Parmi les figures emblématiques de la communauté Ahlou Lahi figure en bonne place celle qui est communément appelée Mame Coumba Ndoye. La sainte mère du saint maître Seydina Limamou Lahi al Mahdil moustazar n’est plus à présenter. Elle est un exemple de par sa piété, de par sa bonté que les jeunes générations se doivent de suivre.
Sokhna Mame Coumba Ndoye, la mère de Seydina Limamou (PSL), est une femme pleine de vertu. «D’une piété très rare, jamais égalée», comme le soutient sans ambages l’historien Pape Seck Lahi de Yoff Layène qui ajoute que toute sa vie durant, Mame Coumba Ndoye a incarné le respect. «Somme toute, son comportement relevait du secret divin».
A n’en pas douter, Pape Seck Lahi maîtrise bien la vie de la sainte femme. Ainsi, explique-il sans détours comment elle a toujours vécu. A en croire l’historien, Mame Coumba NDOYE était serviable à plus d’un titre. Elle ne se limitait pas seulement à servir des repas aux inconnus. Mieux, elle arrivait facilement à réconcilier les gens qui avaient un différend entre eux. Qui plus est, elle avait comme sacerdoce de résoudre les problèmes des uns et des autres. Très attentionnée, elle a pu mériter le surnom de «Jagata» qui veut dire en wolof : ki di diagal. Mame Coumba Ndoye, de par son comportement exemplaire, étonnait, émerveillait son entourage et sa famille. «Au milieu de ses paires, Sokhna Mame Coumba Ndoye faisait la différence», renseigne toujours Pape Seck Lahi.
L’historien va même jusqu’à raconter que quand les jeunes filles de son âge se baignaient à la plage toutes nues, Sokhna Coumba Ndoye, elle, portait ses habits. Ce n’est donc pas du tout un hasard si elle est choisie pour être la mère du Messager d’Allah. D’ailleurs, Pape Seck Lahi fait savoir que c’est le Saint maître qui a choisi sa mère lorsqu’il parcourait le monde pour voir dans quel peuple, il allait réapparaître.
C’est ainsi qu’elle a eu Limamou à l’âge de 33 ans. En tant que mère, elle a su voir et savoir que son fils n’est pas n’importe qui. Selon Pape Seck Lahi, Sokhna Coumba Ndoye ne cessait de voir des miracles en son fils bien avant même sa naissance. Déjà tout petit, Limamou avait déjà sa propre chambre. Un jour, l’ange Gabriel, est venu le chercher en présence de son grand frère. Et, depuis ce jour, ses parents ont eu la confirmation que leur fils Limamou est un saint.
En 1883, Sokhna Coumba Ndoye disparait. Elle avait 73 ans. Le jour de son rappel à Dieu coïncide avec le 28ème jour du mois lunaire de Rajab. La famille est en deuil son fils Limamou s’enferme 3 jours sans manger. Tout le monde est désorienté et inquiet de son comportement. Une disparition qui est l’élément déclencheur de l’Appel de Seydina Limamou (PSL). Etant donné que trois jours après le rappel à Dieu de sa mère, Seydina Limamou a lancé l’Appel aux hommes et aux djinns. C’était le 1er Cha’bân de l’année 1301 de l’hégire.
Pape Seck Lahi rappelle, aussi, que Limamou s’est confié à son cousin Daour Ndoye trois jours avant le décès de sa mère. Il lui avait dit qu’une sainte allait disparaitre en prélude à un événement important qui allait marquer le monde.
Mame Coumba Ndoye est enterrée à Yoff Ngaparou. Le lieu exact où se trouve son tombeau demeure inconnu. Mais le local en question est, aujourd’hui, bien entretenu par un fidèle layène.
Mame Coumba Ndoye est née en 1810.
Seynabou Laye Samba
NB : Le chercheur Amir TAHA note que la date de naissance 1810 de la mère de l’Imam al Mahdi (psl) est très révélatrice parce qu’elle est approximativement la somme de l’année de naissance du Prophète, de l’année de révélation et de l’année de décès : 570 + 609 + 632 = 1811
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