BAYE SEYDI THIAW LAHI

TRIBUNE DU VENDREDI N°47 :
BAYE SEYDI THIAW LAHI
SANGOUP JAMANO

today24 septembre 2021 38

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Un visionnaire à la tête des Ahloulahi

Pour mieux appréhender la dimension exceptionnelle du troisième Khalif, Sâhibou Zamâne El Hadji Seydina Issa Lahi, il faut analyser cette expression qui est toujours convoquée, même après trente-cinq ans après sa disparition à savoir :

«Cëy su fi Baay Seydi Thiaw nekkoon ba tay» autrement dit : «Si seulement Baye Seydi Thiaw était encore là !».

Voici une expression remplie d’amertume et de nostalgie que les contemporains du troisième Khalif tout comme ceux qui ne l’ont pas connu de son vivant, les membres de la communauté Ahloulahi comme les fidèles d’autres communautés religieuses l’ayant connu prononcent automatiquement dès que la communauté Ahloulahi fait face à une situation inhabituelle. Cela montre à suffisance, si besoin en est, que El Hadji Seydina Issa Lahi a marqué les gens de son époque et des époques à venir par son leadership hors pair, son engagement à défendre les intérêts de la communauté Ahloulahi et de la collectivité Léboue, son avance sur les gens de son époque, ses projets innovants et ses nombreuses réalisations au cours de ses seize ans de califat à la tête des Ahloulahi.

Fils de Seydina Mandione Lahi (deuxième Khalif) ibn Seydina Limamou Lahi (asws) et de Sokhna Astou Lahi Cisse, Baye Seydi Thiaw Lahi naquit en 1914 à Rufisque. Sa mère est la fille de Mame Samba Cisse, un mouhadam du saint-maitre Seydina Limamou Lahi (asws) habitant à Rufisque. Son père lui donna les prénoms de son grand frère, le premier Khalif Seydina Issa Rohoulahi (as). Baye Seydi Thiaw rapporte que quand il fut en âge de fréquenter l’école coranique, son père l’avait envoyé à Saint-Louis au même daara où Seydina Limamou Lahi l’avait envoyé quelques années plus tôt. Il ajouta qu’il n’y dura pas car son père était revenu aussitôt le reprendre en l’informant que son père Seydina Limamou lui avait recommandé de se charger lui-même de son éducation et de sa formation religieuse. Plus tard il le confia à son jeune frère Seydina Ababacar Lahi « Bâbul Ulûm ». Quand il fut en âge pour être formé à un métier, il fut confié au vieux Ousseynou Ndoye en ville qui l’initia à la mécanique avec comme spécialité les bateaux. Cela lui permit de réaliser plusieurs périples en mer qui le menèrent aux villes portuaires africaines et européennes (Bissau, Bordeau, Lisbonne, etc.). C’est d’ailleurs ce qui lui avait permis de maitriser plusieurs langues locales et étrangères : le peulh qu’il maitrisait parfaitement, tout comme le mandjack, le créole, le français et l’arabe. Il se débrouillait en portugais, italien, anglais, espagnol, etc.). Il avait aussi effectué son service militaire pendant la Guerre d’Indochine comme l’a rapporté son camarade de quartier Mame Amadou Diop de la cité Marine.

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Baye Seydi Thiaw quittant la résidence de son père pour aller diriger pour la première fois la prière de Korité. On peut reconnaître son jeune frère Mame Rane sur la photo.

A son retour, il fut employé au service des Parcs et Jardins publics appelé « Toolu Buur ». Pendant toute cette partie de sa vie, il préféra vivre loin des projecteurs malgré qu’il fût le fils ainé du Khalif d’alors, Seydina Mandione Lahi. C’est pourquoi il était quasiment inconnu de la plupart des fidèles en ce temps. Or, le 1er Chawwal de l’an 1390 de l’hégire correspondant au lundi 30 novembre, son père gagné par le poids de l’âge, après avoir ôté le turban noir, un des symboles du califat du Mahdi, qu’il portait le plaça sur la tête de son fils ainé, pria pour lui et le chargea d’aller diriger la prière de Korité au lieu saint de Diamalaye. Il fut conduit au lieu de prière par l’éminent Serigne Modou Mboup sous le célèbre et mythique parasol « Liwâwul Hamdi » avec lequel il avait conduit tout à tour à tour Seydina Issa Rohoulahi (as), Seydina Mandione et Seydina Ababacar Lahi. Et pour la première fois de l’histoire de la communauté Ahloulahi, les gens ont vu Baye Seydi Thiaw s’exprimer en public et en langue arabe pendant qu’il prononçait le sermon. Les réactions et les commentaires allèrent bon train. Quelques mois plus tard, à l’occasion de la tabaski, son père l’envoya encore diriger la prière collective. Quelques jours après, au 27ème jour du mois de Tabaski (dhul hijja), son illustre père Seydina Mandione quitta ce monde. Baye Seydi Thiaw prit toutes ses responsabilités en décidant du déroulement des étapes liées à l’enterrement de son père ; le tout dans la discrétion totale. Il dirigea la « çalâtu janâza » (prière mortuaire) de son père tout comme son parrain Seydina Issa Rohoulahi (as) l’avait fait pour le saint-maitre (asws).

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Baye Seydi Thiaw prononçant le sermon après la prière de Korité. À ses côtés, son mouhaddam et fidèle compagnon Baye Libasse Sall.

Le rappel à Dieu de Seydina Mandione fut une étape déterminante pour la communauté Ahloulahi, dans la mesure où Seydina Mandione était le dernier fils vivant de Seydina Limamou Lahi. Et donc sa disparition ouvrit l’ère des petits-fils du fondateur avec l’accession d’El Hadji Seydina Issa Lahi au califat. Dès qu’il accéda au califat la première résolution qu’il prit fut ceci : «Je ne sais pas quand est-ce que je quitterai ce fauteuil, mais avant de partir je ferai connaître mon grand-père Seydina Limamou Lahi (asws) au monde». Quelques années plus tard, il céda à l’Etat sénégalais représenté par le président Senghor, 364 hectares de terre en pleine capitale pour la construction de logements sociaux (les 26 unités des Parcelles Assainies) sans réclamer aucun franc en retour. Pour sécuriser et préserver la sacralité des terres entourant les villages de Yoff et Cambérène, Baye Seydi Thiaw avait réussi à obtenir du Président Senghor une convention suivant laquelle aucune chose qui va à l’encontre des principes islamiques ne devait se tenir dans les environs, de Grand-Yoff à l’aéroport de Yoff. C’est pourquoi, bar, auberge, dancing, lieu de loisir, etc. n’étaient jamais envisageable pour être installés dans ces contrées de la communauté Ahloulahi à l’époque. Le port d’habits indécents, la diffusion de musique, la consommation de tabac a fortiori d’alcool étaient formellement interdits par Baye Seydi Thiaw Lahi qui lui-même se chargeait de surveiller ses terres. Chaque soir, il effectuait des rondes autour du village de Yoff et Cambérène pour veiller à la sécurité et au respect strict des règles qu’il avait établies.

L’un des premiers projets qu’il réalisa à la tête de la communauté Ahloulahi était de rassembler tous les sermons prononcés par son grand-père Seydina Limamou Lahi (asws) et son premier Khalif Seydina Issa Rohoulahi (as) dans un seul document. À l’époque, les fidèles n’avaient à leur disposition que des manuscrits des sermons dénommés «Adama» et «Makkata». Or, le saint-maitre avait recommandé que toute personne ayant accès ne serait-ce que d’une partie de ses sermons en fasse bénéficier le reste de la oumma. C’est pourquoi, Baye Seydi Thiaw chargea Imam Mouhamadou Sakhir Gaye et le professeur Assane Sylla de réaliser ce travail de réécriture des sermons et de la traduction en français. Son fils spirituel, le Docteur Oustaz Baytir Sène, révèle qu’à l’époque Baye Seydi Thiaw a financé entièrement le projet en sortant de sa poche plus d’un million cinq cent. À l’époque, il fut informé que l’Etat du Sénégal venait d’exproprier les terres sur lesquelles se trouve le lieu sacré de Ndingueuleu et les avait réattribués à deux grands investisseurs. Baye Seydi Thiaw convoqua une réunion d’urgence avec son cabinet composé des esprits les plus brillants de l’époque. Après consultation, Baye Seydi Thiaw décida d’organiser une grande manifestation religieuse sur les lieux en y convoquant tous les fidèles et toute la presse orale et écrite. C’est ainsi qu’il initia le ziar annuel de Ndingueuleu. Le jour venu, il chargea Serigne Ablaye de retracer l’histoire des lieux et leur importance dans la mission du saint-maitre (asws). Quand la presse montra les images, le Président Senghor, l’homme le plus renseigné du pays, compris la gravité de son décret, il le cassa et réattribua les terres à Baye Seydi Thiaw Lahi.

«Moo dundal guyuk Ndingëlë ñuy ziaari ak di fa ñaan
Jamma sax ci biir Senegal yalna Yàlla nangu jëfëm»

En visionnaire averti, conscient que la nature a horreur du vide, Baye Seydi Thiaw avait muri un projet très novateur à l’époque. Il décida d’y réaliser un projet immobilier consistant en la construction de logements entre le lieu appelé « Case-ba » et l’actuelle cité Fadia. Le but étant de mettre ces logements en location pour les ménages à faibles revenus. Les produits issus de ce projet devaient renflouer les comptes de la communauté pour lui donner son autonomie financière. Et la cerise sur le gâteau est que Baye Seydi avait décidé de financer entièrement le projet sans apport externe. En cela, Baye Seydi Thiaw voulait définitivement résoudre la question du financement des activités de la communauté Ahloulahi. Et c’est lui-même qui se chargea de présenter le projet avec les plans architecturaux, le business plan et les études à la famille du saint-maitre. Mais malheureusement pour des raisons que l’on ne saurait rapporter ici, il avait fini tout dépité par ranger son projet. En effet, il était très en avance par rapport aux gens de son époque et cela fut le frein à l’émergence d’un tel projet. Il avait aussi prévu de construire un institut islamique à Ndingueuleu pour promouvoir l’enseignement religieux, la doctrine du saint-maitre et promouvoir la recherche. Pour ce projet aussi il avait déjà faire l’étude de projet et tout ce qui va avec. Plus tard, il avait chargé l’infatigable Maguette Ndiaye de Ngor d’aller informer le Grand Djaraf Abdoulaye Samba Chef du Village de Ngor qu’il voulait s’entretenir avec lui. Baye Abdoulaye Samba chargea Maguette Ndiaye de dire à Baye Seydi Thiaw que même s’il est son oncle paternel aussi, c’était à lui de venir trouver le Khalif. Ce à quoi Baye Seydi Thaiw avait répondu : « dis-lui que c’est moi qui ai besoin de lui et c’est donc à moi de me déplacer pour le trouver ». Le jour de la rencontre, Baye Seydi Thiaw qui d’habitude laissait son frère parler en son nom avait lui-même pris la parole et s’était adressé directement au Djaraf Abdoulaye Samb et aux dignitaires du village de Ngor. Il leur retraça lui-même l’histoire et la relation de son grand-père Seydina Limamou (asws) avec les célèbres grottes de Ngor et leur annonça que la communauté qu’il dirigeait avait besoin d’inscrire ce site sur son patrimoine. Les dignitaires par la voix du déterminé et sage Baye Abdoulaye Samb avait accepté de les céder à la communauté Ahloulahi sous certaines conditions que Baye Seydi Thiaw accepta volontiers.

«Xunta mee ca Ngor la dundal waa Ngor ak Wakaam di fa dem
Doomi gòr yi seedé na lii kuy juliy rafet lu jëfëm»

Sur ce site aussitôt, il avait décidé d’y ériger un complexe islamique, une résidence des hôtes et une grande salle de conférence. Mais comme précisé plus haut, il était très en avance sur son temps. Plus tard au crépuscule de sa vie, il avait quand même réussi à faire titrer Ndingueuleu et le site de Ngor avec l’aide de son cher ami Alioune Diagne Coumba Aita, ministre de l’urbanisme à l’époque. L’année 1981 (1401 de l’hégire) coïncida avec le centenaire de l’Appel de Seydina Limamou Lahi et Baye Seydi Thiaw fut instruit par son grand-père (asws) pour renouveler, relancer et rappeler le message qu’il avait lancé au monde le dimanche 1er Sha’ban de l’an 1301 de l’hégire. Seydina Limamou Lahi avait déjà envoyé un, deux puis un troisième émissaire qui, cette fois-ci n’était pas Layène, pour en informer Baye Seydi Thiaw Lahi. C’est ainsi que le 5 juin 1981, Baye Seydi Thiaw en compagnie de ses frères notamment Seydina Mame Alassane, Serigne Ablaye (qu’il nomma coordinateur de l’événement) commémora le Centenaire de l’Appel de Seydina Limamou Lahi (asws). Une fois que les belles images des fidèles de la communauté Ahloulahi tous de blanc vêtu et les paroles dithyrambiques remplies de tawhiid qu’ils adressèrent au Créateur furent montrées à la télé nationale (ORTS devenue RTS de nos jours) plusieurs personnes sont venues embrasser la Voie des Ahloulahi en faisant allégeance au Khalif-Maitre de son Temps, Baye Seydi Thiaw. Et Baye Seydi Thiaw avait même reçu plusieurs messages de félicitation et les bénédictions de ses prédécesseurs dont le fondateur de la communauté Seydina Limamou qui lui avait confié cette mission.

«Moo fi jëkkë def Appel tax ba rewmi xam Appel bii di Appelub Baay Laay wan na rewmi Seydi Limaamu»

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Baye Seydi Thiaw Lahi à Touba avec Serigne Abdou Lahad en 1982.

L’année suivante en 1982, au retour de son ziar hebdomadaire, Baye Seydi Thiaw annonça que Seydina Limamou Lahi lui avait encore confié la mission de rendre visite aux khalifs des grandes familles religieuses du pays. L’objectif de ces visites étant de leur annoncer ou les informer de la mission prophétique de son grand-père Seydina Limamou Lahi (asws). Baye Seydi Thiaw en informa tous ses frères et ses mouhaddams. Il décida, pour les besoins de ces séries de visite que d’aucuns appelaient «Turné yi» («les tournées»), d’établir ses quartiers lui et sa suite au domicile de son beau-fils et secrétaire particulier El Hadji Seydina Issa Laye Diop à Thiès. De là, Baye Seydi Thiaw a alors rendu visite à Serigne Abdou Lahad Mbacké à Touba, Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh à Diacksao (son lieu de retraite), Serigne Alpha Seck à Thianaba, Serigne Sidy Yahya Kounta à Ndiassane. Et partout où il a été, il a informé ses hôtes que la raison de sa visite était d’abord de concrétiser cette injonction du Coran que tout le monde répète chaque jour sans pourtant prendre la peine d’aller rencontrer ses homologues :

(إِنَّمَا ٱلۡمُؤۡمِنُونَ إِخۡوَةࣱ فَأَصۡلِحُوا۟ بَیۡنَ أَخَوَیۡكُمۡ وَٱتَّقُوا۟ ٱلله لَعَلَّكُمۡ تُرۡحَمُونَ)

«Les croyants ne sont que des frères. Etablissez la concorde entre vos frères, et craignez Allah, afin qu’on vous fasse miséricorde». [Sourate Al-Hujurat 10]

Ensuite, il leur précisait que la deuxième raison était de les informer que son grand-père est apparu depuis 1883 et a déclaré être l’Imam Al Mahdi que tout le monde attendait.

«Sol na daalaam andak saabay Ahlulaay seeti xalifa-
Yu lislaam mu nga naan leen na ñu gëm Seydi Limaamu»

Baye Seydi et le Tapis rouge.jpg (188 KB)

Le « tapis rouge » dressé en l’honneur de Baye Seydi Thiaw à son retour des Tournées en 1982.

Au cours de ces visites destinées aux khalifs de son époque Baye Seydi Thiaw en a profité pour passer dans toutes les localités où vivaient ses disciples (Ngor, Ouakam, Thiaroye, Yeumbeul, etc.) Et partout il a été, il a eu à sceller plusieurs mariages. À son retour des célèbres «Tournées», Baye Seydi Thiaw et sa suite furent reçus en triomphe à Yoff comme s’ils rentraient d’un jihad. Plusieurs «sëru rabal» (magnifiques pagnes tissés à la main) furent étalés pour servir de tapis rouge au Khalif-maitre de son Temps (Sâhibou Zamâne) El Hadji Seydina Issa Lahi. Avant, de rentrer dans sa résidence de Yoff, El Hadji Seydina Issa Lahi, dépositaire du message du saint-maitre avait garanti : «kepp ku fi tek sa tank tay sama Boroom jeggël na la say bakkaar». Par la suite il avait initié les séances de mariages collectifs dans toutes les localités où vivaient des fidèles Ahloulahi. Et plus de cinq cent (500) mariages furent scellés et dans la plupart des cas c’est lui-même qui s’était chargé de payer la dot de sa poche.

Au retour de la prière de korité de 1987 où croulant sous le poids de la maladie il avait difficilement rallié le lieu de prière comme ce fut le cas pour son grand-père lors de sa dernière prière de korité en 1909. À son retour, Baye Seydi Thiaw avait fait une importante déclaration. Il s’était adressé aux fidèles présents dans la résidence du Khalif à Yoff en leur montrant un chapelet pas comme les autres. Il leur avait alors demandé : «reconnaissez-vous ce chapelet ?» avant de répondre lui-même: «il appartenait à mon grand-père ; à sa suite il fut donné à mon oncle Seydina Issa Rohoulahi, puis à mon père Seydina Mandione. Aujourd’hui c’est moi qui le possède. Mais sachez que c’est la dernière fois que vous me verrez avec ce chapelet !».

Automatiquement, les vieux de Ndakaaru avaient versé de chaudes larmes. Hélas ils venaient de comprendre que le Khalif leur faisait ses adieux car sa mission terrestre était arrivée à son terme. L’apparition de la célèbre « étoile » annonciatrice des grands événements au cours de l’histoire (la Comète de Haley plus précisément) fut le signe le plus éminent pour informer le monde de la disparition imminente de celui qui fut «Al Moujaddid Sâhibou Zamânihi» El Hadji Seydina Issa Lahi, troisième Khalif des Ahloulahi. Et le 19 safar correspondant au 13 octobre 1987, Baye Seydi Thiaw Lahi « Sangoup Jamono », gardien de l’héritage du saint-maitre Seydina Limamou Lahi (asws) quitta ce bas-monde pour retrouver ses prédécesseurs après une mission parfaitement bien réussie. Et les Ahloulahi pouvaient se consoler avec ce chant :

«Baay Seydii Thiaw Sangoup Jamaana matal na fekki Mahdiyu Laay…»

Par Chérif Alassane Lahi Diop « Sibt Sâhibou Zamâne »,
Analyste politique et économique,
Expert en Commerce et Management des Affaires Internationales,
Secrétaire Général de Vision 129.

Écrit par: soodaan3

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