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TRIBUNE DU VENDREDI N°127 : Le financement interne des projets de la Communauté Ahloulahi

today20 octobre 2023 249 1 3

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Le point de vue d’un économiste

La communauté Ahloulahi fait face à de nombreux défis à l’heure actuelle. Parmi ces défis, celui du renouvellement/acquisition de matériel logistique et de la construction d’infrastructures adaptées aux exigences de l’heure est sans nul doute le plus urgent. À ce propos, la commission logistique vient de relancer le Projet « Taaral Diamalaye » consistant à doter le lieu saint de Diamalaye d’une tente de luxe grand format pour servir de cadre aux différentes manifestations religieuses de la communauté. Cela permettra à coup sûr de régler un problème immédiat à savoir l’inadéquation de l’ancien système de bâche en cas d’intempéries (cf Tribune du Vendredi N°124 : UN APPEL À L’ENGAGEMENT COMMUNAUTAIRE : UN APPEL À L’ENGAGEMENT COMMUNAUTAIRE).

À ce niveau nous rendons un hommage au Groupe Bâche qui, à une époque où la communauté Ahloulahi avait tout le mal du monde pour avoir auprès des services de l’Etat (notamment la DMTA) à l’occasion de la commémoration du Centenaire de l’Appel, des bâches et autres matériels logistiques ainsi que d’effectifs chargés de les installer, a été créé par un groupe de jeunes Layènes pour remplir la tâche.

En effet, ces braves jeunes se sont débrouillés pour trouver le matériel et la logistique tout en se chargeant eux-mêmes de planter les tubes en fer devant porter les bâches attachées côte-à-côte sur toute l’étendue de Diamalaye où devait se tenir les festivités de la toute première célébration de l’Appel. Parmi, ces braves jeunes de l’époque s’étant assignés cette tâche figurait un certain Baye Ndjine Thiaw fils du célèbre porte-parole de la communauté, le cinquième Khalif Seydina El Hadj Abdoulaye Thiaw Lahi. Après avoir remarqué la grande réussite qu’avait enregistré l’organisation du centenaire, le déterminé Troisième Khalif, Baye Seydi Thiaw Lahi « Sangoup Jamono », avait en plus d’avoir ardemment prié pour ces jeunes missionnaires, avait garanti beaucoup de choses à son fils Baye Ndjine et ses compagnons.

Depuis lors, les vaillants soldats du Groupe Bâche se chargent de l’acheminement de la logistique, du montage et de l’organisation en quelque sorte des cérémonies religieuses de la communauté Ahloulahi partout dans ce pays. Toutefois force est de reconnaitre que cette entreprise consistant à doter la communauté de bâches nouveaux modèles est juste une solution à court terme (eu égard à la durée de vie d’un tel matériel) et donc, elle doit être la première étape d’un vaste projet de modernisation des équipements et de construction d’infrastructures. C’est pourquoi, en plus de ce premier objectif, il faudra aussi se projeter dans le moyen-long terme notamment en essayant de voir comment exploiter de manière plus optimale l’espace de Diamalaye la sainte. En effet, à l’occasion de grands événements comme la célébration de l’Appel ou même le Gamou l’on se rend compte que Diamalaye ne peut plus contenir tous les pèlerins.

D’ailleurs pendant la célébration du « Yoor-Yooru Jamalahi «  à l’occasion de la commémoration de l’Appel, les fidèles sont obligés d’investir les lieux des heures avant ou juste après la prière du fadjar au plus tard pour avoir une place en ce lieu où quelques heures plus tard aura lieu l’étape la plus importante des festivités de la commémoration. Et les portes d’accès se ferment très tôt parce que tout simple le site est comble très vite. Il apparait clair alors qu’il faille s’asseoir autour d’une table pour poser le débat sur l’extension du lieu saint de Diamalaye. Si l’on s’inspire du modèle de la Mecque où des constructions en hauteur ( avec des immeubles notamment) ont été bâtis tout au tour de la Kaaba pour en faciliter l’accès et augmenter la capacité d’accueil.

Si l’on veut appliquer la même vision pour le lieu saint de Diamalaye où trône le mausolée du saint-maitre Seydina Limamou Lahi Al Mahdi (asws), c’est bien maintenant qu’il faut s’activer à définir le périmètre nécessaire et penser au recasement des futurs impactés par de tels travaux d’envergure. Autrement dit, c’est maintenant qu’il faut penser au site sur lequel ces familles qui devront quitter les environs de Diamalaye pour cause d’utilité publique devront être relogés, et aux fonds nécessaires pour leur éventuelle indemnisation.

Et à ce propos le site des 47 hectares de Nguédiaga pourrait suffisamment faire l’affaire pour les accueillir à défaut d’obtenir de nouvelles terres plus proches encore dans le périmètre de l’ancien Aéroport Léopold Sédar Senghor auprès de l’autorité.

Autre chose encore, c’est que vue la vitesse à laquelle la communauté Ahloulahi se développe d’année en année, il est crucial de la doter d’espace supplémentaire pour l’érection d’édifices, d’instituts, de centres de recherches, de musées, d’écoles (surtout coraniques), de bibliothèques, de salles de conférence, etc. À ce niveau, la première chose à faire vue que Yoff est devenu tellement saturé qu’il n’y reste plus grand espace, c’est de faire en sorte de répertorier les grands espaces vides, qu’ils soient en vente ou non dans le périmètre de la commune et ses environs, mais surtout dans le quartier de Layène pour les acquérir au nom de la communauté Ahloulahi.

C’est à ce niveau que nous saluons la vision très ambitieuse de notre cher Khalif Seydina Mouhamadou Makhtar Lahi qui, ayant très tôt compris les défis de notre époque, a, dès les premières heures de son magistère, produit un document exceptionnel dans lequel il a décliné sa vision avant-gardiste et sa volonté de lancer les grands chantiers de notre communauté afin d’impulser son développement dans plusieurs domaines (économique, éducation, etc.) et mieux exporter la doctrine du saint-maitre (asws) dans le reste de la oumma.

Maintenant, pour pouvoir réussir de tels objectifs il faudra nécessairement un très bon plan de financement. Pour notre part, l’économiste de formation que nous sommes, pense qu’il faut d’abord créer des groupes de réflexion axés sur les projets prioritaites et sur l’étude de leur faisabilité. Ensuite créer des groupes de contribuables appartenant à la communauté Ahloulahi chargés du financement de ces projets prioritaites.

En termes plus clairs, je pense qu’il faudrait créer un groupe de 3000 fidèles engagés de la communauté résidant au Sénégal ou dans la diaspora, à qui le Khalif ou toute entité agissant à son nom demandera au nom de la communauté Ahloulahi de donner une cotisation d’un million de francs au moins dans un délai maximal d’un an pour financer les « Chantiers du Mahdi ». Le montant total qui pourra être rassemblé sera de 3 milliards de FCfa. Ensuite, on ciblera un autre groupe de 3000 autres à qui l’on demandera de contribuer chacun 500.000 francs dans le même délai, ce qui fera 1,5 milliards dans l’année. Puis un autre groupe de 3000 à qui on demandera de donner juste 250.000 par personne au cours de l’année rassemblera 750 millions. À 3000 autres on pourra demander une contribution individuelle de 150.000 francs ce qui donne 450 millions. Un autre groupe de 3000 pourra donner 100.000 par individu ce qui fait un total de 300 millions.

Le total de toutes ces cotisations fera 6 milliards en un an exclusivement réunis par des adeptes de la communauté Ahloulahi sans prendre en compte les autres fidèles à qui on pourra fixer une cotisation de 1000 francs par mois et qui pourraient facilement permettre d’engranger facilement quelques 100 millions. Avec la stratégie que nous prévoyons d’utiliser, basée sur les études statistiques que nous avons menées au préalable, appuyées par les renseignements issus du derniers recensement de l’ANSD, cette collecte est facilement réalisable avec cet échantillon de 15000 fidèles si une bonne campagne de communication est menée.

Cette communication pourrait se faire d’abord à travers une déclaration officielle prononcée par un des frères du Khalif au nom et devant le guide suprême et les représentants des différentes branches de la familles du saint-maitre, ainsi que des officiels de la communauté (Imams, mouhaddams, représentants du Khalif, Présidents des sections de Dahiras, représentants des différents mouvements associatifs, etc.). Ensuite elle pourrait être relayée par les différents porteurs de voix et autres influenceurs de la communauté pour tout le monde en soit informé. Pour mieux encourager les fidèles à contribuer à la réalisation des chantiers du meilleur de la Création, on pourra s’appuyer sur des versets coraniques énonçant les mérites et récompenses comme procurent les aux dépenses « fî sabîlil-Lâh » comme le suivant :

Pour mieux encourager les fidèles à contribuer à la réalisation des chantiers du meilleur de la Création, on pourra s’appuyer sur des versets coraniques énonçant les mérites et récompenses comme procurent les aux dépenses « fî sabîlil-Lâh » comme le suivant :

{ مَّثَلُ ٱلَّذِینَ یُنفِقُونَ أَمۡوَ ٰ⁠لَهُمۡ فِی سَبِیلِ ٱللَّهِ كَمَثَلِ حَبَّةٍ أَنۢبَتَتۡ سَبۡعَ سَنَابِلَ فِی كُلِّ سُنۢبُلَةࣲ مِّا۟ئَةُ حَبَّةࣲۗ وَٱللَّهُ یُضَـٰعِفُ لِمَن یَشَاۤءُۚ وَٱللَّهُ وَ ٰ⁠سِعٌ عَلِیمٌ }

Ceux qui dépensent leurs biens dans le sentier d’Allah ressemblent à un grain d’où naissent sept épis, à cent grains l’épi. Et Allah multiplie la récompense à qui Il veut et la grâce d’Allah est immense, et Il est Omniscient. [Sourate AL-BAQARAH: 261]

Citer les exemples de grands noms ayant financé en leur temps les projets au sein des Ahloulahi tels que rappelés dans la précédente Tribune du Vendredi numéro 124, et dont les noms sont ancrés à jamais dans les annales de notre communauté pourra aussi favoriser cet élan donateur. Si des porteurs de voix très adulés et écoutés par la jeunesse de la communauté porte la communication du projet cela entrainera à coup sûr un rush de bénévoles pour contribuer au financement.

Maintenant la réussite d’une telle démarche résidera dans la capacité du Groupement Central, de la Fédération des Dahiras Layènes et du Groupe Bâche à impliquer sans distinction aucune toutes les forces vives de la communauté (personnes ressources, mouvements, associations, dahiras, etc.) autour d’une synergie consolidée et jalousement protégée par le guide suprême des Ahloulahi ou toute autre personne qu’il aura choisie pour le représenter.

Par ailleurs, à coté de ce système de collecte de fonds que nous venons d’exposer, il y a un autre type de financement qui, d’ailleurs, fait partie des piliers de l’Islam ; et à ce titre y contribuer est une obligation fondamentale d’ordre divin. Il s’agit de la zakât à laquelle aucune personne assujettie ne peut se soustraire, au risque de violer les règles du Tout-Puissant. Et à propos de la zakât, une des 8 catégories d’ayant-droits a été spécialement prévue pour les dépenses sur le sentier d’Allah (cf. Tribune du Vendredi numéro 104 : LES BÉNÉFICIAIRES DE LA ZAKÂT) comme le confirme le verset suivant :

{ إِنَّمَا ٱلصَّدَقَـٰتُ لِلۡفُقَرَاۤءِ وَٱلۡمَسَـٰكِینِ وَٱلۡعَـٰمِلِینَ عَلَیۡهَا وَٱلۡمُؤَلَّفَةِ قُلُوبُهُمۡ وَفِی ٱلرِّقَابِ وَٱلۡغَـٰرِمِینَ وَفِی سَبِیلِ ٱللَّهِ وَٱبۡنِ ٱلسَّبِیلِۖ فَرِیضَةࣰ مِّنَ ٱللَّهِۗ وَٱللَّهُ عَلِیمٌ حَكِیمࣱ }

Les aumônes (As-Sadaqât) ne sont destinées que pour les pauvres, les indigents, ceux qui y travaillent, ceux dont les cœurs sont à gagner (à l’islam), l’affranchissement des jougs, ceux qui sont lourdement endettés, dans le sentier d’Allah, et pour le voyageur (en détresse). C’est un décret d’Allah ! Et Allah est Omniscient et Sage .[Sourate AT-TAWBAH: 60]

Or, l’enseignement de Seydina Limamou Lahi relatif à l’application de la zakât permet de mobiliser encore beaucoup plus de fonds que pour les autres, dans la mesure où la prise en compte de la période du « hawl » (durée d’une année lunaire complète) et du « niçâb » (minimum requis) chez les Ahloulahi est différente de ce que retient le reste de la oumma islamique (cf. Tribune du Vendredi numéro 105 : LA ZAKÂT SUIVANT LES ENSEIGNEMENTS DE SEYDINA LIMAMOU LAHI).

Il convient de préciser que l’autofinancement des activités et projets de la communauté Ahloulahi a été un point essentiel de la mission de chacun des Khalifs qui se sont succédé à la tête des Ahloulahi. À titre d’exemple, le troisième Khalif Baye Seydi Thiaw Lahi avait proposé en son temps, la construction sur fonds propres d’habitations à loyers sur la bande de terre entre le village de Cambérène et le site de Ndingala, et dont les revenus alimenteraient les caisses de la communauté. Et c’est lui-même qui devait en être le bailleur de fonds. Son successeur Seydina Mame Alassane Lahi avait envisagé de rassembler des fonds pour racheter, au nom de la communauté Ahloulahi, une grande société en vente à l’époque et qui, aujourd’hui fait partie des champions de l’économie sénégalaise.

Globalement, le financement exclusivement interne des activités et projets de la communauté Ahloulahi n’est pas qu’un rêve, mais bien une réalité si les mécanismes adéquats et les ressources nécessaires sont mis à en œuvre de manière collégiale.

Puisse Allah nous aider à réaliser ce rêve avant l’horizon 2025 par la grâce de notre maître Yaakaari Jaam Ñi Seydina Limamou Lahi Al Moukhtâr Wa Seydil Anlamîna (asws).

PS: Nous n’avons pas voulu partager l’entièreté de cette tribune. Toutefois, le document complet contenant la stratégie de collecte et les techniques de gestion de l’opération pourra éventuellement être remis à qui de droit.

Par Chérif Alassane Lahi Diop « Sibt Sâhibou Zamâne »,
Analyste politique et économique,
Expert en Commerce et Management des Affaires Internationales

Écrit par: soodaan3

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Commentaires d’articles (1)

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  1. Momar Daro Fall sur 22 octobre 2023

    Machallah pertinente analyse lors de la reunion du groupement central le jour du magal je leur ai bien dit k le projet taral diamalaye n est pas pertinent
    Nous devons synthetiser nos problemes Diamalaye a un probleme d espace pour les pelerins donc on devait penser plutot à faire des Dalles avec des niveaux nous avons un probleme de parkings pourquoi pas en faire des souterrains on peut en faire autant k nous voulons mais investir sur des baches au bord de la mer avec la brise n aura pas de longevitè
    Il faut creer un groupe de reflexion composè d architect’s d amenagistes des techniciens et ingenieurs en genie civil pour faire une etude serieuse
    Les 47 hectares don’t la communautè dispose a une valeur minimum de 50 milliards et est au nom de la communautè layène nous pouvons y faire de grands projets ds les differents sites


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