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BAYE SEYDI THIAW LAHI SUR LES 364 HA OFFERTS A L'ETAT DU SENEGAL Baye Seydi Thiaw LAHI
today10 mai 2024 163 1 1 4
En début de matinée du vendredi 1er Mars 2024, coïncidant au 19ème jour du mois de cha’ban de l’an 1445 de l’hégire, la communauté islamique en général et les Ahloulahi en particulier ont été frappées de plein fouet par l’annonce du rappel à Dieu de Mamadou Bara Samb survenu à Paris.
Si l’annonce a été accueillie comme un coup de massue pour certains, elle a eu l’effet d’un coup de poignard en plein cœur pour d’autres et même une paralysie temporaire du cerveau pour d’autres encore. Et je pouvais enfin comprendre les cris du cœur émis par de grands esprits, qui, à la suite du rappel à Dieu de personnes très importantes à leurs époques et très chers à leurs cœurs ont fait des déclarations qui continuent encore, à travers les époques, d’exprimer le fardeau de leur souffrance et de leur tristesse. Je pense à nos illustres et pieux prédécesseurs qui, à la suite du rappel à Dieu du premier Khalif Seydina Issa Rohoulahi (as) exprimaient leur peine à travers « way weetoo, way weet, julit ña ngi jooy weet Maam Seydi weetal nga dunyaa » ou encore « Làmp ba fayna kuy deeti leeral… ». Mais je pense aussi à Imam Mouhamadou Sakhir Gaye qui, à la suite du décès de son père spirituel Seydina Ababacar Lahi fils de Seydina Limamou Lahi (asws), avait laissé son cœur s’exprimer en toute liberté avec un « Fu nuy làqooti, moo fu nu deeti daw jëm, ka doon Yaakaari Adina sepp dem na» ou encore « Laayen bo xam ni amatul seydinaa Mbay xanaa asamaan su amatul jànta xamnaa ».
S’il est ainsi, c’est parce que l’homme que nous venions de perdre avait aussi marqué notre époque de par sa personnalité multidimensionnelle et sa grande utilité à l’Islam, à sa communauté et son importance dans la vie de chacune des personnes qui l’ont côtoyé. Brillant intellectuel ayant laissé s’exprimer son génie fécond dans plusieurs domaines du savoir, Bara Laye était aussi à l’aise pour raconter la « Sira » de « Al Moustapha » devant une assemblée de ulémas du monde islamique que pour animer un cours sur le développement personnel devant des officiels de la République ou un cours sur les réseaux télécom devant un parterre d’employés de la SONATEL.
Fin orateur, pédagogue hors pair, Bara Lahi était à la fois « Oustaz », coach, entrepreneur, informaticien, poète, islamologue, conférencier, etc. Mais ce qui lui plaisait le plus était d’être un disciple du meilleur de la création et un éternel élève de Imam Mouhamadou Sakhir. A la suite du rappel à Dieu de son père, le prédicateur Serigne Cheikh Samb, son grand père El Hadji Mouhamadou Sakhir a su veiller scrupuleusement à ce que lui et ses frères et sœurs, tous encore très jeunes, aient une éducation religieuse irréprochable afin qu’ils puissent, plus tard, continuer la mission héritée de leurs distingués aïeux que furent les célèbres Cheikh Makhtar Lo (auteur de la célèbre biographie du saint maitre intitulé « Bushral Muhibbîna way tayhîz al Jâhilîna »), Cheikh Djibril Gaye, Tafsir Abdou Gaye secrétaire et scribe du saint-maitre) et aussi de lui-même.
Aussi, fit-il ses humanités en sciences religieuses (initiation à l’alphabet arabe, mémorisation du saint coran, initiations aux pratiques islamiques, etc.) à l’Ecole franco-arabe Cheikh Djibril Gaye sous l’autorité spirituelle et éclairée de son illustre grand-père, le brillant El Hadji Mouhamadou Sakhir Gaye « Al Yeumbeuliyou » à partir de 1988. Quelques années plus tard, Bara Lahi a pu intégrer le Lycée Franco-Arabe Cheikh Mouhamadou Fadhilou Mbacké du point E pour compléter sa formation. Plus tard, en 2001, il perdit son tuteur, modèle de sa vie, celui sur les traces de qui il n’a jamais dévier, je veux nommer son grand-père El Hadji Mouhamadou Sakhir. De cette perte, il ne s’en remettra jamais véritablement comme le prouvera plus tard l’énorme production poétique composée en l’honneur du célèbre Mufti de Yeumbeul. Bara rejoindra, par la suite la prestigieuse « Jâmihatul Azhar » au Caire où il intégra la faculté de commerce.
Il en sorti diplômé en 2009. Ce parcours, montre à suffisance que Bara était un homme de défi pour la simple raison qu’à l’époque les produits de l’enseignement arabe étaient globalement maintenus dans une bulle, les obligeant à ne pouvoir faire qu’une carrière de maitre coranique ou de professeur d’arabe ou de conférencier à la fin de leurs études et ce, dans le meilleur des cas. D’ailleurs, combien d’entre eux sont restés au chômage pendant des années après de longues et brillantes études dans les meilleures universités du monde arabe. C’est ce cycle vicieux, cette bulle en verre que Bara a semblé avoir voulu briser coute que coute en décrochant un diplôme en commerce dans une université arabe ; histoire de montrer à tous que tout n’était qu’une question de langue différente. Mais diplômés arabophones et ceux francophones avaient tous les mêmes compétences et devaient avoir les mêmes chances en termes d’insertion professionnelle. D’ailleurs, la langue n’est qu’un support de communication pour s’exprimer.
En jeune apprenant avide de connaissances diverses, Mamadou Bara va suivre le programme de formation CISCO Networking Academy au Caire (plus précisément à IT Gate Academy) pour devenir plus tard formateur accrédité Cisco en 2009. Cette formation lui permettra d’être enrôlé une année plus tard en tant que Cisco Certified System Instructor CSSI) par le programme Global Knowledge Dubai. Il rapporte qu’il animait les sessions Cisco dans les trois langues que sont l’arabe, l’anglais et le français. Pourtant le mal du pays, le ramènera au bercail en 2011. En 2017, il prit son courage à deux mains et mis en place son propre centre de formation dénommé « Certification Coaching Center : 3C ». Il définissait comme étant un « centre de formation professionnelle continue, de certification et de reconversion sur les métiers du numériques » ou encore un « Cabinet de Formation et de Coaching pour les Certifications et les Métiers du Numérique ». Ce ne fut pas facile à ses débuts, mais il faut savoir que ce jeune passionné du numérique était tellement déterminé que cela le mena à la reconnaissance dans ce monde innovant qu’est le numérique et finalement à la réussite.
En parallèle, Bara était aussi au service de la communauté Ahloulahi à l’image de ses célèbres ascendants que nous venons de citer plus haut. Il intégra alors la commission scientifique de la communauté placée sous l’autorité de Seydina Lahi , un ancien élève de son grand-père Imam Sakhir. Il y trouva aussi ses oncles le consul Libasse Gaye actuel Imam Ratib de Yeumbeul, l’imam Baye Djibril Diop et son discret grand frère Ibrahima Samb. À leur côté, Bara va révolutionner le fonctionnement de ladite commission avec des idées assez novatrices mêlant ses connaissances religieuses à ses compétences dans le domaine du digital. Ses pertinentes interviews, ses articles et ses contributions sur le thème de la célébration de l’Appel faisaient de la revue publiée annuellement par la commission scientifique intitulée « Phare de l’Occident » une référence sûre.
Mais que dire de ses interventions à la télé ou à la radio à l’occasion des plateaux « spéciaux Appel » en marge de la célébration annuelle de l’Appel de Seydina Limamou Lahi ? Sa facilité à accrocher son auditoire, fruit né de l’union entre ses solides connaissances religieuses et sa passion pour le saint-maitre, avait fini par placer Bara Lahi dans le cœur de tous les bons musulmans de ce pays et d’ailleurs toutes confessions religieuses confondues ; au grand bonheur de la communauté Ahloulahi qu’il servait et représentait bien.
Qui ne se rappelle pas encore de sa grande prestation au cours de l’émission Gran’Place : spécial Seydina Limamou Lahi produite par la TFM? Il avait su avec beaucoup d’aisance et de pédagogie expliquer et démontrer la mission prophétique de Seydina Limamou Lahi asws). À son retour, tout Yeumbeul l’a porté en triomphe en lui reconnaissant son mérite d’être un digne héritier de Cheikh Makhtar Lo.
Pourtant, tous ces services qu’il rendait à la communauté n’étaient point suffisants pour le généreux Bara. En effet, il a stimulé le géni poétique sommeillant en lui et hérité sans nul doute de « Al Yeumbeuliyou » pour produire des poèmes aussi profonds en sens que riches en enseignements. La pomme ne pouvait pas tomber loin du pommier. Les thèmes abordés étaient axés sur le retour au Seigneur, son amour pour son maitre et « ami » Seydina Limamou Lahi, ses illustres descendants ; mais aussi sa passion pour Imam Mouhadou Sakhir dont il a toujours gardé les séquelles de sa disparition toute sa vie durant. Il prit en toute modestie le pseudonyme de « Jeune poète » ou « Shâ’ir saghîr ».
Dans ses poèmes, il affichait facilement son émerveillement face à l’œuvre gargantuesque du cinquième Khalif Serigne Ablaye. A ce dernier, il avait d’ailleurs dédié le délicieux poème « Damay xalam sa mbiir » et je pouvais lui dire que c’était le clou de sa production poétique.
Concernant maintenant ma relation personnelle avec l’homme, il faut savoir que cela a démarré sur facebook. J’avais attiré son attention grâce à mes nombreux posts sur Seydina Limamou Lahi qui se trouve être ma raison de vivre, la seule créature que j’aime vraiment. Et cet amour inconditionnel que des profanes se hasarderaient à considérer comme du fanatisme se dépeignait dans toutes ses publications. A l’époque (vers 2009), il faut le reconnaitre, il n’y avait pas encore beaucoup de monde qui osaient afficher leur croyance dans la mission prophétique de Seydina Limamou Lahi sur les réseaux sociaux et donc nous étions juste une poignée de «soldats du Mahdi » à le faire. C’est de là que naquit une amitié entre nous et il m’encourageait beaucoup et aimait souvent échanger avec moi. Plus tard, quand notre ami commun Daouda Niang et lui voulurent lancer l’initiative « Laayentbiir », une plateforme collaborative, rassemblant les entrepreneurs et professionnels de notre communauté, ils m’avaient tous les deux invités à les rejoindre pour servir Seydina Limamou dans une cause que nous trouvions tous plus grande que notre vie. L’idée avec cette initiative était de réunir tous, ou tout simplement la plupart des entrepreneurs et professionnels de notre communauté pour 3 choses :
– S’offrir mutuellement des opportunités d’affaires,
– Partager des connaissances,
– Et utiliser les fruits de tout cela pour les mettre au service de la communauté en cas de besoin. Nous nous en limitons là pour préserver le secret professionnel dans la mesure où le projet est encore en phase de réalisation).
D’autres frères et sœurs condisciples à l’image de Libasse Ka fils du Professeur Baytir Ka, feu Mamadou Ndour (qui décéda quelques semaines avant Bara), Adama Laye Lahi, Mar Fall Laye, Yoro Laye de l’AEEL, Fatou Lahi Sény (fille du porte-parole Seydi Mouhamadou Lamine Lahi), Libasse Sylla de Nurul Mahdi, Libasse Diop de Yeumbeul, Ibrahima Samb (frère ainé de Bara), Assane Niang , etc. étaient aussi de l’aventure. Bara avait mis les locaux de son centre de coaching à notre disposition pour servir de cadre aux réunions et aux activités. Il nous servait de catalyseur et nous mettait à tous la pression pour finir le projet. Il avait insisté pour que j’en sois le secrétaire général ; ce que je refusais automatiquement. Mais il me força la main avec un « Sanga bi fii mom amo fo reccéé. Yaw yaay secretaire par force » et tout le reste du groupe avait abondé dans le même sens. Finalement je ne pus qu’accepter. Il passait souvent me rendre visite à la maison pour discuter sur quelques points concernant toujours la communauté Ahloulahi et son essor dans tous les domaines clés. Et je pouvais le retenir des heures tellement que sa compagnie était enrichissante. Ce qui me marquait le plus, c’était la fréquence de ses visites au Mausolée de Seydina Limamou Lahi (asws). Il aimait profondément le saint maitre qu’il ne pouvait plus rester un seul instant sans penser à lui ou même aller lui faire son ziar afin de lui renouveler son allégeance et son amitié.
Cela me rappelle d’ailleurs, ce soir ou il m’a écrit à 1h du matin pour me féliciter après avoir lu ma tribune du vendredi n°113 intitulée « Un témoignage sur le modèle éducatif des Ahloulahi ». Cette tribune l’avait beaucoup touché et il n’avait pu cacher toute sa fierté d’appartenir à une telle communauté. Il ne manqua pas de corriger avec beaucoup de délicatesse et de respect une erreur que j’avais l’habitude de répéter souvent par excès de ferveur et que mon grand frère Chérif Seydina Mandione Laye Diop m’avait reprochée plusieurs fois me renvoyant revoir les règles de grammaire arabe du sixième secondaire. Je sentais que Bara, tellement respectueux envers la famille de Seydina Limamou Lahi, était très gêné pour me faire ce rappel, cette correction. Or, cela ne me dérangeait aucunement pas dans la mesure où, au contraire, cela me rassurait de savoir qu’il y aurait toujours des personnes pour m’aider à me perfectionner et à m’instruire davantage. Et aussitôt, je le mettais à l’aise avec un « merci pour la précision. Lii laa bëg ci yaw ». Histoire de lui assurer qu’il ne faisait que son role en me corrigeant quand il le fallait pour m’aider à m’améliorer.
Pour récompenser ladite tribune il m’envoya en guise de « cadeau » les paroles de son poème « Yaa Imaamal-laah » et ne manqua pas de le chanter par sa belle voix. Ce jour-là, il en profita pour me dire enfin ce qui justifiait l’affection qu’il avait pour moi. Il me déclara : « dafa am lu nekk ci yaw te moom laay wër » Il y a quelque chose en toi, et c’est ce que je recherche). Mooy Sanga bi fees sama xol ba leneen di ci xaj. Ni nga bëggee sa Maam dafay feeñ ci lepp. Je veux arriver à ce stade. Ndax xam naa ni loolu mooy sama Yoon ngir àgg ci sama Boroom ». On ne m’avait encore jamais dit une chose qui me fasse autant plaisir. Mais n’empêche que je pensais qu’il avait déjà atteint le même stade que moi et même plus ; et je le lui ai dit. Seulement, il en voulait toujours plus pour se rapprocher davantage du meilleur des Ahloulahi. Il insistait encore « Da maa bëgg rek, boo amee loo ma man jox ci luy yokk cofeel ci Sanga bi, nga jox ma ko ». À partir de là, je lui ai fait une confidence que je n’avais jamais racontée à personne sur ma foi en Seydina Limamou Lahi. Là il me fit une requête qui résonne encore dans mon esprit : « Bëgg doon sa doomu nday dëgg. Nga feete ma fa, ma feete la fa. Loo ma war a wax, doo rus doo hésiter. Boo ma waree yedd yeddal, boo ma waree tere tereel. Te lep lu la jaaxal laaj ma té bañ may Shaytaane lu tol ni Tarfata Aynin ci sunu diggante. Si tu es d’accord, nu dem officialiser ce Pacte devant la meilleure des créatures ».
Bizarrement, j’ai senti que c’était des adieux qu’il me faisait et je ne pouvais l’accepter. Aussi, ai-je tout fait pour retarder ce pacte. Or, le dernier jeudi avant mon voyage, je suis parti faire mon « ziar » au mausolée de Seydina Limamou Lahi comme chaque semaine. Au moment où je donnais son « hadiya » au saint-maitre comme l’avait enseigné Imam Sakhir lui-même, Bara m’y a retrouvé et s’est placé à ma gauche. Quand j’ai terminé, on s’est salué et il m’a demandé de prier pour lui mais je lui demandé que ce soit plutôt lui qui priât pour moi. Pendant qu’il priait pour moi, je me rappelle qu’au lieu de dire la formule « amine », je prononçais au plus profond de moi : « Allahoumma accorde la protection et une longue vie dans la santé et la réussite à Bara ». Tout cela se déroulait devant Seydina Limamou nous faisions face à l’ouest et avions tourné le dos à l’est. Hélas c’est la dernière fois qu’on s’est vu. Nous nous sommes reparlés au téléphone deux semaines après, et comme si je pouvais changer quoi que ce soit à son état de santé, je le suppliais les larmes aux yeux d’attendre mon retour pour qu’on se voit. Mais Dieu en avait décidé autrement. Car entre temps sa santé s’était encore détériorée et je n’ai pas lui reparler ou le revoir à mon retour. Si j’ai décidé de partager le contenu de nos échanges, c’est parce qu’au cours de la troisème semaine du mois de Ramadan passé je l’ai vu en songe.
On était tous les deux dans ma chambre devant un ordinateur et il me montrait son dernier texte en insistant « Sanga bi lii laa bëggoon nga seedel ma ko aduna yëp : sama coofèèl si sa Maam ». Et son dernier poème publié le 10 janvier dernier était entrain de défiler sur l’écran. Je ne l’ai raconté à personne. Pourtant, quelques jours après avoir fait cette vision, j’ai animé comme d’habitude la causerie organisée par nos jeunes frères de l’AEL et ces derniers m’ont offert une photo de Bara avec les mêmes paroles qu’il m’avait montré dans le songe. Je puis témoigner que son amour et son estime pour Seydina Limamou Lahi ont payé leurs fruits. En effet, le jour de son enterrement, quelques minutes avant que sa dépouille ne soit placée dans la mosquée de Yeumbeul pour la prière mortuaire, j’ai eu l’insigne honneur d’être témoin de l’arrivée de Seydina Limamou Lahi et sa suite, venus de l’autre côté pour prendre part à l’office. Ils se sont placés plusieurs mètres avant le minbar, tout juste devant moi et Serigne Aboo Ibn Seydina Mame Alassane 4ème Khalif). Et ce qui est extraordinaire, c’est que quand la dépouille est arrivée dans la mosquée quelques minutes plus tard, elle a été placée à l’emplacement exact ou s’était plus tôt installé Seydina Limamou Lahi et sa « délégation ». Et toute la foule qui s’était amassée autour du minbar a dû revenir en arrière pour former les rangs derrière l’imam.
Avec son rappel à Dieu, notre communauté vient de perdre un de ses jeunes espoirs, un brillant intellectuel, un communiquant hors pair et un des plus grands défenseurs de la cause Ahloulahi. Il fut un homme utile, très généreux, disponible, conscient de son rôle et parfaitement outillé pour écouter son prochain afin de lui apporter son soutien et son assistance. Il ne connaissait pas l’égoïsme, ni la jalousie et n’était pas du tout méfiant. Il était positif et a vécu en ne voulant voir que le bien chez son prochain. Bara Lahi était sans nul doute l’archétype même du disciple de Seydina Limamou Lahi. Voici un homme en qui notre génération et celles à venir pourront trouver un modèle de courage, de détermination et d’abnégation au service de la Communauté Ahloulahi. J’ai l’espoir « bi iznilah », qu’il nage dans les délices de l’antichambre de Ilayina, paré d’habits brodés en fil d’or réservés exclusivement aux serviteurs de l’Eternel qui ont cru dans le saint-maitre et ont appliqué sa sunna salvatrice. Je l’imagine se dandinant de joie devant une foule de « wildânoul moukhalladûn » lui rappelant sa brave et douce Sokhna Anta Lahi, l’accueillant « avec des coupes, des aiguières et un verre [rempli] : d’une liqueur de source. »
Puisse Allah lui accorder Son pardon et Son Paradis par la grâce de notre maitre Seydina Limamou Lahi Al Moukhtâr Wa Seydil Anlamîna. Nous prions encore Allah de protéger et d’accorder une longue vie à son jeune frère qui se trouve être sa plus grande fierté, je veux nommer oustaz Seydina Issa Samb Lahi. Qu’il puisse continuer à tenir haut le flambeau.
Écrit par: soodaan3
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DIAGNE Momar sur 10 mai 2024
Amiine et Merci pour ce beau texte !
Yes , on ne dira jamais assez, combien il était si important à nos yeux et à quel point il nous manque !
Puisse DIEU l’accueillir dans son paradis et qu’il y repose eternellement en paix.