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TRIBUNE DU VENDREDI N°152 : Les trois choses qui effacent les pêchés et les trois choses qui élèvent en degrés

today3 janvier 2025 82

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Les trois choses qui effacent les pêchés et les trois choses qui élèvent en degrés

Toujours dans la continuité de la série de tribunes dédiée au hadith de Abdullah Ibn Omar, nous abordons le troisième numéro qui est axé sur les « trois choses qui effacent les péchés et les trois choses qui élèvent en degrés » telles que les a enseignées le Messager d’Allah (asws).

PREMIERE PARTIE : LES TROIS CHOSES QUI EFFACENT LES PECHES

Dans ledit hadith, le prophète soutenait ceci : « Quant à celles qui effacent les péchés, le fait d’attendre une prière après une prière, faire soigneusement ses ablutions malgré la gêne (notamment le grand froid), et aller vers le groupe (la prière). »
Dans un autre hadith quasi-identique rapporté par Aboû Hurayra (rta), le Prophète (asws) a dit : « Ne vais-je pas vous montrer ce par quoi Allah efface et augmente les degrés ? » Ils ont dit : Certes si ! ô Messager d’Allah ! ».

Le prophète (asws) a dit : « Faire parfaitement les ablutions dans les situations difficiles, multiplier les pas vers la mosquée et le fait d’attendre la prière après la prière. Ceci est le fait d’être fermement attaché à l’adoration » (Sahih Muslim, N°251).

Il faut donc comprendre que le prophète de l’Islam nous enseigne ici que les choses qui effacent les péchés sont d’abord, l’ablution qui doit précéder la prière quelle que soit les difficultés liées aux conditions dans lesquelles on l’accomplit. Autrement dit, les expressions « faire soigneusement ses ablutions malgré la gêne » et « faire parfaitement les ablutions dans les situations difficiles » (selon l’un ou l’autre des hadiths précédents) renvoient au fait de faire quand même les ablutions qu’il fasse froid, qu’il fasse chaud ou qu’il faille marcher sur une longue distance pour avoir de l’eau pour se purifier. Mais aussi en respectant toutes les étapes de l’ablution notamment les obligations et les sunnas. Ensuite, « multiplier les pas vers la mosquée » ou « aller vers le groupe » (selon l’un ou l’autre des hadiths précités) pour bénéficier des mérites de la prière en assemblée aux cotés de ses frères dans la foi. A ce propos, pour mieux appréhender les mérites liés à la prière en groupe, il faut savoir que selon Abou Moussa, le Prophète (asws) a dit : « Ceux qui auront la plus grande récompense de leur prière, sont ceux, habitant loin de la mosquée, font une longue marche pour s’y rendre. De même, celui qui reste en attente pour accomplir la prière avec l’imam, obtiendra plus de récompense que celui qui se contente de la faire en solitaire puis se coucher » (Rapporté par Muslim).
C’est dans la communauté Ahloulahi, où les fidèles passent plusieurs minutes à psalmodier en chœur la formule de l’unicité d’Allah (Lâ ilâha illâl-Lâh) avant chacune des prières canoniques, dans une ferveur religieuse indescriptible que l’importance de rejoindre le groupe à la mosquée devient encore plus intéressante.

Pour confirmer davantage tout ce qui précède, Aboû Hurayra (rta) soutient que le prophète (asws) a dit : « Quiconque accomplit ses ablutions chez lui, puis se rend dans une mosquée afin d’y accomplir l’une des salâts prescrites, se verra pardonner un péché pour un pas accompli et sera élevé d’un degré pour le pas suivant » (Rapporté par Muslim).

Dans un autre hadith encore, le prophète (asws) nous enseignait : « La prière de l’homme en groupe détient vingt-cinq fois plus de mérite que lorsqu’il prie (seul) chez lui ou dans son marché, et ce, parce que, lorsqu’il fait soigneusement ses ablutions, et sort ensuite pour aller à la mosquée, ne sortant que pour la prière, de tous les pas qu’il fait, l’un l’élève d’un degré, et l’autre le décharge d’une faute. Une fois qu’il accompli sa prière, les anges ne cessent de prier pour lui tant qu’il est dans son lieu de prière, et aussi longtemps qu’il ne rompt pas ses ablutions. Ils disent : « ô Seigneur ! Bénis-le. O Seigneur ! Accorde-lui Ta miséricorde ». Tant qu’il attendra la prière suivante, il sera en prière » (Rapporté par Boukhâri et Muslim).

Le saint-maitre Seydina Limamou Lahi (asws) conseillait aux fidèles, au retour à leurs foyers respectifs après la prière, de ne pas emprunter le même chemin qu’à l’aller ; ceci pour augmenter la distance parcourue entre l’aller et le retour afin d’augmenter les mérites. D’ailleurs, cette tradition est toujours respectée pendant les prières Eid (Korité et Tabaski) ; au retour de la prière, l’imam emprunte toujours un chemin différent de celui suivi à l’aller.
Concernant les mérites de l’ablution, Aboû Hurayra (rta) relate que le Messager d’Allah (asws) a dit : « Lorsque le serviteur musulman (ou le croyant) fait ses ablutions et se lave le visage, chaque péché qu’il a commis en regardant avec ses yeux sort de son visage avec l’eau, ou avec la dernière goutte d’eau. Lorsqu’il se lave les mains, chaque péché qu’il a commis avec ses mains sort de celles-ci avec l’eau, ou avec la dernière goutte d’eau. Lorsqu’il se lave les pieds, chaque péché qu’il a commis en se déplaçant ici et là sort de ses pieds avec l’eau, ou avec la dernière goutte d’eau. Ainsi, il ressort de ses ablutions, vierge de tout péché (Rapporté par Muslim).
A ce niveau, nous rappelons que le saint-maitre recommande aux fidèles de sa communauté de renouveler leurs ablutions à chaque nouvelle heure de prière de canonique.
Enfin, le fait « d’attendre la prière après la prière » : ne signifie pas forcément rester dans la mosquée assis sans rien faire au lieu d’aller s’occuper de choses autant importantes comme le fait d’aller trouver les moyens de subsistance, ou aller étudier ou exercer son emploi par exemple. D’ailleurs, les prédécesseurs rapportent que le premier Khalif des Ahloulahi, Seydina Issa Rohoulahi (as) détestait le fait de voir un jeune en âge trainer dans le village pendant les heures de travail au lieu d’aller s’exercer.
Dans cette expression, il faut plutôt comprendre qu’après avoir accompli la prière, la personne doit garder à l’esprit qu’il reste encore d’autres prières à accomplir en respectant leurs heures légales et ceci doit lui permettre de faire en sorte de ne commettre aucun écart de conduite ni de langage entre deux prières.

DEUXIEME PARTIE : LES TROIS CHOSES QUI ELEVENT EN DEGRES

Parlant des trois choses qui élèvent en degrés le Messager d’Allah les citait ainsi dans le hadith objet de cette série de tribunes : « … Quant à celles qui élèvent en degrés, ce sont : offrir des repas, répandre le salut et prier la nuit pendant que les gens dorment ».

Ces trois choses sont rapportés ensemble ou en partie dans plusieurs autres hadiths ; ce qui prouve encore une fois leur importance.
•Offrir un repas à son prochain est considéré comme un des plus grands actes de dévotion et compte parmi ceux qui procurent le plus de mérites. A ce propos, Abdullah ibn ‘Amr rapporte qu’un homme a dit : « Messager d’Allah ! Quelles sont les œuvres les plus méritoires en Islam ? Il répondit : Donne à manger à celui qui est dans le besoin et salue celui que tu rencontres, que tu le connaisses ou pas » (rapporté par Boukhari et par Muslim).

Il s’y ajoute aussi que Le messager d’Allah (asws) a enseigné qu’il y a une nourriture spéciale dans le Paradis réservée exclusivement à ceux qui nourrissent leurs prochains comme le précise le hadith suivant rapporté par At-Tirmîdhî (rta) : « Quel que soit le croyant qui nourrit un croyant affamé, Allah le nourrit des fruits du paradis le jour de la Résurrection… ».

Il convient de rappeler que le saint-maitre Seydina Limamou Lahi (asws), bien avant même qu’il ne lançât son Appel – comme l’a mentionné Cheikh Makhtar Lo dans sa biographie « Bushral Muhhibîna wa Taykhîz Al Jâhilîn » (La Joie des Amis et le Réveil des Égarés) – aidait sa sainte mère Sokhna Mame Coumba Ndoye (rta) à préparer des marmites de repas par jour. Une fois que les repas étaient bien cuits, Seydina Limamou (asws) parcourait tout le périmètre du village de Yoff et ses environs à la recherche de personnes nécessiteuses, indigentes, ou de passage dans le village pour leur offrir de quoi manger.

Par ailleurs, dans juste deux mois, nous démarrerons, si Dieu le veut, le jeûne du mois de Ramadan. Aussi, rappelons-nous à toutes et à tous que nourrir son prochain pour la rupture du jeûne a encore plus de mérites dans la mesure où chaque acte d’adoration effectué en ce mois béni est multiplié au moins 70 fois. Et, comme l’ont rapporté At-Tirmîdhî et Ibn Mâjah (rta), le prophète a dit : « Quiconque nourrit la personne qui rompt son jeûne, il aura sa récompense (pour son jeûne) sans rien diminuer de la récompense de la personne qui jeûne ».
• Concernant le fait de répandre le salam, Allah dit dans le Coran :
• { وَإِذَا حُیِّیتُم بِتَحِیَّةࣲ فَحَیُّوا۟ بِأَحۡسَنَ مِنۡهَاۤ أَوۡ رُدُّوهَاۤۗ إِنَّ ٱللَّهَ كَانَ عَلَىٰ كُلِّ شَیۡءٍ حَسِیبًا }
« Si on vous fait une salutation, saluez d’une façon meilleure ; ou bien rendez-la (simplement). Certes Allah tient compte de tout ». [Sourate AN-NISÃ’: 86]

Dans un autre hadith sahih (jugé authentique), le prophète a dit : « ô gens ! Saluez-vous les uns les autres en abondance, donnez à mangez aux autres, respectez les liens de parenté et priez la nuit, quand les autres dorment et vous entrerez au Paradis en toute tranquillité ».
As-Sanoussi apporte plus de précision concernant la salutation dans Ikmal-al-mu’allim (1/244) : « Par salutation, on entend le salut échangé entre les gens car c’est un moyen d’ancrer l’affection et l’amour dans les cœurs comme le partage d’un repas. L’amitié peut connaitre un refroidissement et le salut peut alors y remédier. Le salut peut encore transformer un ennemi en ami ».

Il s’agit donc à travers la salutation d’adoucir les cœurs et de renforcer les liens de fraternité, d’amour, d’unité, d’amitié et de solidarité entre les musulmans. En Islam, la salutation se matérialise à travers la formule de souhait : « As-salâmou anleykoum ». Il convient de préciser que cette phrase de salutation qui signifie : « Que la paix [d’Allah] soit sur vous », est uniquement réservée aux membres de la communauté musulmane. Dans un hadith de Abou Hurayra, un homme est passé près du Messager d’Allah qui se trouvait au sein d’une assemblée. Le passant a dit : « As-salâm anlaykoum » et le Prophète a dit : « dix bienfaits ». Puis un autre passa et dit « As-salâm anlaykoum wa rahmatoullahi » et le Prophète dit : « vingt bienfaits ». Enfin un troisième homme passa et dit « As-salâm anlaykoum wa rahmatoullahi wa barakâtouhou » et le prophète dit : « trente bienfaits ».
• La troisième chose qui élève en degré est le fait de prier la nuit pendant que les gens dorment. En effet, les mérites de la prière nocturne ont été clairement précisé par le Coran-même notamment dans ce verset :
{ إِنَّ نَاشِئَةَ ٱلَّیۡلِ هِیَ أَشَدُّ وَطۡـࣰٔا وَأَقۡوَمُ قِیلًا }
« La prière pendant la nuit est plus efficace et plus propice pour la récitation ». [Sourate AL-MUZZAMMIL: 6]

Dans la sunna, le Messager d’Allah a parlé des mérites de la prière nocturne dans plusieurs hadiths. Dans l’un d’eux rapporté par Muslim, le Prophète a dit : « La meilleure prière après la prière obligatoire est la prière nocturne ». Dans une autre il a dit : « Notre Seigneur (swst) est étonné de deux hommes : un homme qui a quitté son lit, sa couverture et sa femme pour prier, notre Seigneur dit alors : « O Mes anges ! Regardez Mon serviteur, il a quitté son lit, sa couverture et sa femme pour prier par désir de ce qui est auprès de Moi et de ce que Je possède… » » (Rapporté par Ahmad et Aboû Dawoud). Dans un autre hadith encore Abou Hurayra révèle que le Messager d’Allah a dit : « Au derniers tiers de chaque nuit, Notre Seigneur descend au ciel le plus bas et dit : « Je suis Le Roi, Je suis Le Roi ! Qui Me prie pour que J’exauce sa prière ? Qui Me demande pour que Je lui donne ? Qui implore Mon Pardon pour que Je lui Pardonne ? » ; Il reste ainsi jusqu’à l’apparition de la lumière de l’aube » (Rapporté par Boukhari et Muslim).

Après ce troisième numéro, nous clôturons la série de tribunes dédiées au hadith de Abdullah Ibn Omar et où le messager d’Allah dit :
« Il y a trois choses qui font périr, trois qui sauvent, trois qui effacent les péchés et trois qui élèvent en degrés… ». Nous espérons que les enseignements issus de cette série nous aideront tous à parfaire notre dévotion.
نسأل الله أن يجعلنا وإياكم ممن يستمعون القول فيتبعون أحسنه،
En ce 3 janvier, marquant son anniversaire de naissance, je prie Allah de renouveler Son pardon et Sa miséricorde sur notre regretté frère, ami, conseiller de premier ordre et un des soutiens de la TRIBUNE DU VENDREDI, je veux citer Feu oustaz Mamadou Bara Laye

#UnePlumeAuServiceExclusifDuMAHDI

Par Chérif Alassane Lahi Diop « Sibt Sâhibou Zamâne »,
Analyste politique et économique,
Expert en Commerce et Management des Affaires Internationales,
Aspirant-disciple parmi les Ahloulahi,
Secrétaire Général de Vision 129.

Écrit par: soodaan3

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