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BAYE SEYDI THIAW LAHI SUR LES 364 HA OFFERTS A L'ETAT DU SENEGAL Baye Seydi Thiaw LAHI
today28 mars 2025 117 1 5
Après avoir, passé plusieurs moments à observer mes frères et sœurs condisciples au cours de leurs visites au mausolée de Seydina Limamou, j’ai remarqué plusieurs choses qui contrastent avec les us et coutumes qui siéent à ce lieu sacré.
En effet, là où il y a certaines personnes indifférentes qui n’hésitent pas à décrocher des appels téléphoniques dans l’enceinte du mausolée, il y a aussi d’autres encore plus inconscientes qui se permettent de visionner des vidéos sur leurs téléphones pendant la ziarra qui, avant tout, doit être un moment de recueillement. D’autres encore, oublient par mégarde de mettre leurs téléphones en mode silencieux ou le font exprès. Du coup, il arrive souvent d’entendre la sonnerie d’un téléphone en pleine ziarra. Or, c’est un secret de polichinelle que de dire que le saint-maitre (asws) a toujours détesté la musique qu’il a rejetée sous toutes ses formes durant toute sa vie. Alors pourquoi oser lui faire du tort en perturbant sa quiétude et pire encore en diffusant de la musique dans l’enceinte de son propre mausolée ?
Certaines personnes se permettent aussi de faire des selfies toujours à l’intérieur du mausolée violant ainsi la sacralité du lieu. Le pire est qu’elles vont aussitôt après partager les images de ce qui devait être secret dans l’espace publique des réseaux sociaux. Certaines de nos sœurs se permettent encore de venir au mausolée avec des tenues qui ne cachent pas toutes les parties dites « awrah » (nudité aux yeux de l’Islam). D’autres se permettent inconsciemment de faire leur ziarra en se parant comme pour aller à une cérémonie mondaine (maquillage excessif, faux-cils, parfum à forte odeur, etc.)
Déjà, à l’époque du premier Khalif Seydina Issa Rohoulahi (as), où il n’y avait pas encore tous ces gadgets et toutes ces pratiques, il interdisait aux fidèles les visites fréquentes au mausolée de son illustre père (asws). Les anciens rapportent même qu’il en était arrivé à dire ceci : « Ce que les gens osent faire dans le mausolée de mon père s’ils le font dans le mien [plus tard, après mon décès], je m’occuperai personnellement d’eux». D’ailleurs, combien de personnes ont perdu la raison après s’être introduit dans son mausolée après son rappel à Dieu à des heures déconseillées et l’y avoir trouvé en chair et en os.
Voilà donc tout un ensemble de mauvaises pratiques qui m’ont motivé à rédiger cet article pour appeler à une prise de conscience collective afin d’éviter de fouler aux pieds, à l’avenir, les règles de conduite propres aux Ahloulahi et violer ainsi la sacralité de nos lieux saints. Car ces pratiques sottes, au lieu de nous procurer des « hasanât » n’attirent finalement que la colère du saint-maitre à coup sûr !
Visiter les tombes est une sunna du messager d’Allah qui, d’ailleurs, a appelé les musulmans à le faire fréquemment. A ce propos, Muslim rapporte dans son sahih ce hadith du prophète émis en ce sens : « Visitez les tombes, car elles vous rappellent l’au-delà » (Rapporté par Ibn Maja, d’après Ibn Mas’ud »). Toujours dans le sahih de Muslim tout comme dans celui de al-Bukhârî est mentionné un autre hadith abondant dans le même sens et dans lequel le prophète Muhammad (asws) dit : « Je vous avais interdit de visiter les tombes, mais maintenant visitez-les, car elles vous rappellent la mort et vous éloignent du monde ».
Dans une autre version, Abou Said Al Khoudri (rta) soutient que le Prophète (rta) a dit : « Certes je vous avais interdit de visiter les tombes, maintenant visitez-les car il y a dans cette visite une leçon et ne dites pas ce qui met le Seigneur en colère » (Rapporté par Ahmed et authentifié par Cheikh Albani dans Ahkam Janaiz, p. 228).
La visite des tombes, est donc une occasion pour se rappeler de la condition éphémère de cette vie terrestre d’une part et une prise de conscience sur le retour prochain et inévitable vers le Créateur, d’autre part. la finalité de tout cela étant de permettre au fidèle de mieux se rappeler du Seigneur, de Ses commandements, de Ses interdits afin de ne pas dévier de Sa voie.
Par ailleurs, s’il est permis de visiter la tombe d’un musulman a fortiori celle du messager. Ainsi, cette visite sur la tombe du meilleur de la création, elle est recommandée selon l’unanimité en vertu du verset coranique suivant :
Ce qui signifie : « Si Nous avons envoyé quelque Apôtre, c’est seulement pour qu’il soit obéi, avec la permission d’Allah. Si encore, lorsqu’ils se sont lésés eux-mêmes, ils étaient venus à toi et avaient demandé pardon à Allah et si l’Apôtre avait demandé pardon pour eux [à Allah], ils eussent trouvé Allah Révocateur et Miséricordieux ! »
D’après ce verset, il apparait clair que les fidèles musulmans peuvent faire un « tawassul » sur le messager d’Allah pour implorer le pardon d’Allah. Et cela est encore appuyé par le hadith suivant rapporté par Al-Bazzar et Ad-Dâraqouṭniyy suivant une chaîne de transmission remontant à Ibnou Oumar et jugé « qawiyy » sur) par le ḥâfiḍh As-Soubkiyy autant que par As-Souyôutiyy :
Ce qui signifie : « Celui qui visite ma tombe bénéficiera de mon intercession ».
D’après ‘Aïcha (rta), le Messager d’Allah (asws) a dit : « Aucun homme ne visite la tombe de son frère coreligionnaire et s’assied auprès d’elle sans que le mort ne se réjouisse de sa compagnie, jusqu’à ce qu’il le quitte. » (Ibn Abu al Dounya). Abou Hourayra (rta) a rapporté que le Messager d’Allah (asws) a dit : « Tout homme qui passe par une tombe et salue son habitant, il lui rend le salut même s’il ne le connaît pas. » (Ibn Abd al Bar a qualifié ce hadith d’authentique)
Maintenant comment doit se passer cette visite au Mausolée du messager d’Allah ?
Le Cheikh Ababacar Lahi Basse rapporte dans son ouvrage intitulé « Les Enseignements de Seydina Limamou Lahi (psl) » que ce dernier avait questionné son disciple Cheikh Makhtar Lo (rta) en ces termes : « Est-ce que tu prieras pour moi après mon rappel à Dieu ? ». Ce à quoi son fidèle disciple répondit : « Je le ferai mais je souhaite que cela tarde à arriver (autrement dit, que tu restes encore longtemps parmi nous) ». Seydina Limamou déclara alors : « Ce que je peux faire de mon vivant, je le peux encore mille fois plus après mon rappel à Dieu ».
Pour mieux comprendre l’importance de la ziarra de Jamalahi, il faut savoir que l’éminent poète, le défunt Imam Ratib de la Mosquée Layène de Yeumbeul, El Hadji Mouhamadou Sakhir Gaye (rta), comme il l’a lui-même soutenu, est allé recueillir auprès du deuxième Khalif Seydina Mandione Lahi ibn Seydina Limamou Lahi Al Mahdi, la méthode appropriée pour faire le 14 mai 1961. Par la suite, en tant que pédagogue animé d’un souci crucial de bien sensibiliser les fidèles « Al yeumbeuliyou » a composé un poème intitulé « Ziarra Jamalahi » spécialement destiné à enseigner aux fidèles la manière d’effectuer la visite au mausolée de Seydina Limamou Lahi (asws). Il y a aussi une première version qui, selon Cheikh Ababacar Lahi Basse qui l’a rapportée dans son ouvrage cité plus haut a été donnée par Seydina Limamou Lahi (asws) à ses disciples de son vivant. Cette version a pour source le célèbre prédicateur feu Baye Libasse Sall (rta) qui rapporte l’avoir recueilli auprès de l’éminent Cheikh Baye Abdoulaye Sylla (rta). Nous y reviendrons plus tard.
Avant d’aller au mausolée du saint-maitre des Ahloulahi, il est recommandé de faire le « ghousl » (le grand lavage dit « Janâba »). Ensuite, porter de préférence des habits de couleur blanche si possible. Autrefois, il y avait des restes de rails qui était plantés à l’entrée du périmètre sacré de Jamalahi pour faire office de porte manteau. En effet, personne n’entrait au mausolée avec un grand boubou. Ainsi, les fidèles se séparaient de leur grand boubou au niveau de ce vieux porte-manteau de fortune avant d’aller rencontrer le saint-maitre (asws) au mausolée.
A ce propos, quand il est venu prendre part à l’inauguration de la grande mosquée de Yoff village, feu El hadji Abdou Aziz Sy (Khalif des Tidjanes à l’époque, RTA) s’est étonné de ne pas y trouver l’autorité spirituelle de la localité, à savoir le 3ème Khalif Général des Layènes Baye Seydi Thiaw Lahi. Quand, il interrogea sur son absence et qu’on lui a avoué que ce dernier n’était pas invité, le sage de Diacksao a fait une déclaration remarquable pour afficher son regret d’être venu de Tivaouane jusqu’à Yoff pour prendre part à une telle cérémonie à laquelle le maitre des lieux n’était pas convié. En homme véridique, sage et fédérateur, El Hadji Abdou s’était, à la fin de la cérémonie, dirigé au quartier de Yoff Layène pour s’excuser auprès du 3ème Khalif pour être venu dans son fief et y présider une inauguration en son absence. Toutefois, à son arrivée, il fut informé que le Khalif était en déplacement à Cambérène pour la pose de la première pierre dans le cadre du projet de reconstruction de la grande mosquée de Cambérène. Serigne Abdou accompagné de quelques dignitaires s’est aussitôt dirigé au mausolée de Seydina Limamou Lahi (asws). Arrivé devant le porte manteau, il y accrocha son grand boubou et devant les quelques témoins qui s’étaient essaimés autour de lui, il avait fait cette célèbre déclaration : « Si ce porte-manteau pouvait s’exprimer devant vous, il vous dirait combien de fois, Moi, El Hadji Abdou, j’y avais accroché mon manteau ». C’était une façon pour dire le grand nombre de fois où il était venu pour faire son ziarra au mausolée de son « père » Seydina Limamou comme il aimait le désigner toujours.
Les anciens rapportent aussi que le premier Khalif Seydina Issa Rohoulahi (as) se séparait toujours de ses manteaux et grands-boubou qu’il accrochait au même porte manteau avant de ramper depuis cette position pour se diriger vers le mausolée de son père. Il dénouait aussi ses mythiques turbans blanc et noir, symbole émérite de son statut de Khalif de la meilleure des créatures, avant de pénétrer dans le mausolée. C’est donc vous dire combien, les initiés dans la Connaissance supérieure accordaient du respect et de l’importance au lieu saint de Jamalahi ou trône le mausolée de Seydina Limamou Lahi.
Le saint maitre a été enterré sur un monticule de sable au-dessus du village de Yoff. Ainsi pour arriver à la chambre principale où se trouve sa tombe, il faut parcourir trois séries d’escaliers composée chacune de 7 marches.
Dans le poème servant de guide pour la ziarra, El Hadji Mouhamadou Sakhir Gaye insiste sur l’obligation pour les femmes qui ont vu leurs règles d’éviter d’entrer dans le mausolée dans cet état. Car, dit-il, cela chagrine le maitre des lieux. Il est aussi de notoriété publique qu’aucune parure en or ne devait être portée au cours de la visite au mausolée. D’ailleurs, les femmes qui avaient omis de respecter cette règle n’ont plus jamais revu leurs parures en or portées au cours d’une visite au mausolée.
Avant d’entrer dans le bâtiment qui abrite le mausolée, on doit faire face à la qibla et effectuer une prière nafila de 2 rakka’h à la place ou l’imam se tient pour diriger la prière de Korité. Pour cette nafila, il est recommandé de réciter 7 fois la sourate fatiha suivis de 7 sourate Ikhlaas dans chaque rakka’. Cette nafila peut aussi se faire dans le vestibule à l’intérieur du bâtiment là où le sol est carrelé en marbre. Il convient de préciser deux choses :
1. Il est formellement interdit de faire des unités de prières à l’intérieur du mausolée en question l’antichambre qui abrite les tombes des défunts membres de la famille Ahloulbeyt et la chambre-même où se trouve la tombe de Seydina Limamou Lahi.
2. Si la ziarra se fait juste après la prière de subh, la prière de nafila de rakka’h ne doit se faire qu’après que le soleil aura apparu et aura atteint la taille d’une lance. Tant qu’il n’aura pas atteint cette taille aucune prière de nafila ne doit être faite après la prière de subh.
Si ces conditions ne sont pas respectées on risque de chagriner celui dont on est venu implorer son intercession. Or, comme l’a mentionné El Hadji Mouhamadou Sakhir :
Te ku amul nakk ba tax koo yalwaan
War na di neexal ku di am « yaa ixwaan »
Ce qui signifie : « Le « tâlib » (celui qui demande) doit tout faire pour entrer dans les bonnes grâces de Celui à qui il vient adresser sa requête [d’intercession en sa faveur auprès d’Allah] ».
Rasuulu Laahi moodi buntub Yàlla
Ku sàkkuwul mbégem du beg fa Yàlla
Ce qui signifie : « Le Messager d’Allah est la porte qui mène au Seigneur et quiconque ne cherche pas à avoir son agrément n’aura pas celui d’Allah ».
Une fois après avoir fait la prière de deux rakka’h, on emprunte les derniers escaliers avant d’arriver à un couloir étroit avec du sol. A ce niveau, on doit faire des circumambulations (ou tawaf) en commençant par le côté droit et en répétant le salut sur le prophète avec des « salaatu anla nabi » dans le couloir étroit autour du mausolée avec un total de 7 tours. Ensuite on entre par le pied droit dans l’antichambre où se trouve les tombes des fils et descendants de Seydina Limamou Lahi et la chambre principale où se trouve la tombe même du saint-maitre. A ce niveau on prononce la formule de salutation suivante :
Bismi-l-Lâhi-r-Rahmâni-r-Rahîm
As-salâmu ‘aleyka yâ Imâma-l-Lâhi
As-salâmu ‘aleyka yâ Rasûlu-l-Lâhi
As-salâmu ‘aleyka yâ Hayru halqi-l-Lâhi
Après on prend le coté droit pour aller de l’autre coté en tournant le dos à l’est et en faisant face à Seydina Limamou Lahi. Dans la version rapportée par l’Imam Mouhamadou Sakhir, on récite dans cette position :
1 fâtiha + 3 ayât al kursiy plus 50 salâtu ‘alâ nabiy
Et dire « Ĥâdhihî hadiyyatun. Allâhumma taqabalhâ minnî wa ballig thawâbahâ ilâ Rûhi Sayyidinâ Imâmi-l-Mahdiyyi ».
Dans la version donnée par Baye Ablaye Sylla, on récite à ce niveau face à l’ouest) :
527 Bismi-l-Lâhi-r-Rahmâni-r-Rahîm plus 527 salâtu ‘alâ-n-Nabi ou salâtu-l-Fâtiha ou toute autre salât sur le prophète et en faire une « hadiya » en la mémoire de Seydina Limamou Lahi. Il convient de préciser que cette prière donnée par le Cheikh Abdoulaye Sylla peut être faite à tout moment et partout où se trouve le fidèle, même chez lui comme l’a mentionné Cheikh Mbaye Basse.
Enfin, une fois avoir fait une de ces versions, le fidèle revient devant la porte de la chambre où se trouve la tombe de Seydina Limamou Lahi en faisant cette fois-ci face à la qibla. Et là il peut formuler des prières pour lui-même et sa famille.
NB: Il faut aussi éviter d’élever la voix à l’intérieur du mausolée.
Écrit par: soodaan3
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