Le 23 janvier 2022 a permis au peuple sénégalais de choisir de nouveaux maires pour les communes et les villes. À la proclamation des résultats beaucoup de surprises ont été constatées du côté de la coalition au pouvoir comme du côté des autres coalitions de l’opposition. Dans certaines localités les maires sortants ont perdu leurs fauteuils ; tandis que dans d’autres ils ont pu rempiler pour un nouveau mandat de 5 ans. Cela a prouvé a tous que «Allah est le Maitre de l’autorité absolu. [Il] donne l’autorité à qui [Il] veut, et [Il] donne la puissance à qui [Il] veut, et [Il] humilie qui [Il] veut. Le bien est en [Sa] main et [Il] est Omnipotent».
Dans la région de Dakar, la capitale, le premier enseignement à en tirer est que la jeunesse en quête de changement s’est mobilisée massivement pour aller imposer sa volonté à la tête de ces communes, villes et département. Le résultat, tout le monde l’a constaté : le vote est allé en faveur des jeunes candidats qui ont été choisis à la place des plus âgés. Cela démontre que la jeunesse sénégalaise s’est suffisamment réveillée et est devenue politiquement plus mûre pour prendre son destin en main.
En ce qui concerne la communauté Ahloulahi, nous avons toujours défendu l’idée selon laquelle les communes sous l’autorité spirituelle du Khalif Général des Layènes à savoir Yoff, Ngor, Ouakam, Parcelles Assainies, Cambérène, Golf, Yeumbeul (Nord, Sud), Malika et la ville de Dakar doivent nécessairement être les premiers partenaires stratégiques de la communauté Ahloulahi pour contribuer à son développement et à la modernisation de ses cités religieuses. Car «Gënë jeggé, gënë yày» a-t-on coutume de dire ; ce qui peut être traduit par «charité bien ordonnée commence par soi-même». L’effet de ruissellement qui en découlera impulsera inexorablement, dans le même temps, l’amélioration des conditions de vie des populations concernées (toutes obédiences religieuses confondues).
Aussi, accueillons-nous avec beaucoup d’espoir les nominations de Seydina Issa Laye Sambe à Yoff, Magueye Ndiaye à Ngor, Doun Pathé à Cambérène ; pour la simple raison que ce sont des jeunes issus de la communauté Ahloulahi et assez bien abreuvés dans l’enseignement du saint-maitre Seydina Limamou Lahi Al Mahdi (asws). Occasion ne pouvait être plus propice, pour ces purs produits de l’école des Ahloulahi pour, au cours de leur quinquennat, mettre en pratique et montrer au monde les valeurs apprises du meilleur des enseignants (Seydina Limamou Lahi) à savoir la justice, l’équité, la paix, la solidarité, le sens du travail bien fait, le sens de la responsabilité, l’intégrité et la gouvernance sobre et vertueuse.
Très chers nouveaux maires, vous avez un rendez-vous avec l’histoire et Allah est le meilleur témoin de votre œuvre terrestre. C’est pourquoi nous osons profiter de cette tribune pour partager avec vous ces précieux rappels agrémentés par des extraits de messages émanant du Saint-Maître Seydina Limamou Lahi (asws).Il faut d’abord savoir qu’en tant qu’élus devant gérer les intérêts, les biens et les ressources de plusieurs dizaines de milliers de populations vous avez une grande responsabilité devant l’opinion et devant le Tout-Puissant.
Seydina Limamou Lahi (asws) attirait, d’ailleurs, notre attention sur la portée de la responsabilité de tous : «Chacun de vous est un berger, or le berger est responsable de ce dont il est le gardien. Au chef d’un pays, on demandera des comptes sur la manière dont il a gouverné son pays. Au juge on demandera des comptes sur les affaires du village.»
À partir de là, l’on comprend aisément que chacun de vous, élus du peuple, sera un jour présenté devant le meilleur et le plus infaillible des juges à savoir Allah «ânlimul Ghayb wa Chahâda» pour justifier chaque franc dépensé, chaque dépense ordonnée, chaque décision prise et la manière [juste ou injuste] avec laquelle vous avez géré votre mandat.C’est pourquoi pour mieux réussir votre nouvelle charge si lourde pour qui connait la responsabilité, nous vous invitons à faire de ce verset du saint Coran votre compagnon et meilleur conseiller de toujours : «Et prenez vos provisions ; mais vraiment la meilleure provision est la piété. Et redoutez-Moi, ô doués d’intelligence,»
Par ailleurs, gouverner dans une cité religieuse ou aux environs implique d’associer les religieux [dans une certaine mesure, en tout cas] autour d’une gestion inclusive pour mieux réussir à répondre au maximum aux nombreuses attentes des administrés. À ce propos, le saint-maitre qui a su montrer que la religion «c’est la disponibilité généreuse, c’est-à-dire la disponibilité à l’égard de Dieu, de son Envoyé, de son Livre, des chefs religieux et de tous les musulmans», avait développé : «Etre disponible, à l’égard des chefs religieux, c’est les aimer, suivre leurs conseils, les aider dans les activités qui concernent la religion, et conseiller aux hommes d’adopter la même attitude à leur égard.»
Gouverner c’est aussi aimer et servir tous ses administrés sans distinction d’ethnie ou de race ou de confession religieuse et les traiter avec égalité, qu’ils soient de notre camp ou non comme l’a encore mentionné le saint-maitre (asws) : « Etre disponible vis-à-vis de tous les musulmans, c’est les aimer tous, car comme l’a dit l’Envoyé de Dieu (que Dieu répande sur lui sa bénédiction et la Paix) : le Croyant doit aimer tous les Croyants et ne doit en haïr aucun ».
Gouverner nécessite aussi d’avoir assez de grandeur pour s’ouvrir aux autres [tous bords confondus, politiques comme apolitiques], pour tendre la main à nos adversaires pré-électoraux et pour s’associer et collaborer avec toute personne susceptible de pouvoir apporter quelque chose d’utile. Seydina Limamou Lahi (asws) nous enseignait à cet effet : « Sachez, Ô vous Croyants que le Croyant doit rester uni aux Croyants, lesquels s’unissent à lui/ Crlui qui ne le fait pas ne reçoit pas l’aide de Dieu. »
À la lumière de ces propos riches en enseignement, nous rappelons à nos maires et au-delà à tous les élus qu’ils ont l’obligation, en dépit de toute adversité politique, de ne pas s’isoler ; mais d’inviter leurs prédécesseurs et leurs partisans animés de bonne foi et soucieux du devenir et des intérêts de leur communes respectives à s’unir pour mieux servir les populations. Gérer des fonds publics ne doit pas être une occasion pour se lancer dans une course effrénée pour l’acquisition des biens.
À ce niveau ces très importants enseignements du saint-maitre peuvent être convoqués : – « Ne consommez et ne buvez que ce que vous avez honnêtement acquis, ne montez que sur ce qui est honnêtement acquis, ne portez que des vêtements honnêtement acquis. N’utilisez, sur l’ensemble de tout ce qui peut vous servir, que des choses proprement acquises.»- « Le Bien mal acquis sera la première chose que l’on déchirera du ventre de l’homme, le jour du jugement dernier.» À l’éventuelle question de savoir, ce que c’est que le proprement acquis, Seydina Limamou Lahi avait anticipé la réponse : « c’est ce que vous avez gagné honnêtement. »
C’est pourquoi le maitre des Ahloulahi vous conseille encore à vous tous, nouveaux élus, « de ne pas chercher à vous surpasser les uns les autres dans l’acquisition des richesses de ce bas monde. [Mais de] chercher plutôt la concurrence dans l’obtention des richesses de l’autre monde. C’est ça qui procure la fortune éternelle et des honneurs élevés.»
Enfin, gouverner en toute aisance et en toute sérénité implique de ne pas perdre du temps dans des détails de bas étage du genre commérage, calomnie, etc. « Méfiez-vous des ouï-dire et des « on a dit que… », car bien souvent ce qu’on raconte et ce qu’on entend ne correspond pas à la réalité » disait Seydina Limamou Lahi (asws).
Nous concluons par cette parole de sagesse prononcée par le troisième Khalif des Ahloulahi Baye Seydi Thiaw Lahi Sangoup Jamono :« as-gor so ka bëggéé yilif da nga kay cërël ci li ngeen bokk »En osant espérer que ces rappels vous profiteront, nous prions Allah de vous aider dans votre nouvelle mission et de vous accorder une réussite largement au-delà de ce qui est attendu par la grâce du saint-maitre Seydina Limamou Lahi Al Moukhtâr wa Seyyidil Anlamîn (asws).
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