De nos jours, la cellule familiale se désintègre de jour en jour à cause de faits comme la politique, les questions d’héritage, et d’autres tiraillements sans grande importance. Cela nous impose de rappeler à chacun de nous l’importance, aux yeux d’Allah et de son prophète (asws), de maintenir les liens de parenté.
«Apprenez de votre lignage comment maintenir vos liens de parenté». Voici une injonction formulée par le prophète Seydina Mouhamad (asws) telle que l’a rapporté Al-Tirmidhî dans ses Sunane. Le maintien des liens de parenté est un devoir fondamental pour chaque croyant. Il est, en effet, un garant irréfutable de la cohésion, de l’unité et de la stabilité au sein de la société. Connaître son lignage permet de créer des liens forts de solidarité, d’amitié, d’amour et de complémentarité entre les personnes. Il facilite aussi la compréhension mutuelle qui aboutit à la création de liens fusionnels mêmes entre les membres d’une même lignée. C’est pourquoi, aussi bien le Coran que la Sunna ont attiré notre attention sur l’importance l’obligation de maintenir les liens de parenté plusieurs fois dans le Coran. Dans le Coran, Allah nous exhorte en ce sens en louant les mérites de celui qui maintient les liens de parenté :
«[Ceux] Qui unissent ce qu’Allah a commandé d’unir, redoutent leur Seigneur et craignent une malheureuse reddition de compte» (Coran 13/21)
Dans la Sunna, Al-Boukhari, au même titre que Muslim, mentionnent dans leurs Sahih respectifs ces propos de Abî Ayyûb al-Ansârî, qu’Allah soit satisfait de lui :
«Un homme se présenta au Prophète (asws), puis dit :
– «Ô Messager d’Allah ! Indique-moi une œuvre me permettant d’entrer au Paradis»
Le Prophète (asws) répondit :
– «Adore Allah, sans rien Lui associer ; observe la prière ; verse l’aumône légale et maintiens tes liens de sang»
Cela montre à suffisance l’importance de connaitre son lignage. Car connaitre son lignage permet de connaitre les siens et, à partir de là, de mieux renforcer ou de renouer les liens avec eux.
Par exemple, dans la communauté léboue, communauté où naquit le maitre de la Fin des Temps Seydina Limamou Lahi (asws), il y a 12 tribus que sont : xaagaan, waneer, doroobé, xonx bop, jaasiraatoo, sumbaar, dumbuur, yuur, tétoff, xay, dëggaan et dindir. Et chacune de ces lignées partage des liens de parenté avec les autres car étant issue du même aïeul. Seydina Limamou Lahi (asws) est issu de la lignée des xaagaan et toute personne appartenant à cette tribu est lié au saint-maitre par le sang. Seydina Issa Rohoulahi (as) appartient à celle des waneer ; tandis que Seydina Mandione Lahi appartient à celle des doroobé. Leur cadet Seydina Ababacar Lahi, tout comme leur père (asws), est un xaagaan. Cela fait qu’au sein de la communauté léboue de la presqu’île du Cap-Vert tout le monde est lié par le sang. Cela nous impose à tous de nous rapprocher autour de l’essentiel à travers des actions d’entraide et de solidarité mutuelle et d’éviter d’être divisés par des opportunistes que notre intérêt général n’intéresse guère et que notre cohésion n’arrange pas du tout.
Toutefois connaitre son lignage ne doit pas être un moyen pour bomber le torse, ni pour se glorifier, ni pour se vanter, ni pour s’en enorgueillir devant les autres comme c’est à la mode de nos jours.
Par ailleurs, rompre des liens de parenté est un grand péché aux yeux de l’Islam. Et la personne qui les rompt s’expose à un châtiment douloureux aussi bien dans ce monde que dans l’autre comme le prouve ce verset :
«[Mais] ceux qui violent leur pacte avec Allah après l’avoir engagé, et rompent ce qu’Allah a commandé d’unir et commettent le désordre sur terre, auront la malédiction et la mauvaise demeure» (Coran 13/25)
Toujours à ce propos, Abî Bakrah rapporte que le prophète (asws) a dit :
«Nul péché ne mérite qu’Allah hâte le châtiment de son auteur dans ce bas monde, outre le châtiment qui lui sera réservé dans l’Au-delà, plus que la rupture des liens de parenté et l’injustice » (mentionné par Al Boukhari dans son ouvrage intitulé « Al-Adab al-Mufrad»).
Le châtiment en question a aussi été clairement formulé par le prophète (asws) d’après Djubayr ibn Mut’im :
«Jamais n’entrera au Paradis celui qui rompt ses liens de parenté» (Sahih Muslim).
À ce niveau la question est de savoir si qui ou quoi que ce soit dans ce monde doit être assez grand à nos yeux pour nous faire rompre nos liens de parenté.
Que Paix, Salut et Bénédictions soient éternellement renouvelés sur notre maître Seydina Limamou Lahi Al Moukhtâr Wa Seydil Anlamîna (asws).
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