éducation spirituelle. Par la suite, son père Seydina Mandione, l’érudit pluridisciplinaire, et son oncle Seydina Ababacar « Bâbul Ulûm » aussi apportèrent tour à tour leur contribution dans la solide formation de Seydina Mame Alassane Lahi. Cela lui servit pleinement plusieurs années plus tard quand il remplaça son frère aîné Sâhibu Zamâne El Hadji Seydina Issa Lahi (3e Khalif) au califat du Mahdi. Seydina Mame Alassane servi sa communauté, sa tribu et son pays.
– Sa communauté (les Ahloulahi) reconnaissante composa plusieurs poèmes à sa gloire en plus de nombreux et récurrents hommages :
« Yiiw na moo bari ngor moo Kamaal ni jànt bu feenk… » ;
– Sa tribu léboue lui témoigna sa gratitude pour tous les services rendus à la collectivité en érigeant une cité « Mame Rane » à Yoff Ouest-foire ;
– La nation sénégalaise par l’intermédiaire du Président Abdou Diouf (dont l’épouse Mme Élisabeth Diouf avait choisi Mame Alassane pour être son père adoptif) le nomma « Grand-Croix dans l’Ordre National du Mérite ».
Mame Rane quitta ce bas-monde le 24 avril 2001 nous laissant avec son cher ami Seydina El Hadji Abdoulaye Thiaw Lahi (ayyadahul Laahou wa nassara).
Qu’Allah élève Seydina Mame Alassane « Khalifatul Muslimîn » encore et encore en grades auprès des « Çâlihîna », des « Çidîqqîna » et des « Muharrabîna » par la grâce de Seydina Limamou Lahi Al Moukhtâr Wa Seydil Anlamîna.
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